09 décembre 2006

Avant la réunion nationale des collectifs anti-libéraux des 9 et 10 décembre 2006.

Au moment où les délégués des collectifs issus du mouvement pour le Non de gauche au TCE vont se réunir pour désigner leur candidat à la présidentielle, le choix du candidat importe peu dans la mesure où l’ensemble des prétendants actuellement connus (Buffet, Autain, Salesse et Bové) ont participé à l’essoufflement de ce mouvement.

Au soir du 29 mai 2005, comme au soir des régionales de mars 2004, l’illégitimité de Chirac, de son gouvernement De Villepin – Sarkozy, de leur assemblée croupion était manifeste.

Ce régime, ce gouvernement, cet exécutif n’avaient aucune légitimité à mener tranquillement leur politique anti-sociale. Comme Chirac n’avait aucune légitimité à être élu le 5 mai 2002 alors qu’il frôlait à peine la barre des 20% au soir du 21 avril.

Le rejet majoritaire du libéralisme exprimé dans le vote du 29 mai aurait du trouver son expression dans l’exigence immédiate du départ du régime et de Chirac. Il n’en a pas été ainsi car les dirigeants du Non de gauche, aussi bien ceux du PS (Fabius, Emmanuelli) que ceux du PCF, de la LCR, de LO et du PT, ont été effrayés par cette perspective.

La première conséquence de cet effroi a été le ralliement des dirigeants du Non socialiste à la synthèse au congrès du PS. Ce faisant, Emmanuelli et Fabius distribuaient les verges pour se faire battre et offraient à Hollande les moyens de circonscrire l’effet du Non socialiste, composante déterminante de la victoire du NON.

Faute d’un appel à chasser Chirac et son gouvernement, nous avons eu droit au CNE en août 2005, puis à l’isolement des grèves de Marseille et de la RTM en septembre-octobre, puis à l’explosion des banlieues qui a incarné l’impasse d’une exaspération sociale profonde dépourvue d’organisation et d’orientation.

Heureusement, le mouvement de la jeunesse du printemps 2006 a pu et su entraîner le mouvement ouvrier dans le combat pour l’abrogation du CPE. Néanmoins, chacun à leur manière, les dirigeants politiques et syndicaux de toute la gauche ont tout fait pour que l’on en reste là et qu’on ne s’attaque pas au reste de cette politique libérale et surtout à son centre organisateur, le gouvernement.

Depuis, nous avons deux candidats de l’establishment en campagne (Sarkozy et Royal) mais toujours pas de candidat anti-libéral ni de campagne menée tambour battant sur le thème de chasser la droite pour défaire toutes les mesures prises contre les jeunes et les travailleurs.

Certes les collectifs disposent d’un « programme » mais celui-ci est bien mauvais surtout quand on commence à aborder la question européenne et mondiale : point de rupture avec l’UE !

Reste en guise de plat principal, la mère de toutes les batailles, celle pour la désignation du candidat du rassemblement anti-libéral. A partir du moment où le rassemblement se veut « programmatique » et où l’objectif dérive vers l’espoir d’un groupe parlementaire significatif, la question de rassembler les travailleurs pour chasser la droite ou ceux qui font une politique de droite n’est pas au centre de la discussion. Dés lors qui choisir ?

La méthode dite du « consensus » est employée. Cette méthode a surtout le désavantage de donner un droit de veto à toute minorité de blocage et de déporter la discussion sur le choix du candidat vers les tractations de couloir …non pas entre militants à égalité de droits dans ce choix mais entre appareils et micro-appareils, au-dessus des militants.

On rappellera au passage que le PCF dispose de près de 100.000 militants (contre environ 15 à 20.000 revendiqués par les collectifs) et surtout de la capacité à offrir (ou refuser..) les 500 signatures d’élus sans lesquelles il n’y a point de candidature valide.

Dès lors, la perspective d’une sélection de Marie-Georges Buffet comme candidate du rassemblement anti-libéral a toute légitimité d’un point de vue arithmétique.

Si les initiateurs des collectifs voulaient vraiment aider au rassemblement des jeunes et des travailleurs dans le prolongement du vote du 29 mai, ils pourraient aussi solliciter Jean-Luc Mélenchon, ce qui offrirait la possibilité de réunir les militants du Non socialiste n’ayant aucune intention de rallier la campagne blairiste de Ségolène Royal, avec les autres composantes du Non de gauche.

Une telle initiative mettrait aussi bien le PCF que Mélenchon au pied du mur en ce qui concerne l’unité du regroupement pour l’un, la rupture avec la synthèse assassine de l’élan du 29 mai pour l’autre. Mais une telle perspective ne peut se concrétiser que si une volonté de battre la droite et ceux qui veulent faire la politique de la droite à la place de la droite s’imposait vraiment.

Pour l’instant, ni la campagne de Sarkozy, ni celle de Royal…ni celle du rassemblement anti-libéral ne sont à l’abri d’une nouvelle vague sociale dans les cinq mois à venir. Un tel événement permettrait aux militants comme à de larges couches de travailleurs de rappeler fermement les revendications indispensables pour l’amélioration de la vie du plus grand nombre et offrirait l’occasion de la relance d’une organisation des travailleurs à partir de la base, soumettant les sommets à la pression et à la critique de cette base.

Seule l’organisation des travailleurs et des militants permettra d’avancer vers le rejet de la droite et l’imposition d’un gouvernement des organisations qui recueillent les suffrages des travailleurs, en rupture avec les institutions existantes, pour la satisfaction des revendications et des besoins du plus grand nombre.

20 octobre 2006

Anas El Jazouli et sa famille sauvés !

Informations du 19 octobre 2006 à 22h11

Bonjour,

Veuillez trouver ci-après les dernières communications concernant l'affaire Anas El Jazouli. Restons vigilants, nous ne sommes pas à l'abri d'un mauvais coup. Nous demandons l'arrêt des envois de courriels à la préfecture de seine-et-marne. Une fête aura lieu d'ici quelques jours et toutes les personnes ayant soutenu Anas El jazouli et sa famille y seront conviées.

Salut et Fraternité

Le Comité de soutien :
Sylviane Chavany ,Conseillère régionale (PCF 77), le RESF 77 et l'UFAL 77
contact@sauvons-eljazouli.info

Anas El Jazouli et sa famille sauvés

Le tribunal administratif vient de rendre son délibéré :

Anas El Jazouli et sa famille pourront continuer à résider en France…

Nous nous réjouissons de cette victoire contre l’arbitraire sarkoziste, si bien relayé en Seine et Marne par le Préfet, qui se promettait de les renvoyer dans leur pays d’origine malgré les graves menaces qui pesaient sur la vie d’Anas El Jazouli. Il aura fallu pour cela qu’Anas E J mette sa propre vie en danger par 39 jours de grève de la faim, que toute sa famille montre sa détermination à faire triompher la justice et qu’un élan de solidarité formidable se manifeste à Montereau et dans notre région.

Je tiens à saluer toutes les personnes qui se sont rassemblées spontanément autour de la famille: les voisins, les parents d’élèves, les enseignants, infirmières et médecins, Clotilde Gauthier et les militants de Réseau Education Sans Frontières, Nicolas Pomiès de l’UFAL, la municipalité de Varennes, le maire de Vaux le Pénil, le Sénateur maire Michel Billout, Jacques Gobillot conseiller municipal de Montereau, Michèle Guzman secrétaire départementale du PCF etc…

Mais je suis informée aujourd’hui que d’autres familles résidant à Montereau sont à leur tour menacées d’être reconduites à la frontière. Il faut donc continuer à agir contre l’esprit de cette circulaire Sarkozy.

Pour quelle raisons?

Celle-ci indique par exemple qu’une famille pourra demeurer en France à condition que des enfants soient nés sur notre territoire ou soient scolarisés. En réalité lorsqu’un recours est adressé au Tribunal Administratif sur cette base, on apprend alors par le Juge que la fameuse circulaire Sarkozy n’est pas en soi attaquable puisqu’elle ne remplit pas les conditions d’une loi. Dès lors, personne ne sait plus contre qui et contre quoi se retourner. Voilà le piège dans lequel Sarkozy et ses fidèles ont voulu enfermer des milliers de familles étrangères qui pensaient avoir le droit pour elles.

En réalité toutes les familles doivent savoir que leurs droits à demeurer sur le territoire français peuvent s’appuyer, non pas sur les critères exigés par la circulaire mais sur des textes fondamentaux et notamment:

* la convention internationale des droits de l’enfant
* l’article 8 de la Convention Européenne des droits de l’Homme, qui reconnaît pour chaque être humain le droit de vivre en famille.

Je trouve que c’est une magnifique leçon qui est donnée au ministre de l’intérieur, au Préfet de Seine et Marne, que celle qui consiste à s’appuyer sur des conventions internationales édictant des droits de l’enfant et de la famille pour leur donner juridiquement tort.

Sylviane Chavany
Conseillère régionale d’ Ile de France, PCF




15 octobre 2006

La famille El Jazouli convoquée au tribunal administratif

Repris de la liste d'information et de soutien à Anas El-Jazouli et sa famille, du 14 octobre 2006 :

La famille El Jazouli a reçu une convocation pour le tribunal administratif de Melun (77). L'affaire sera traitée mardi 17 octobre 2006 à 15 h 00.

Déjà, les soutiens locaux s'organisent pour un covoiturage afin d'accompagner Mme El Jazouli au Tribunal. Elle ira sans son époux, celui-ci poursuivant la grève de la faim commencée le 11 septembre. Le corps médical, constatant son état de faiblesse grandissante ,ne l'autorisera pas à quitter l'hôpital. Tiendra-t-il jusque là?

Le préfet de Seine et Marne peut, quant à lui, revenir sur sa décision à tout moment, et décider de régulariser la famille. Les médias se sont emparés de l'affaire, c'est dire si la situation est injustement ressentie par de nombreuses personnes. Restez tous mobilisés autour de la famille, c'est le souhait d'Anas.

Débat autour du livre de Nicolas Dessaux

Résistances irakiennes. Contre l'occupation, l'islamisme et le capitalisme

Un débat de Quilombo, co-organisé avec Solidarité Irak

le mercredi 25 octobre à 19h45
Au Cicp - 21ter rue Voltaire - 75011 Paris
M° Nation ou Rue des Boulets

Autour du livre de Nicolas Dessaux, membre de Solidarité Irak, en présence de l'auteur.

"Résistances irakiennes. Contre l'occupation, l'islamisme et le capitalisme", coordonné par Nicolas Dessaux, Paris, Éditions l'échappée. 124 pages / 10 euros.
A paraître le 2 novembre 2006

Dans un Irak déchiré par l'occupation militaire et la guerre civile, des hommes et des femmes, arabes et kurdes, athées et croyants, sunnites et chiites, chômeurs, ouvriers, syndicalistes et féministes cherchent à sortir du chaos.

Menacés par les islamistes, persécutés par les nationalistes, emprisonnés par les troupes d'occupation, ils tentent de répondre à ces questions :
Comment combattre l'impérialisme américain sans poser de bombes ? Quelles stratégies adopter pour empêcher la guerre civile de se propager dans les quartiers ? Comment défendre les droits des femmes alors que les islamistes participent au gouvernement et tiennent la rue ? Quelles luttes sociales mener pour défendre l'égalité et les droits des salariés ?

Ce livre leur donne la parole. Ces neuf entretiens nous font découvrir cette autre résistance, résolument laïque, féministe et anticapitaliste qu'Al-Qaeda considère " plus dangereuse que le Mossad ".

*Nicolas Dessaux, archéologue, est président de l'association Solidarité Irak, qui, depuis 2003 fait connaître et soutient les luttes féministes et sociales en Irak occupé.

Les Éditions l'échappée : http://www.lechappee.org/

Solidarité Irak : http://www.solidariteirak.org/

09 octobre 2006

Anas El Jazouli, hospitalisé d'urgence le 07 octobre malgré son état continue sa grève de la faim !

Repris de la lettre d'information numero 5 du comité de soutien à Anas

Anas El Jazouli militant laïque marocain réfugié en France pour fuir une fatwa lancée par des intégristes islamistes se trouve toujours aujourd'hui sous le coup d'une invitation à quitter le territoire.

Le retour au Maroc signifiant une mort certaine, Anas El Jazouli a décidé depuis plus de 30 jours une grève de la faim qui aujourd'hui après plus de 26 kilos perdus met ses jours en périls. Énormément diminué physiquement, Anas El Jazouli a été hospitalisé d'urgence samedi 07 octobre.

Nous ne pouvons supporter ni le mutisme des autorités face à ce dossier ni les déclarations médiatiques contradictoires du Maire de Montereau et nous nous demandons qui a intérêt à laisser mourir ainsi un militant laïque.

Nous appelons avec force et vigueur les autorités française à faire preuve d'humanisme conformément aux principes républicains en choisissant de garder sur notre territoire ce militants des droits de l"homme en lui permettant d'obtenir les papiers afin de lui permettre de vivre libre dans notre République.

* Michel Billout Senateur-Maire de Nangis (77)
* Gérard Delfau Sénateur-Maire de Saint-André de Sangonis (34)
* Sylviane Chavany Conseillère régionale Ile De France
* Lydie Benoist Conseillère régionale Ile De France
* Jean Brafman Conseiller régional Ile De France
* Tarek Ben Hiba Conseiller régional Ile De France
* Daniel Guerin Conseiller régional Ile De France
* Pierre Carassus Maire de Vaux Le Pénil (77) ancien député
* Jean Mitot Maire de Varennes-Sur-Seine (77)
* Ingrid Jaurais Maire-adjointe de Savigny-Le-Temple (77)
* Alain Vacheret Maire-adjoint de Roissy-En-Brie (77)
* Michele Guzman secrétaire départementale PCF 77 membre de l'exécutif PCF
* David Charpentier Secrétaire-général PRG 77
* Maurice Pollet UDF 77
* Clothile Gautier RESF 77
* Nicolas Pomiès Secrétaire UFAL 77
* Pierre-André Taguieff Philosophe et historien des idées
* Martine Cerf Secrétaire d'Egale
* Antoine Peillon Président France Radicale
* Serge-Maximillien Jaurais Président de Fraternité Franco-Chilienne

et les 976 signataires qui le 08 octobre avaient signé la pétition sur
http://sauvons-eljazouli.info/

Contacts presse :
Sylviane Chavany Conseillère Régionale Il De France: 06 30 81 16 88
Nicolas Pomiès Secrétaire UFAL 77 : 06 27 17 26 91


--> plus que jamais de faire pression auprès du préfet de Seine-Et-Marne en transmettant chaque jour le message suivant :

Monsieur le Préfet de Seine et Marne,

Je vous prie de bien vouloir examiner avec bienveillance la situation de monsieur Anas El Jazouli, militant laïque marocain, qui risque sa vie et celle de sa famille si vous persistez dans votre refus de régularisation de ses titres de séjour dans notre République Française.

Communication@seine-et-marne.pref.gouv.fr
isabelle-herve@seine-et-marne.pref.gouv.fr

tél : 01 64 71 77 77
fax: 01 64 71 76 51

Nous demandons aussi aux signataires de la pétition étrangers à la France d'envoyer un message de protestation aux ambassades française du pays dans lequel ils se trouvent.

Sylviane Chavany a été interrogée sur l'affaire El Jazouli par Radio Orient, son témoignage est passé vendredi à plusieurs moments sur les ondes de la station

04 octobre 2006

Droit d'asile pour Anas El Jazouli !

Repris du site sauvons-eljazouli.info

Après un séjour régulier de presque 4 années (autorisation de séjour renouvelable chaque 3 mois !) en France, Anas El Jazouli, président du Mouvement Laïc Marocain, président de l'Association des Opposants Marocains à l’Etranger, membre du Mouvement pour la Défense des Minorités au Maroc, membre du Manifeste des Libertés, ayant subi des menaces de mort de la part d'extrémistes islamistes dans son pays d'origine, a reçu ainsi que sa famille une invitation par le Préfet de Seine et Marne à quitter le territoire dans un délai d’un mois, suite à une demande déposée dans le cadre de la circulaire Sarkozy.

Outre le fait que cette décision ait été motivée par les conséquences d’un pseudo entretien à la préfecture qu’aurait subi la famille Jazouli, ce qui n’a jamais été le cas, le préfet ajoute des critères d’ancienneté (alors que ceux requis sont de deux années et que la famille Jazouli est en France depuis presque 4 ans et celui de la stabilité alors que la famille réside dans la même ville à la même adresse depuis 3 ans.

Il semblerait que d’autres motifs plus politiques liés aux activités militantes d’Anas Jazouli ainsi que certaines de ses prises de positions aient contribué à fausser un traitement objectif de son dossier.

Pour mettre fin à une situation insoutenable et protester contre certains éléments hostiles à la régularisation de sa famille, Anas Jazouli est en grève de la faim depuis le 12 septembre. il est déterminé à aller jusqu’au bout. Son état de santé se dégrade rapidement, son épouse et ses enfants tous mineurs (2 et 4 ans) se trouvent plongés dans une détresse insupportable.

Le comité de soutien composé de RESF, de l'UFAL, d'élus de Seine-Et-Marne, d'enseignants ainsi que d'autres citoyens de la ville de Montereau dans laquelle il réside en appelle aux autorités françaises pour mettre fin à cette situation et régulariser cette famille en faisant preuve d’humanité.

Vous aussi manifestez votre soutien à Anas El Jazouli en déposant votre signature dans le formulaire ci-dessous. Vous serez ainsi tenus au courant de l'évolution de son dossier et de sa situation.

Premiers Signataires:
Sylviane CHAVANY (Conseillère régionale d'Ile de France (PCF 77)) , RESF 77(Réseau Education Sans Frontière de Seine et Marne) , UFAL 77(Union des FAmilles Laïques de Seine et Marne)

APS invite les lecteurs du blog à soutenir ce militant laïque et à faire connaitre cet appel de soutien. Le barrage de la solidarité peut faire la différence et sauver la vie d'un militant scandaleusement menacé d'expulsion par les services de Sarkozy

01 octobre 2006

Manif du 30 septembre 2006 : tract commun

Tract commun diffusé à 6000 exemplaires à la manifestation parisienne du samedi 30 septembre 2006

ABROGATION DE LA LOI SARKOZY
ET DE TOUTES LES LOIS ANTI-IMMIGRES

REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS

Travail, santé, logement, école, MEMES DROITS à tous les travailleurs
A travail égal salaire égal - Un toit, un bail en HLM pour tous :
REQUISITION des 400 000 logements vides en région parisienne.

Pour tout cela :
DEHORS SARKOZY
et le gouvernement Chirac-De Villepin.

La majorité UMP-UDF de l'Assemblée nationale a voté la loi "Ceseda" de M.Sarkozy en juin 2006.

Cette loi supprime le droit à la régularisation au bout de dix ans et veut sélectionner les travailleurs et les étudiants les plus "rentables". Elle subordonne le titre de séjour au titre de travail : aux patrons de décider. Le but réel n'est pas de diminuer, mais bien d'augmenter le nombre de sans-papiers, afin qu'ils soient sans droits, pour les mettre en concurrence avec les travailleurs "en règle" et affaiblir ainsi l'ensemble des salariés.

Sarkozy et Villepin avaient annoncé qu'au 30 juin 2006 toutes les familles sans-papier avec des enfants scolarisés seraient expulsées. Alors qu'ils voulaient faire partir les charters au 30 juin, ILS N'Y SONT PAS ARRIVES.

Ils n'y sont pas arrivés, parce qu'après la victoire contre le CPE (Contrat Première Embauche), par centaines et par milliers, des parents d'élèves, des enseignants, des jeunes, des militants, se sont mobilisés avec notamment le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF), écoles par écoles, collèges par collèges, lycées par lycées, préfectures par préfectures, tribunaux par tribunaux, centres de rétention par centre de rétention ... manifestant leur fermeté, leur volonté de combattre ce gouvernement, en s'engageant à protéger les jeunes, les élèves, les enfants, et à violer la "loi" si nécessaire.

Obligé de manœuvrer, Sarkozy a établi un quota, et en effet 6 924 familles seulement ont été "retenues" sur 33 538 dossiers déposés dans les Préfectures. A la défense au cas par cas, le gouvernement répond par la provocation contre tous, par l'angoisse du kidnapping policier dressé contre des milliers de familles et de travailleurs.

Par ailleurs, la place Beauvau (Ministère de l'Intérieur), en plein mois d'août, envoie ses commandos chasser de leur habitation qu'elles squattaient faute de logements décents des centaines de familles de travailleurs émigrés, à Cachan (dont la plupart ne sont absolument pas des sans-papiers). Les opérations commandos se succèdent, comme cette semaine à Aubervilliers contre des travailleurs chinois, donnant lieu à des scènes de chasse à l'homme, à la femme, à l'enfant.

Et pendant ce temps, c'est le Ministre de l'Intérieur qui, comme au temps des colonies, va signer au Sénégal un accord de trafic de main-d'œuvre et des cerveaux !

Le "cas par cas" est arrivé à ses limites. Bien sûr, il faut défendre chaque dossier, chaque famille, chaque personne, mais pour cela il faut une mobilisation centralisée contre ce gouvernement et contre Sarkozy.

Une première manifestation nationale est appelée le samedi 30 septembre par les collectifs de sans-papiers et de personnalités, la FSU, SUD, l'Union Départementale CGT de Paris, le PCF, la LCR, pour "des papiers, des logements, des écoles pour tous". Oui, il ne faut plus nous disperser, il faut centraliser notre combat, contre le gouvernement.

Pour cela ne faut-il pas l'unité de tous les travailleurs, donc de toutes les organisations ouvrières, syndicats et partis ? Face à un président et un gouvernement minoritaires, illégitimes, discrédités, et qui plus est divisés, l'unité peut et doit se réaliser.

Pourquoi les dirigeants de nos organisations n'appellent-il pas
A UNE GRANDE MANIFESTATION NATIONALE AU MINISTERE DE L'INTERIEUR ?

Nous appelons les lecteurs de ce tract à en discuter, à nous contacter et à s'organiser pour gagner.

Le Militant
La Commune (section française de l'UIT-IVeme Internationale)
Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste)
Club Liaisons Socialisme Révolution Démocratie

20 septembre 2006

A gauche du PS, c'est comme au PS !

Avec la fête de l'Huma, cette confusion au sommet vient de s'accentuer. L'impression générale en effet est maintenant, explicitement, qu'à "gauche de la gauche", hé bien ... c'est "comme au PS" !

Cette impression est fondée, mais il est important de comprendre sur quoi. A gauche de la gauche comme au PS, après le 29 mai 2005, on a tout dit sauf que MM. Chirac, De Villepin et Sarkozy étaient illégitimes, devaient partir, et que le moment d'organiser la mobilisation pour les chasser et pour changer de régime, mobilisation possible comme l'ont montré le 29 mai et la lutte contre le CPE, mobilisation nécessaire car on ne fera pas l'économie d'une crise et d'une rupture, oui, dans le sens inverse de celui préconisé par M. Sarkozy. Tout sauf ça, telle a été l'orientation commune des ténors du Oui et de ceux du Non, des dirigeants du PS aux théoriciens du "jamais avec le PS". C'est cette acceptation du régime de la V° République et de ses règles qui conduit à la situation présente.

Sinon, la méthode théoriquement la meilleure pour aborder les élections était connue : que les travailleurs, les jeunes anti-CPE, les militants, se réunissent partout pour élaborer leur programme et désigner leurs candidats aux législatives, puis s'unissent pour chasser Sarkozy, Chirac, De Villepin ...

Au PCF, dans les "comités du Non" qui n'ont plus grand chose à voir avec le mouvement de fond de 2005, sans parler des convulsions bureaucratiques d'ATTAC, c'est donc "comme au PS", finalement. Voila qui ne peut que pousser les uns et les autres à résoudre les choses tous ensemble. Dans les "comités du Non", une pression militante s'exerce pour que le ou la candidat(e) qu'ils soutiendraient, et qui devraient avoir le soutien, estiment-ils, du PCF et de la LCR, soient désignés sur la base d'un programme et non pas pré-désigné par les appareils en place. Cette réaction est tardive et manifeste un sentiment d'urgence. Nous reproduisons ci-dessous l'appel issu de leur réunion du 10 septembre.

Mais de tout façon, tout ne sera que des mots, si, pour commencer, maintenant et ici, l'on n'engage pas la bataille pour stopper la politique gouvernementale.

Ce n'est pas en faisant l'éloge de la politique étrangère de Chirac qui ne serait pas, lui, un "caniche de Bush", ni en espérant un réflexe gaullien pour sauver GDF, que l'on mènera ce combat. Le dit réflexe gaullien avait déjà été manipulé par Sarkozy en 2003, on a vu ce qu'il en a été. En fait, c'est beaucoup plus simple.

Tiré de la Lettre de Liaisons Numéro 191 du 19 septembre 2006

11 septembre 2006

Irak : Troupes US contre Congrès des libertés

Reçu de Solidarité Irak

Grève dans le pétrole en Irak : les troupes US s'acharnent sur le Congrès des Libertés

[vous pouvez faire parvenir vos message de soutien à ifcongress@gmail.com,
copie à contact@solidariteirak.org]

Ces mercredi 6 et jeudi 7 septembre 2006, à deux reprises, les forces américaines ont chargé et mis à sac les locaux du Congrès des libertés en Irak (IFC) à Bagdad.

Déjà, le 12 août, les forces américaines avaient attaqué le local du Parti communiste-ouvrier d'Irak, l'un des composantes de l'IFC, à Kirkouk, en raison du rôle joué par ce parti dans les manifestations et mouvement sociaux contre le gouvernement régional du Kurdistan.

Ces assauts répétés ne sont pas le fruit du hasard. L'IFC, qui dispose d'une forte base syndicale, est à l'initiative de la grève dans le secteur pétrolier iraquien. Le Syndicat général des ouvriers du pétrole et son leader Hassan Jumaa, la Fédération générale des syndicats en Irak et la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak sont tous membres de l'IFC et soutiennent concrètement le mouvement. Le 2 août dernier, la grève a commencé à Bassora en bloquant les centres de production, mais aussi le port industriel de Bassora - principal lieu d'exportation du pétrole irakien.

Elle s'est ensuite étendue à la région de Bagdad, où, à l'appel de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak, vient de se tenir la rencontre des syndicalistes des différentes secteurs en grève (pétrole, cimenteries de Sulaymania, employés municipaux de Bagdad) et où a été discutée l'extension de la grève du pétrole.

Le Congrès des libertés en Irak (IFC), dont le slogan est « Construire une alternative démocratique, laïque et progressiste contre l'occupation US et l'Islam politique en Irak », est en train de devenir la principale force de résistance civile de gauche dans ce pays. Elle doit lancer, dans les semaines qui viennent, sa propre chaîne de télévision par satellite.

Nous attendons plus d'informations sur ce qui s'est passé, mais il y a tout lieu de penser que les forces américaines ont décidé de lancer une campagne d'intimidation contre cette force capable de bloquer la production pétrolière.

Plus d'informations :

Solidarité Irak,
www.solidariteirak.org

Congrès des libertés en Irak
www.ifcongress.com

29 août 2006

AWL : Comment unifier les prolétaires arabes et juifs

Présentation :
la publication de notre précédent billet intitulé "de droles de marxistes" a provoqué, ces drniers jours, sur le Forum des Amis de LO, des réactions de militants ahuris par les faits rapportés et d'autres présentant les camarades de l'AWL comme des "trotsko-sionistes". Afin de pouvoir donner à nos lecteurs la possibilité de juger de cette caractérisation, nous reproduisons un texte de l'AWL présentant leur position sur le conflit Israël/Palestine et l'orientation à développer pour unifier les travailleurs juifs et arabes dans la région.

Nous reviendrons ultérieurement sur certains points de ce texte.
La rédaction d'APS

Comment unifier les prolétaires arabes et juifs
Alliance for Workers Liberty

Pour les militants de la classe ouvrière, la question de la Palestine est déterminée par les principaux éléments suivants :

a) En 1948, des immigrés originaires d’Europe, d’Amérique et des pays arabes ont créé un nouvel État juif, Israël. Le noyau de ces immigrés était constitué par des réfugiés qui fuyaient l’antisémitisme européen, y compris par des hommes et des femmes qui avaient survécu au pire crime raciste commis jusqu’alors, le massacre hitlérien de six millions de Juifs.

L’État juif dépend fortement de subventions financières extérieures, et il joue aujourd’hui le rôle d’un État satellite de l’impérialisme américain, bien qu’il ait ses propres intérêts et des projets autonomes.

b) La majorité des Palestiniens ont été victimes de déplacements forcés. Une partie d’entre eux sont devenus des réfugiés et souvent des apatrides, en dehors de Palestine. Le reste est constitué par une minorité opprimée qui vit soit dans les frontières de l’État d’Israël avant 1967, soit sous occupation militaire israélienne en Cisjordanie et à Gaza.

c) Il existe un conflit national chronique entre le prolétariat juif israélien et le prolétariat arabe dans la région, ainsi qu’entre les travailleurs juifs et arabes en Israël et dans les Territoires occupés. Cet antagonisme paralyse la classe ouvrière dans toute la région depuis des dizaines d’années.

d) Notre tâche est d’expliquer et d’analyser ces différents facteurs, et nous demander quel programme les révolutionnaires doivent-ils proposer pour résoudre le conflit judéo-arabe en Palestine et dans la région.

Il faut rejeter la théorie des « bonnes » et des « mauvaises » nations Assimilant totalement le sionisme à l’impérialisme, la plus grande partie de l’extrême gauche considère le projet sioniste comme le fruit d’un « complot ». La condamnation absolue du « sionisme » et des « sionistes » implique que ces militants ne reconnaissent aucun droit aux « sionistes » en Palestine, sauf peut-être des droits individuels.

À une analyse de classe, ils substituent donc une analyse en termes de nation et de communauté. Certes, l’extrême gauche admet généralement que les classes dirigeantes arabes ont maintes et maintes fois massacré les Palestiniens et qu’elles les condamnent délibérément à être des pions sur l’échiquier politique du Moyen-Orient, mais elle tient également les États arabes pour des forces « progressistes ». L’extrême gauche considère souvent le conflit judéo-arabe comme partie prenante d’une lutte mondiale entre les camps « progressiste » et réactionnaire, entre le bien et le mal, et elle le réduit quasiment à un conflit entre les « bons » et les « méchants » peuples. À ce type d’analyse, nous opposons les principes marxistes fondamentaux. Les conflits de classes sont pour nous décisifs. Nous abordons toutes les questions des conflits nationaux et communautaires du point de vue de la lutte des classes et du programme prolétarien qui entend résoudre de tels conflits par la démocratie intégrale.

Une nation juive existe en Palestine

Les Arabes palestiniens sont cruellement opprimés, mais une nation juive existe en Palestine. Les Juifs israéliens ne sont pas une caste exploiteuse, comme les Blancs d’Afrique du Sud, mais une nation à part entière. La classe ouvrière israélienne est principalement juive. La plupart des Juifs israéliens habitent le pays parce qu’ils y sont nés. On ne peut leur nier ni leur droit de rester là-bas, ni leur droit de s’estimer une nation, ni le droit de cette nation à une existence nationale, c’est-à-dire à un territoire national. Nous soutenons la lutte des Arabes palestiniens contre l’oppression et contre tout déplacement de population, mais nous nous opposons à toute atteinte, implicite ou explicite, aux droits des Juifs. Nous préconisons des compensations financières pour les Palestiniens, la division des territoires que se disputent les protagonistes du conflit, et la conciliation entre les deux peuples. Nous soutenons la création immédiate d’un État arabe palestinien aux côtés d’un État juif-israélien (une version modifiée d’Israël). Nous appelons à mettre fin à toute discrimination contre les Arabes vivant sous autorité israélienne. Nous exigeons l’égalité totale des droits civiques pour les Arabes palestiniens d’Israël et soutenons le droit pour les régions à majorité arabe en Israël de faire sécession.

Les militants révolutionnaires doivent aborder la question des deux points de vue en même temps, et fusionner ces deux perspectives en une seule. Nous luttons contre le chauvinisme et l’exclusivisme national partout, que ce soit en Grande-Bretagne, en Irlande du Nord, ou en Palestine ; or, les Juifs israéliens sont effectivement chauvins et veulent bénéficier de droits exclusifs en Palestine. Nous soutenons donc tous ceux qui, en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, luttent pour l’égalité entre Arabes et Juifs. Mais les droits des Juifs en Palestine ne peuvent être soumis à aucune condition préalable : on ne peut leur demander notamment de se débarrasser immédiatement de tout chauvinisme et de tout exclusivisme national. Les Juifs ont droit à une portion de territoire national en Palestine parce qu’ils y habitent et que la majorité d’entre eux y sont nés. Leurs droits ne peuvent dépendre de leur conduite dans ce territoire. De même que toute nation a le droit d’exister, quelles que soient les politiques racistes ou discriminatoires de son gouvernement.

Nous affirmons le droit à l’autodétermination des Juifs israéliens ; nous soutenons ceux qui, en Israël, luttent contre le chauvinisme et l’exclusivisme et pour l’égalité totale des droits des citoyens juifs et arabes ; nous souhaitons que le maximum de biens et de terres soient restitués aux Arabes palestiniens, à condition que ne soient pas niés les droits des Juifs, c’est-à-dire nous soutenons leur droit à jouir d’un État palestinien indépendant. Tous ces éléments doivent être intégrés dans un point de vue cohérent, socialiste et prolétarien.

La formule d’une Palestine unie, démocratique et laïque ne marche pas

1. Nous sommes généralement pour les Palestiniens opprimés contre l’État oppresseur : Israël. Nous souhaitons une solution qui donne aux Arabes palestiniens et aux Juifs israéliens le droit à une vie nationale.

2. La proposition (avancée dans les années soixante par l’OLP et largement reprise par l’extrême gauche) d’unifier les deux nations palestiniennes, les Arabes et les Juifs, dans un État unique, laïc et démocratique, est malheureusement utopique. Une telle fédération est impossible dans l’immédiat.

3. On ne peut pas escamoter les problèmes posés par l’identité nationale, et encore moins par l’oppression nationale et les conflits nationaux. On ne peut fusionner, de façon administrative, deux nations hostiles. Là où règne l’oppression nationale, l’exigence d’ « oublier les différences nationales » est généralement une façon déguisée pour l’oppresseur de faire valoir sa volonté. Dans un futur proche, une Palestine unie qui se créerait sans intervention extérieure serait un État dans lequel les Juifs israéliens opprimeraient les Arabes palestiniens : en clair, un Grand Israël. Inversement, les amis des Palestiniens qui proposent une « Palestine laïque et démocratique » souhaitent en réalité que les États arabes conquièrent les territoires où habitent actuellement les Juifs israéliens. Quelle que soit la sincérité des partisans de ce slogan mis en avant par la propagande nationaliste arabe, sa mise en œuvre ne représenterait pas une solution démocratique. Elle n’aboutirait, au mieux, qu’à inverser la situation actuelle, à transformer les Juifs israéliens d’oppresseurs en opprimés.

La revendication d’une « Palestine laïque et démocratique » ne répond pas au problème national immédiat. Elle représente une perspective souhaitable, dans un avenir forcément lointain, lorsque la question nationale aura commencé à disparaître, car elle aura été résolue par d’autres moyens, quand les préjugés nationaux et les identités nationales auront commencé à disparaître définitivement.

En ce qui concerne l’oppression dont sont actuellement victimes les Palestiniens, ce slogan ne leur propose aucune perspective progressiste. Dans sa version utopique, il leur demande de rejeter tous leurs préjugés nationaux, et ensuite de convaincre leurs oppresseurs de faire la même chose.

Dans sa version nationaliste arabe, il leur propose, en termes codés, d’attendre l’élimination des Juifs israéliens par les États arabes. La Cisjordanie, la Bande de Gaza et les Arabes en Israël

4. Dans l’immédiat, nous exigeons la création d’un État palestinien indépendant en Cisjordanie et à Gaza, en conformité avec le droit à l’autodétermination du peuple de ces territoires.

5. Un « mini-État » en Cisjordanie et à Gaza pourrait certes alléger un peu la situation, mais le conflit national entre les Arabes palestiniens et les Juifs israéliens perdurerait. La solution définitive de ce conflit exige un programme de bien plus grande envergure.

Pour un territoire national abritant quatre millions et demi de Palestiniens, la grandeur et les ressources de ces zones situées aux marges de l’État israélien sont très limitées. Elles ne peuvent offrir aux Palestiniens une patrie aux dimensions suffisantes.

6. En même temps, 600 à 700 000 Arabes continueraient à vivre sous la férule de l’État israélien. Les Arabes israéliens estiment - avec raison - qu’ils appartiennent à la nation arabe palestinienne. Ils pensent qu’ils ont des droits dans les zones où ils habitent (et ont habité depuis des siècles), et que le territoire d’Israël ne peut être la propriété exclusive des Juifs. La question des Arabes israéliens n’est pas une question séparée qui ne concernerait qu’une « minorité » ; elle fait partie intégrante du conflit judéo-arabe global. Les zones majoritairement arabes d’Israël doivent donc pouvoir se séparer d’Israël et se joindre à un État arabe palestinien.

Plus d’un million de Palestiniens vivent en Jordanie, où ils forment au moins la moitié de la population. Ils sont soumis à l’autorité d’une monarchie artificiellement créée par l’impérialisme britannique, puis soutenue militairement et financièrement par la Grande-Bretagne, les États-Unis et les pétro-monarchies. Nous prônons le renversement de la monarchie jordanienne et la création d’une fédération, ou bien la fusion, entre le mini-État palestinien et une Jordanie démocratique.


Une fédération socialiste

7. S’il est possible de l’instaurer, une relation fédérale (forcément symbolique au départ) entre un État arabe palestinien et un Israël modifié - ou une fédération plus large - fondée sur des accords garantissant les droits de la minorité et des travailleurs arabes en Israël, serait une meilleure solution qu’un repartage complet.

a) Actuellement, les deux nations sont fortement entremêlées. Beaucoup d’Arabes vivent en Israël, et de nombreux habitants de Cisjordanie et de Gaza travaillent en Israël. L’intégration complète des deux nations n’est pas possible à court terme, à cause de l’hostilité entre les deux nations. Pourtant nous devons essayer de réduire au minimum la période de séparation.

b) Économiquement, nous préférerions évidemment une unité plus grande entre les deux nations. L’isolement économique actuel d’Israël par rapport aux pays voisins est irrationnel d’un point de vue économique. Il conduit Israël à dépendre politiquement des États-Unis, etc. De façon plus générale, la division du Moyen-Orient en plusieurs États-nations, surtout de petite taille, intensifie l’étroitesse nationale et communautaire, le sous-développement économique et les risques de manipulation impérialiste. Un État combinant la Cisjordanie et Gaza, voire un État unifiant la Cisjordanie et la Bande de Gaza avec la Jordanie (où la moitié de la population est d’origine palestinienne), serait économiquement très faible et donc forcément dépendant d’États comme Israël (principal employeur des travailleurs de la Cisjordanie et de Gaza) ou l’Arabie Saoudite (patron de l’État jordanien actuel). Nous sommes favorables à une fédération socialiste du Moyen-Orient qui garantira l’autodétermination à toutes les minorités nationales (Juifs israéliens, Kurdes, etc.). Mais cela ne doit pas nous empêcher de soutenir la création de fédérations plus petites, comme dans le cas de la Palestine.


Sionisme et antisémitisme

Le sionisme historique, de 1897 (début du mouvement sioniste en Europe) à 1948 (création de l’État d’Israël) n’a absolument pas pris en compte les conséquences de la création d’un État juif pour le peuple arabe palestinien qui habitait déjà sur les territoires choisis pour fonder l’État juif. Ces conséquences se sont révélées catastrophiques. Pourtant, ni le sionisme historique ni le sionisme d’aujourd’hui (l’attachement des Juifs pour Israël, quelle que soit la forme qu’il prenne) ne peuvent être identifiés au racisme. L’État d’Israël est un État qui mène une politique raciste et s’est fondé sur des institutions racistes. Mais il n’est pas le produit, ni hier ni aujourd’hui, d’un complot raciste ; il résulte plutôt des efforts du peuple juif opprimé pour se défendre par des moyens nationalistes dans le monde de l’Holocauste, de l’impérialisme, de la guerre et des conflits nationaux.

On ne peut pas non plus tracer un trait d’égalité entre sionisme et impérialisme. Les sionistes ont créé l’État d’Israêl pour des raisons qui leur étaient propres (et parfaitement compréhensibles après l’Holocauste), et grâce à leurs propres efforts.

Ils se sont alliés à l’impérialisme britannique pendant une époque, mais l’ont ensuite combattu ; ils sont aujourd’hui les alliés des États-Unis, mais à l’époque de la guerre de 1948 c’est l’URSS, par l’intermédiaire de la Tchécoslovaquie, qui leur a fourni des armes. Certains groupes d’extrême gauche, en Grande-Bretagne, ont proposé d’ « interdire les organisations sionistes » (ou d’instaurer un embargo contre Israël), mais cela reviendrait à interdire le nationalisme spontané des masses juives - et ce serait donc une position antijuive. Au nationalisme juif israélien nous opposons l’internationalisme, au sectarisme religieux et à l’idéologie de la suprématie juive en Israël (ou dans tout autre État juif qui pourrait apparaître à la suite d’un repartage) nous opposons la démocratie. En Israël (aujourd’hui comme demain) nous défendons :

- l’égalité totale des droits individuels pour tous et le respect des droits de la minorité nationale arabe,
- l’emploi sans restriction des travailleurs arabes dans toutes les grandes industries,
- la cessation de l’alliance avec l’impérialisme américain et de la fourniture d’armes à l’Afrique du Sud, aux dictatures d’Amérique centrale, etc.
- la séparation entre la religion et l’État,
- la suppression des aspects spécifiquement « sionistes » de l’État, notamment la dissolution des organisations quasi étatiques comme l’Agence Juive et le Fonds National Juif, qui fournissent des fonds et des services exclusivement aux Juifs,
- la création d’un mouvement ouvrier indépendant à la fois de l’État et du patronat.

Le « droit au retour » des Palestiniens

Nous demandons que les États-Unis et Israël versent des compensations aux réfugiés pour assurer l’installation des Arabes palestiniens dans leur futur État. Il est aujourd’hui impossible que les Arabes palestiniens récupèrent la totalité de la Palestine sans réprimer le peuple juif. Et les droits nationaux des Juifs israéliens ne peuvent dépendre ni de la disparition de l’idéologie « sioniste » chez les Juifs, ni de leur acceptation d’un retour de tous les Arabes palestiniens dans toute la Palestine. Cependant, en Israël nous sommes favorables à des lois sur l’immigration permettant aux Arabes d’entrer et sortir librement d’Israël, ou d’aller y habiter s’ils le veulent. L’établissement de conditions d’entrée très souples pour les Arabes serait une contribution essentielle à la réconciliation nationale et à l’unité des travailleurs.

c) Nous expliquons aux Juifs israéliens qu’une nation qui en opprime une autre ne peut être libre ni vivre en sécurité. Si les Juifs israéliens veulent jouir de la paix, de la liberté et de la sécurité, ils ne pourront y parvenir qu’en ayant une attitude démocratique face aux peuples arabes.

De même nous expliquons aux Arabes palestiniens que toute solution qui aboutirait à réprimer les Juifs israéliens serait régressive et réactionnaire.

Israël et les États arabes

8. Bien que les États arabes aient été victimes d’attaques prédatrices de la part d’Israël, ce sont des États bourgeois ou bourgeois-féodaux et ils ont des ambitions expansionnistes et prédatrices. Ils ont cruellement opprimé et massacré les Arabes palestiniens plus d’une fois. Bien que nous nous rangions parfois aux côtés des États arabes lorsqu’ils sont attaqués par Israël, nous ne soutenons pas la destruction d’Israël par les forces militaires des États arabes.

Alliance for Workers Liberty


Traduction réalisée par Sans Patrie Nie Frontière
(
http://mondialisme.org/)

23 août 2006

Soutien à la grève des travailleurs du pétrole de Bassorah !

Sous la direction du syndicat du pétrole du Sud, les travailleurs de la Oil Pipes Company à Shoayba dans la ville du sud de l’Irak, Bassorah, ont commencé une grève générale le 22 août 2006 à 8 heures du matin. Cette grève a complètement paralysé tout pompage du pétrole dans tous les ports irakiens à Bassorah.

Cette grève survient après des mois de protestation des travailleurs contre la détérioration de leurs conditions de travail et contre les bas salaires. Les revendications des travailleurs sont les suivantes :
1. Les salaires doivent être payés en temps et en heure.
2. Les heures supplémentaires doivent être payées.
3. Augmentation des allocations sociales des travailleurs.
4. Fourniture d’ambulance sur les lieux de travail pour le transfert à l’hôpital des salariés malades.

Le gouvernement et son administration ont fermé les yeux devant ces revendications des salariés depuis des mois. Aussi, les travailleurs ont été contraints de faire usage de l’arme de la grève pour imposer leurs revendications au gouvernement et à la South Oil Company.

Nous exprimons notre soutien aux travailleurs et à leurs revendications. Nous demandons que le gouvernement et son administration satisfassent immédiatement ces revendications. Nous tenons les forces d’occupation et le gouvernement installé par celles-ci comme responsables des conséquences de cette grève.

Nous appelons toutes les organisations ouvrières, syndicats et tous les amoureux de la liberté à soutenir cette grève et à exercer une pression sur le gouvernement irakien pour que celui-ci satisfasse les revendications des travailleurs du pétrole de Bassorah.

Organisation à l’étranger du Worker-communist Party of Iraq.

21 août 2006

Défendons Ahmed Batebi !

Brève du 19 Août, 2006 - 15:18
Repris du site de l’AWL ( http://www.workersliberty.org/node/6796 )

Durant le soulévement étudiant de 1999 contre la République Islamique, le jeune Ahmed Batebi, âgé de 21 ans, fit la une du magazine The Economist et devint un symbole du mouvement pour la démocratie en Iran. A la suite de cela, il fut arrêté et soumis à une longue période de tortures dont ont résulté des nombreuses complications médicales. La conférence annuelle du NUS (National Union of Students – Syndicat National des Etudiants) de Grande Bretagne l’avait élu Vice-Président Honoraire en solidarité avec l’opposition étudiante à la dictature iranienne.

Ahmed a été relaché en janvier dernier puis ré-arrêté en juillet. Il est maintenant en grève de la faim pour protester contre son arrestation et les mauvais traitements. Le militant étudiant Akbar Mohammadi a été récemment tué dans la prison d’Evin, de sinistre réputation. Seule une pression massive militante de solidarité peut prévenir le meurtre d’Ahmed par la République Islamique.

Depuis que nous avons lance la campagne ENS (Education is Not for Sale), celle-ci a pris position fermement en solidarité avec les étudaints, les travailleurs et femmes d’Iran, à la fois contre les bruits de botte US et contre la dictature théocratique d’Iran. Depuis l’arrivée au pouvoir de Mahmoud Ahmedinejad, cette tache est urgente que jamais. Rejoignez la campagne de défense de Ahmed Batebi !

Envoyez vos mails de protestation à consulate@iran-embassy.org.uk et adressez nous une copie à sofie.buckland@nus.org.uk

25 juillet 2006

5000 manifestants à Tel-Aviv contre la guerre

Source : http://zope.gush-shalom.org/home/en

Le mouvement pacifiste israélien Gush Shalom annonce :

« Ils sont venus de tout le pays, Juifs et Arabes, des abris anti-aériens de Haifa et de Nazareth comme des banlieues encore sures de la métropole de Tel-Aviv. La troisième manifestation contre la guerre au Liban a attiré un nombre plus grand que les premières. Tandis que la première a compté 100 participants, et que la seconde a atteint environ 1000, cette fois –ci ( 22 juillet 2006) quelques 5000 ont défilé »

Lire le récit complet et voir les photos ici

22 juillet 2006

la Palestine aux côtés d’Israël ! Israël Hors des Territoires Occupés !

Comité pour 2 Etats : la Palestine aux côtés d’Israël
Israël Hors des Territoires Occupés !


Nous appelons les syndicalistes et autres militants à soutenir l’appel ci-dessous, à travailler avec le Comité pour 2 Etats, et à faire entendre la revendication de « Deux Etats : Israël hors des Territoires Occupés ! » au sein de vos propres organisations.

S’il vous plait : signer cette déclaration et rejoignez le Comité pour 2 Etats. Faites signer cette déclaration et retournez les signatures au Comité pour 2 Etats à l’adresse : PO Box 823, London SE15 4NA.
Tel : 07950 978083. Web : www.links-not-boycott.org.uk.

• Nous dénonçons à la brutalité de l’occupation israélienne dans les Territoires occupés.

• Nous nous opposons à la destruction de la vie économique et politique dans les Territoires occupés.

• Nous voulons le retrait immédiat de l’Etat israélien des Territoires occupés.

• Nous sommes opposés au ciblage et au meurtre de citoyens israéliens innocents par des militants palestiniens.

• Nous sommes opposés aux commandos-suicides islamistes qui se tuent en tuant des civils juifs, nous nous opposons politiquement au Hamas et au Djihad Islamique qui ne combattent pas seulement l’occupation israélienne mais qui visent la destruction d’Israël et l’instauration d’un état théocratique.

• Nous nous prononçons en faveur d’un Etat palestinien complètement indépendant sur la Rive Ouest, à Gaza et à Jérusalem Est, aux côtés d’Israël.

• Nous sommes en faveur d’un traitement généreux d’Israël envers les réfugiés palestiniens, basé sur un accord commun et un compromis entre les deux peuples.

• Nous sommes contre la vision communément répandue dans la gauche britannique qui tente de présenter comme un argument « raisonnable » la destruction d’Israël par la création d’un seul « Etat démocratique et laïque » (en fait arabe).

• Un tel Etat ne peut être créé que par la soumission forcée des Juifs israéliens. Ce qui n’est ni souhaitable, ni raisonnable.

• Un futur commun de ces nations, au sein d’une future fédération démocratique de toute la région, est à désirer. Mais de telles relations ne peuvent s’établir qu’au moyen d’un accord volontaire des peuples concernés. C’est à dire sur la base de la reconnaissance que tous les peuples ont droit à leur propre Etat et le droit de ne pas être incorporé de force dans un autre Etat.

• Nous sommes en faveur de deux Etats pour ces deux peuples car c’est la solution la meilleure et la plus équitable, la solution la plus démocratique possible. C’est le seul compromis concevable pouvant mener à la fin du conflit entre les Juifs israéliens et les Arabes palestiniens.

• Nous sommes pour la paix, la réconciliation et le compromis. Nous sommes contre le chauvinisme et la bigoterie.

• Nous sommes contre l’antisémitisme et la haine anti-musulmane. Rejoignez le Comité et aidez-nous !


Comité pour 2 Etats : www.links-not-boycott.org.uk.


Nom :
................................................................................................................

Adresse :
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Syndicat /0rganisation :
................................................................................................................

Email .............................................................

Téléphone : ...................................................

WAC : Arrêtez cette guerre destructrice !

Arrêtez cette guerre destructrice !
Ce sont les travailleurs de chaque côté qui en paient le prix !
Une déclaration du Centre de soutien aux travailleurs en Israël.

Une déclaration du Centre de soutien aux travailleurs (WAC, Workers Advice Center) en Israël sur l’attaque israélienne au Liban.

Depuis le 12 juillet, Israël mène une guerre meurtrière et disproportionnée au Liban. Il a tué des centaines de civils innocents, dont des familles entières. Il a détruit la plupart des infrastructures au sud du Liban, créant un désastre humanitaire. Ceux qui souffrent le plus de cette situation sont les travailleurs et les pauvres. En même temps, les IDF (Forces de Défense Israéliennes) continuent de matraquer Gaza, tuant ici aussi des civils innocents. Le but au-delà de toutes ces destructions est de restaurer un pouvoir de dissuasion pour ce pays. Il a besoin de ce pouvoir afin de pouvoir continuer à se comporter de manière unilatérale, sans concessions vis-à-vis des Palestiniens ou des Syriens.

Mais dans la guerre présente, Israël aussi a souffert de pertes civiles, des morts et des blessés, parmi le demi million d’habitants qui vit dans les localités juives ou arabes du nord. Les travailleurs de tous les camps de ce conflit n’ont rien à gagner à cette guerre, qu’elle qu’en soit l’issue.

Concernant les milices palestiniennes et libanaises, le WAC, qui représente les travailleurs progressistes arabes et juifs en Israël, ne voit aucune justification à leurs actions militaires, qu’elles ont entrepris sans consulter leur peuple, et qui donnent à Israël le prétexte tant désiré pour une démonstration de force tout en exploitant les divisions au sein du camp arabe.

Nous sommes inquiets de la passivité manifestée par la communauté internationale qui accepte l’usage inconsidéré de la force par les IDF. Nous appelons les partis et les organisations des travailleurs dont les syndicats du monde entier, à exiger un cessez-le-feu et le retrait des forces israéliennes en deçà de la frontière internationale.

Israël justifie ses destructions massives en arguant qu’il a été attaqué en premier. Mais s’il était vraiment intéressé par la paix, il aurait pu arriver à un traité depuis des années avec la Syrie, avec le Liban et, plus important encore, avec le peuple palestinien. Tout ce dont il avait besoin aurait été de se retirer des zones qu’il a conquises en 1967 et de reconnaître les droits légitimes de ces peuples.

Sans un tel retrait israélien, il n’y aura ni paix, ni stabilité. Il est temps d’arrêter les combats et de commencer les négociations sur la base de principes qui garantissent l’indépendance et le développement pour tous les peuples de la région.

Visitez le site www.workersadvicecenter.org

AWL : Arrêtez l'assaut israélien contre Gaza et le Liban !

Israël hors des territoires occupés ! Deux nations, deux Etats ! Laissez les Palestiniens avoir leur propre État indépendant aux côtés d’Israël !

Une fois encore, des actions de guérilla, provocatrices et insensées, à petite échelle, par les milices du Hamas et du Hezbollah contre Israël, ont déclenché une réponse énormément disproportionnée. A Gaza et au Liban, Israël a déployé des attaques militaires brutales entraînant des pertes civiles considérables.

Le gouvernement israélien agit comme s’il voulait rendre impossible tout règlement négocié. Il espère obtenir par la force ce qu’il ne pourrait obtenir par des négociations : l’annexion d’une partie non négligeable du territoire qu’il a conquis lors de la guerre provoquée par l’Égypte et d’autres pays en 1967 et la réduction de tout futur État palestinien à une collection de territoires morcelés.

Le gouvernement israélien tente d’exploiter l’opportunité qui lui a été donnée par la victoire du Hamas lors des élections palestiniennes. L’escalade israélienne a commencé peu après que le Hamas ai à moitié reconnu Israël, faisant marche arrière face à la proposition du président palestinien Mahmoud Abbas de tenir un référendum dans les territoires occupés sur la reconnaissance d’Israël et pour une politique de « Deux États ». Est-ce que le gouvernement israélien craignait que le succès d’Abbas le mette sous pression pour négocier?

Le gouvernement israélien veut agir unilatéralement pour réduire tout « État palestinien » à une série de bouts de territoires entourés par des positions militaires israéliennes – pour rendre impossible un État palestinien indépendant. Inversement, le Hamas ne pouvait que se douter de la réaction qu’il provoquerait par la capture d’un soldat israélien. Mais le Hamas préfère jouer avec la vie des Palestiniens plutôt que de poursuivre la réalisation d’un État palestinien. Pourquoi? Parce que le but explicite à long terme du Hamas est de détruire Israël et d’établir un État islamique gouverné par la loi de la Sharia. Ce but réactionnaire et absurde, s’il est réalisé grace à un pouvoir suffisant, signifierait le génocide des Juifs israéliens.

Le Hezbollah, le mouvement islamiste au Liban, est venu appuyer les purs et durs du Hamas en kidnappant des soldats israéliens. Une fois encore le gouvernement israélien a répondu avec un assaut extrêmement disproportionné contre le Liban, avec des pertes civiles nombreuses et considérables parmi la population libanaise en général.

Les victimes de cette offensive ont été jusqu’à maintenant le peuple du Liban et de Gaza, la classe ouvrière israélienne et la population de la Cisjordanie occupée qui voit le risque accru d’un dépeçage israélien imposé sur son territoire.

La Syrie et l’Iran ont battu les tambours en appui au Hezbollah et se sont révélés eux-mêmes comme les impérialistes régionaux qu’ils sont. Mais ici le pouvoir décisif de détruire, ou de préserver, les possibilités de paix est entre les mains du gouvernement israélien.

Nous appuyons le mouvement pour la paix en Israël et ses manifestations contre cette nouvelle guerre. Nous appuyons les forces laïques et démocratiques dans les territoires occupés et au Liban qui résistent aux attaques israéliennes au nom d’un règlement qui garantirait à chaque nation dans la région – les Arabes palestiniens comme les Juifs israéliens – le droit à l’autodétermination dans la paix.


  • Pour la fin des attaques contre Gaza et le Liban !
  • Non à la réoccupation du Sud Liban !
  • Pour un État palestinien libre et indépendant aux côtés d’Israël !

Alliance for Workers'Liberty, 21 juillet 2006

16 juillet 2006

Guerre au Moyen Orient, un point de vue irakien

Arrêt immédiat des attaques terroristes !

Transmis par Solidarité Irak

Les attaques israéliennes sur le Liban sont un dangereux développement de la guerre entre les deux camps du terrorisme international.

Dans une grave escalade militaire au Moyen-Orient, l'aviation israélienne a, aujourd'hui, jeudi 13 juillet 2006, bombardé la ville de Beyrouth, causant ainsi des dizaines de morts et de blessés parmi les civils et la destruction de routes, de ponts, et de l'aéroport international de la capitale.

Cette escalade militaire se dit être une réponse à l'enlèvement de deux soldats israéliens par les milices paramilitaires du Hezbollah dans le Nord d'Israël et ses tirs de roquettes sur les villes et zones résidentielles. Israël et le Hezbollah continuent mutuellement et de façon barbare de prendre pour cible des villes et des zones d'habitation.

Cette événement dangereux coïncide avec l'invasion de Gaza qui a causé d'énormes destructions et des souffrances humaines, en particulier chez les femmes et les enfants, tout comme avec la terrible détérioration de la sécurité et le cercle vicieux de la guerre sectaire en Irak.

L'actuelle escalade militaire israélienne contre les peuples de Palestine et du Liban est le résultat du nouvel ordre mondial des USA et de sa guerre en Irak. C'est un nouveau front dans la guerre qui fait rage entre les deux pôles du terrorisme : le terrorisme d'Etat des USA et son allié local, l'Etat d'Israël, d'un côté, et les forces de l'Islam Politique du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, de l'autre.

Le terrorisme de l'Etat d'Israël contre les peuples du Liban et de Palestine n'a que faire de sa volonté affichée de libérer les soldats israéliens kidnappés. Son but est de terroriser le peuple de la région par le biais de la politique ignoble des attaques aériennes, semant ainsi la terreur pour des millions de gens, une politique qui a fréquemment été utilisée par l'infâme armée israélienne.

De l'autre côté, les milices et gangs de l'Islam Politique, soutenues par les régimes islamistes ultra-réactionnaires d'Iran et d'Arabie Saoudite, perpétuent leurs actions criminelles au nom du Djihad, de la résistance islamique, de la lutte contre les Juifs et tout l'arsenal idéologique hypocrite de l'Islam Politique afin de se justifier, de reproduire leur mouvement réactionnaire et de renforcer leur main mise sur les sociétés musulmanes par la terreur et le viol des droits humains élémentaires, des libertés et de l'égalité de millions de gens.

Notre parti condamne fermement ses agressions israéliennes et demande qu'elles soient immédiatement arrêtées. Nous condamnons aussi les actions militaires des milices islamistes contre des cibles civiles en Israël. Nous appelons à l'arrêt immédiat de la guerre et au cessez-le-feu. Nous rappelons notre position politique pour résoudre la crise du Moyen-Orient à propos de la question palestinienne, c'est-à-dire la nécessité urgente d'établir un Etat palestinien indépendant, laïque et non-nationaliste avec égalité des droits aux côtés de l'Etat d'Israël.

Nous appelons le peuple du Liban, de Palestine et d'Israël, tous les amis de la liberté, les laïques et progressistes du Moyen-Orient et du monde, à se lever fermement contre les actes terroristes des deux belligérants de ce conflit. Nous rappelons notre position que seul le camp de l'humanité, le troisième camp, peut stopper ce déchaînement de barbaries, résister à ces deux pôles du terrorisme international et les rejeter aux marges de la société.

A bas le terrorisme de l'Etat d'Israël !
A bas le terrorisme islamique !
Pour un Etat palestinien laïque et non-nationaliste !

Parti Communiste-ouvrier de Gauche en Irak, 13 juillet 2006

15 juillet 2006

Passions militantes et rigueur historienne, de Karim Landais est paru !!!

Reprise de Mondialisme.org

L’objectif de ce livre est avant tout de rendre hommage à un ami, Karim Landais, et à sa réflexion théorique et politique essentiellement centrée sur les mouvements trotskystes et libertaires. Cet ouvrage est forcément incomplet puisque l’auteur n’en était qu’au début de ses recherches. De plus, il n’a pu ni choisir les textes des deux volumes ni surtout apporter d’ultimes corrections à ceux qui étaient inédits ou inachevés. Soucieux de rigueur et de précision, peut-être aurait-il refusé que certains textes soient imprimés sous leur forme actuelle. Il nous a semblé néanmoins important que ses travaux universitaires aussi bien que ses articles politiques puissent circuler le plus largement possible, même lorsque ses réflexions étaient encore à l’état d’ébauche et auraient certainement évolué avec le temps et surtout la réflexion.

Ce livre rassemble des textes déjà publiés dans des revues, des brochures ou sur Internet, des articles inédits, des lettres échangées avec des amis - ou des « adversaires » - politiques, etc. Au total, l’ouvrage offre, en creux, un portrait intellectuel assez exact de Karim, du moins sur le plan politique. Ceux qui voudraient connaître d’autres facettes de sa personnalité peuvent consulter le site http://zemadeleines.free.fr Les textes de Karim sont ici regroupés de façon thématique et chronologique au sein de chaque partie. Trois personnes (Ariane Miéville, Nicolas Dessaux et moi-même) ont écrit des introductions plus ou moins longues aux différentes parties et/ou à certains textes. Et nous avons aussi inclus devant chaque texte de l’auteur les présentations de quelques lignes que Karim avait rédigées pour son site Internet personnel. L’objectif de ces différentes contributions extérieures était de présenter quelques aspects du parcours politique et intellectuel de Karim de façon critique. Nous souhaitions dialoguer brièvement avec certaines de ses opinions ou hypothèses, que nous ne partagions pas ou trouvions insuffisamment développées, tout comme l’a fait Ludovic Wolfgang dans son article sur Karim, placé au début du premier tome de Passions militantes et rigueur historienne. A notre sens, un hommage sincère à un historien militant anarchiste ne pouvait s’exprimer par des compliments ampoulés ou des discours complaisants. Sans chercher à polémiquer, il nous semblait nécessaire de saluer le travail réalisé par Karim, tout en indiquant l’énorme boulot qui restait à effectuer - ce dont il était d’ailleurs parfaitement conscient.

Au-delà des tâtonnements, des évolutions de Karim, ses textes montrent bien toute la difficulté aujourd’hui pour un jeune homme - il s’est donné la mort un mois avant son vingt-cinquième anniversaire - de concilier une activité militante « révolutionnaire » et une rigueur scientifique dans l’analyse, plus particulièrement dans le métier d’historien-chercheur qu’il aurait aimé exercer un jour.

Les brèves expériences militantes de Karim, de 1999 à 2005, n’ont pas répondu à ses formidables attentes de fraternité et de changement social. Pire, dans un certain sens, elles ont aggravé ses frustrations personnelles, théoriques et politiques, car son idéal profondément libertaire ne trouvait pas à s’incarner dans la fréquentation quotidienne de « camarades » ou de « compagnons » avec lesquels il aurait pu vraiment trouver un sens à sa vie.

D’un autre côté, sa révolte contre la société capitaliste ne l’a jamais abandonné, ni sa volonté de comprendre pourquoi l’extrême gauche trotskyste et le mouvement libertaire avaient tant de mal à se remettre en question, à avancer dans la compréhension du monde, et surtout à mettre fin à l’exploitation et à l’oppression capitalistes. Espérons que les textes de ce volume aideront un peu les lecteurs à se poser de nouvelles questions... et à trouver de nouvelles réponses pour changer le monde. Yves Coleman

Merci à tous ceux qui ont rendu la parution de ce livre possible, par leurs encouragements et leur aide matérielle, notamment : Ariane, Benjamin, Gianni, Gregory, Guy, J.C., Nadine, Nicole, Nicolas et Violante.

Ainsi que Charles Berg, Christian Béridel, (les héritiers de) Pierre Broué, Vera Daniels, Nicolas Dessaux, Boris Fraenkel, Alexandre Hébert, Charles Huard, Michel Lequenne, Marie-Cécile Plà, Vincent Présumey, Pierre Simon et Ludovic Wolfgang qui ont accepté que leurs interviews soient ici reproduites.

Table des matières du tome 1

Introduction 5

Quelques mots sur Karim Landais

Salut Karim 9 Karim Landais nous a quittés 11 Karim nous manque 20 Karim Landais 22 Une rencontre 24 Présentation du site personnel de Karim Landais 27

Sur le Parti des travailleurs et le trotskysme 31 Présentation du Cahier noir du CCI 33 Cahier noir du CCI 35 Correspondance de Karim avec des militants du PT 67 Eléments pour une socio-histoire des relations de pouvoir ; Introduction à une étude de l’OCI-PCI 99

Interviews Présentation : « Il ne faut pas faire le jeu de l’ennemi de classe » 277 Les trois sœurs du trotskysme français 282 Entretien avec Pierre Broué 291 Entretien avec Michel Lequenne 329 Entretien avec Boris Fraenkel 355 Entretien avec Alexandre Hébert 375 Entretien avec Charles Berg 397 Entretien avec Pierre Simon 423 Entretien avec Vera Daniels 449 Entretien avec Christian Béridel 479 Entretien avec Vincent Présumey 521 Entretien avec Ludovic Wolfgang 565 Réponses de Nicolas Dessaux 613 Lettre de Karim Landais à Charlie Huard 637 Réponses de Charles Huard 638 Réponses de Marie-Cécile Plà 647

Etudes sur l’OCI-PCI Journalisme et histoire du trotskysme

Manipulations et pensée unique : propos sur la fonction du journalisme, Spartacus juin 2003 657 Au parti du mensonge déconcertant, inédit, avril 2005. 665 Le Pärti des travailleurs et l’Europe 672 Correspondance avec le CERMTRI 679 Le lambertisme à la croisée des chemins, février 2005, inédit 686 Présentation critique 711 Militantisme et individualité au sein de l’OCI-PCI, intervention dans le cadre de la Journée d’études du 10 novembre 2004, organisée par l’IHC-UMR CNRS 5605 de l’Université de Bourgogne, parue en octobre 2005 dans les Cahiers d’histoire (revue d’histoire critique) n° 97. 715 Projet de thèse : Autour d’une sociohistoire des relations de pouvoir dans les principales organisations trotskystes françaises 731

La question bureaucratique dans le mouvement ouvrier

Eléments d’une théorie de l’organisation, 2004 741 Prendre parti. Propos sur l’organisation des révolutionnaires (avril 2005). Inédit et incomplet. 785

Glossaire des personnes et organisations évoquées dans les entretiens 791 Bibliographie condensée 816 Table des matières du tome 1 819 Table des matières du tome 2 821 Table des matières du tome 2

Introduction 3

ANARCHIE, ANARCHISME, ANARCHISTES

Une rencontre manquée (Ariane Miéville) 7 Quel socialisme pour les hommes ? (1999-2000) 13 Marxisme libertaire ou théorie de l’aliénation (18 juillet 2000) 50 Mettre à bas nos préjugés sur l’anarchisme (Spartacus, novembre 2001) 54 Lionel Jospin, le capitalisme et l’anarchie (Spartacus, janvier-février 2002) 65 Chefs et liberté, récit d’une inimité (Spartacus, mars-avril 2002) 77 Bové : « Je suis un anarchosyndicaliste » - Pourquoi j’ai mouru de rire (Spartacus, mars-avril 2002) 87 Disperser les idées reçues sur l’anarchisme (septembre 2002) 89 Défendre la République : les anarchistes en première ligne 95 Restructurations à l’ombre des bons sentiments, lettre ouverte à la revue Contretemps (Spartacus n° 4, juin 2003) 98 Les communistes libertaires et le débat avec d’autres courants (réponse de G. d’Avranche) 103 Pour en finir avec la LCR 106 Le nationalisme anarchiste, un fruit des temps qui courent 111 Anarchisme, identité et culture. Essai sur les dérives multiculturelles des révolutionnaires (inédit), octobre 2004 123 Correspondance Lettre au journal francophone Alternative libertaire, été 2001 312 Lettre à la Fédération anarchiste de Lyon (25 mai 2003) 315 Lettre à La Gryffe (24 septembre 2004) 319 Lettre de rupture avec l’UAS(8 octobre 2004) 322 Lettre au Garas, avril 2005 327

SUR L’ALTERMONDIALISME La gauche de la gauche : de l’imposture révolutionnaire à l’utopie régulatrice, avril 2001 333 Millau, ATTAC ou l’imposture révolutionnaire, 2000, Jeunesse et révolution n° 2 385 A Porto Alegre, la « démocratie participative » c’est : 5% de démocratie, Spartacus n° 3, mars-avril 2002 389 RELIGION ET LAÏCITÉ Jacques Roux, un curé libre-penseur, L’Impertinent, février 2001 398 Quelques notes sur le phénomène religieux, novembre 2001 400 La menace musulmane, Spartacus n°3, mars-avril 2002 406

L’AVENTURE DE SPARTACUS (NOVEMBRE 2001-JUIN 2003)

Une revue bimestrielle anticonformiste 411 La revue Spartacus vient de naître 411 Editorial du numéro 1 de Spartacus 413 Sommaire du numéro 1 414 Le vrai visage de Maastricht 415 Considérations sur le problème de la drogue, et du cannabis en particulier 419 Un besoin urgent de théorie 429

Editorial du numéro 2 de Spartacus (janvier-février 2002) 431 Sommaire du numéro 2 433 Travail des enfants, congés maternité : deux exemples de déréglementation 434 En mai, abstention ou Conseil aux non-anarchistes 441 Brèves : De la tolérance à l’indifférence - Bouillie de haricots liquéfiés - Un système de voleurs - Parité et égalité - Du coq à l’âne - Le Grand Ardisson - Du nationalisme au socialisme 444 Faits et méfaits dans l’Education nationale 450 Le mythe de la démocratie lycéenne 454 Enseigner la Révolution française 459 Europe : Comment la démocratie nous échappe 464 Les lois scélérates. Une réponse au Prématuré 473

Editorial du numéro 3 de Spartacus (mars-avril 2002) Erections pestilentielles 476 Sommaire du numéro 3 477 Schtroumpfs verts et verts Schtroumpfs 478 Quel vocabulaire pour la contestation ? 480 La LCR a franchi le Rubicon 484

Editoriaux du numéro 4 de Spartacus (juin 2003) Dernier hommage à Richard 489 Se syndiquer, s’organiser 491 Lettre à une lectrice 494 En guise de conclusion 495 Où va Spartacus ? Dépasser Spartacus (juin 2003) 496 Sommaire du numéro 4................................................496

A PROPOS DU TERRORISME A qui la faute ? (novembre 2000) 500 Terrorisme : Questions et définitions (février 2005) 502 A propos de quelques textes marxistes sur le terrorisme (février 2005) 508 A propos de quelques textes anarchistes sur le terrorisme (février 2005) 510

TEXTES DIVERS

L’offensive de l’Islam politique, texte écrit pour Solidarité Irak 514 Projet de nouvelle plateforme pour Ni patrie ni frontières 518

ECRITS UNIVERSITAIRES

Histoire de la Russie 1880-1917 (2000) 531 Juifs et antisémites dans le Rhône, à la veille de l’affaire Dreyfus 555

Pour toute correspondance, critique ou commande de livres (40 euros les deux tomes, frais d’envoi compris), vous pouvez écrire à

Guy Landais La Bastide des capucins 84 240 Cabrières d’Aigues

La guerre qui rode ...en Europe aussi

Nous reproduisons un appel de militants tchèques relatif à l'installation de missiles US dans leur pays.

Vendredi 14 juillet 2006
Non aux missiles américains
COMMUNIQUE CONTRE LE PROJET D’INSTALLATION DES MISSILES AMERICAINS EN REPUBLIQUE TCHEQUE



L’opinion démocratique française et européenne sera bientôt étonnée d’apprendre que le gouvernement américain attend en septembre prochain la réponse du gouvernement tchèque, au sujet d’installation des bases militaires américaines sur le sol tchèque. Le gouvernement américain est d’ores et déjà persuadé que la réponse sera « positive », alors que l’opinion tchèque na savait même pas, il y a quinze jours, que les négociations étaient en cours entre le gouvernement Bush et la direction du Parti civique démocratique (ODS), alors dans l’opposition. Le vainqueur de justesse des élections législatives du 3 juin, l’ultralibéral chef de l’ODS et future premier ministre Mirek Topolanek, avait déjà dit oui à Bush et aux missiles antimissiles sur le territoire tchèque, avant même les élections. La République Tchèque est, semble-t-il, à l’heure qu’il est, menacée par les missiles iraniens. La distance entre Prague et Téhéran est de 3500 kilomètres. A la menace iranienne s’ajoute avantageusement depuis quelques jours la menace nord-coréenne. Les missiles nord-coréens visent l’Alaska et Honolulu, mais ils peuvent dévier de leurs trajectoires !


Pour les chefs du « parti du président Klaus » (ODS), la présence militaire américaine est « légitime » partout dans le monde, car elle est au service et au profit de la lutte contre les « rouges » et les « socialo-communistes » partout dans le monde. Du reste, la complicité de l’ODS avec les fauteurs de guerre américains en Europe et dans le monde est absolue et n’a aucun besoin des missiles iraniens ou nord-coréens pour se justifier.

L’ODS est le membre le plus pernicieux de la droite ultralibérale et antieuropéenne d’Europe de l’Est. Son mépris pour les droits de l’homme et les conquêtes démocratiques européennes est absolu, sa haine des conquêtes sociales est totale et fanatique. Les dirigeants de l’ODS, avec en tête le président Klaus, dénoncent l’Union Européenne comme un « repaire de rouges » et la constitution européenne comme un document « cryptobolchevik ». Dans l’Union Européenne, les lois sociales « poussent comme une mauvaise herbe », et la constitution est un document « encombré de clauses sociales inutiles » et qui « nuisent à la libre concurrence ». L’Union Européenne « socialo-communiste » et « infestée de syndicalistes » a donc besoin d’être « surveillée » par les bases militaires américaines. La droite ultralibérale totalitaire tchèque offre généreusement cette partie de l’Europe aux militaires américains, sans débat, sans referendum, sans consultation populaire.

Nous ne l’acceptons pas, et nous devons le dire !

Dès l’annonce de cette information, nous avons reçu de nos amis de Prague ce message : « Il faut agir vite, il y a péril en la demeure. Le temps presse. Amis, compagnons, camarades. Nous commémorons actuellement le quinzième anniversaire du départ des troupes soviétiques, et aujourd’hui, il y a des groupes de pression, des lobbys, qui veulent qu’un autre empire vienne s’installer chez nous. Si les Américains parviennent à installer leurs bases militaires chez nous, nous ne nous en débarrasserons jamais de notre vivant, quel que soit le futur gouvernement américain. Nous devons dire clairement que nous n’en voulons pas. Nous devons reprendre nos esprits de suite. Nous devons nous organises, nous devons organiser la résistance. Tous ensemble. Nous attendons vos propositions. Le temps presse. »

Apportons clairement notre soutien aux amis et camarades tchèques qui s’opposent à l’installation de missiles US sur leur sol, condamnons la mainmise de l’OTAN sur une Europe que nous voulons sociale, démocratique, pacifique et opposée à tous les impérialismes notamment US.

Nous sommes rassemblés depuis le 29 mai 2005 pour une autre Europe. Dans cette Europe-là, les fauteurs de guerre n’ont pas de place.

Karel Kostal
Cercle Socialiste de Prague
Merci de vos commentaires et de votre soutien

De droles de marxistes...

Chaque année, le SWP de Grande Bretagne organise une université d'été qui attire du monde en rapport avec la surface de cette organisation. On connait l'orientation stratégique poursuivie par le SWP en direction de l'islamisme, considérée comme une forme acceptable et déformée d'anti-impérialisme. En GB, cela se traduit par la construction de Respect, qui n'est nullement une alternative socialiste et ouvrière au blairisme, mais plutot un "front unique" (en langage vieux trotsk' on dirait plus précisément un Front Populaire, sans les virugules car c'est bien de cela qu'il s'agit...) avec des forces communautaristes islamistes. Respect a pour figure de proue le politicien aventurier Georges Galloway, un homme bien introduit auprès du défunt régime baasiste de Saddam Hussein. Un homme pour les beaux yeux de qui, le SWP a repoussé le mot d'ordre "un salaire moyen de salarié pour les députés" lors de sa discussion à la conférence de feu la Socialist Alliance, liquidée depuis au profit de Respect. Un homme qui porte haut ses convictions religieuses et se proclame adversaire de l'avortement. Un homme qui déclare que "Respect est le parti des musulmans". Un politicien qui spécule maintenant sur l'éclatement du SSP (Scottish Socialist Party), proposant à Tommy Sheridan de laisser tomber le SSP pour une variante écossaise de Respect ..

Ne reculant devant aucun sacrifice pour attirer un public pieux et pratiquant, cette année, à l'édition 2006 de Marxism, il y avait 2 salles de prière pour les croyants de confession musulmane : une pour les hommes et une pour les femmes !

Faut-il rajouter de longs commentaires sur ce fait et sa portée politique ?

Précision pour éviter tout faux débat :
- que des croyants, de quelque obédience religieuse, fassent leurs prières est une affaire qui relève de la stricte sphère privée et doit donc se dérouler dans la sphère privée.
- qu'un groupe se prétendant marxiste, révolutionnaire, déroule les tapis de prière pour un exercice publique d'une foi religieuse, qui plus est, en acceptant la ségrégation sexiste propagée par une religion particulière ...là ce n'est pas de la subversion de l'ordre ancien, c'est de la défense rapprochée d'une des forces réactionnaires contemporaines les plus sournoises !

09 juillet 2006

Le Congrès des libertés en Irak et les syndicats du pétrole appelent à la grève contre l’occupation


Communiqué repris du site de Solidarité Irak


A l’issue d’une rencontre le 1er juillet Le Congrès des libertés en Irak (IFC) et la direction du Syndicat du pétrole ont annoncé, en conclusion, que parler de sécurité n’a aucun sens tant que l’occupation et son régime fantoche continuent.

Cette rencontre a réuni Samir Adil, président, ainsi que Saeed Nima, Ali Abbas, Abdalkareem Abdalsada, Abdalzahra Abdalhassan et Ryadh Kakasheen pour le bureau exécutif du Conseil central de l’IFC, le secrétaire du Syndicat du pétrole du sud, Falih Abood et le représentant du Syndicat des ouvriers du pétrole de Basra, Abdullah Almaliki.

Les participants ont également conclu que la « réconciliation nationale » n’était été ait une initiative états-unienne pour légitimer l’occupation et son gouvernement ethno-religieux. Ils ont insisté sur l’urgence de concentrer tous leurs efforts pour en finir avec la violence et construire des Forces de sécurité capable de protéger le peuple.

La situation de la société irakienne est telle que le gouvernement actuel est incapable de restaurer la loi et la sécurité. De nombreuses entreprises ont été contraintes de fermer, d’où un taux de chômage de plus de 65%. Le congrès des libertés en Irak (IFC), dont 40% de la direction est constituée de représentants ouvriers, préconise deux stratégies contre les meurtres d’ouvriers et le bain de sang quotidien.

1) La Force de sécurité doit être organisée et instruire les ouvriers pour leur autodéfense.

2) Le pétrole est le seul secteur de l’économie Irakienne qui fonctionne encore au maximum de ses capacités. Il est le nerf de l’économie d’occupation. Une grève dans ce secteur est un coup porté au cœur de l’occupation. Elle forcera les milices armées gouvernementales pro-occupation à battre en retraite et à cesser les massacres.

La discussion a porté sur l’organisation de la grève, son impact politique et social, et la logistique nécessaire. Les participants ont unanimement voté en faveur de la grève et demandé au Congrès des libertés en Irak (IFC) de mobiliser pour la grève.

Le bureau exécutif a aussitôt demandé aux organisations du Congrès et aux membres individuels de soutenir la grève par tous les moyens.

IFC Media Centre, 1er juillet 2006


Reproduction autorisée et bienvenue - Solidarité Irak, 99 rue du Molinel 59000 Lille - 03 28 36 41 86 - www.solidariteirak.org - contact@solidariteirak.org

08 juillet 2006

Pour en finir avec la V° République

Nous signalons à l'attention de nos lecteurs l'article de Gérard Combes paru dans Avanti Numero 34 de mai 2006 :
http://www.avanti-lcr.org/bulletin/html/34pourenfinir.html

Nous n'aurons qu'une remarque à formuler : comment dans la LCR les camarades d'Avanti font-ils pour, d'un côté, formuler la revendication juste du mot d'ordre d'assemblée constituante entendu comme "une consigne d’agitation pour tout de suite et pas comme un des volets institutionnels pour un catalogue électoral" et de l'autre, trouver un caractère positif au déroulement de la dernière conférence nationale de la LCR (24 et 25 juin 2006) dont la principale conclusion a été la décision de présenter Olivier Besancenot avec l'idée essentielle de "battre le libéralisme et le social-libéralisme" mais surtout pas "d'en finir avec la 5ème République" ?

Et ici, nous n'aurons même pas l'outrecuidance de rappeler le besoin d'un retour critique de la LCR sur son vote Chirac du 5 mai 2002...En l'état des discussions dans la LCR, rien ne préserve d'une consigne de 2ème tour "voter Sarko pour barrer la route à Le Pen" tandis que semble acquis le fait de "ne (surtout) pas voter pour le social-libéralisme".

Restons en au fait que les camarades d'Avanti sont les seuls dans la LCR à mettre en cause la légitimité du régime et à exiger le départ immédiat de Chirac, de son gouvernement et de sa majorité parlementaire UMP. Bon point pour eux.

02 juillet 2006

Quand Fillon intime à Hollande l’ordre de rompre avec l’extrême gauche.

Par sa contribution intitulée Complaisance zéro pour l’extrême gauche ! (Le Monde du 28 juin 2006), François Fillon nous donne un aperçu des craintes de la bourgeoisie française.

Fillon, gaulliste de toujours dans sa vie politique, a rompu avec Chirac et a choisi le camp de Sarkozy. Son actif gouvernemental compte notamment la réforme des retraites en 2003, portant tous les salariés à 40 annuités de cotisations alors que les fonctionnaires étaient encore au régime des 37,5 annuités. Cette victoire contre les travailleurs lui a été acquise grâce à la complicité des dirigeants syndicaux, Chérèque en tête, qui ont refusé d’organiser la grève générale jusqu’à satisfaction des revendications alors que les conditions le permettaient en avril-mai 2003. Puis en 2004, il s’est attaqué à une nouvelle réforme libérale de l’enseignement. Son ralliement à Sarkozy signe le choix de l’affrontement direct, sans faiblesse, avec la classe ouvrière.

Avec un tel capital d’expériences, Fillon sait très bien ce que la bourgeoisie française doit aux dirigeants de la gauche politique et syndicale. Il sait très bien que Jospin a souscrit avec Chirac à l’engagement de Barcelone en 2002 de porter à 65 ans l’age du départ en retraite. Il sait très bien ce que le gouvernement de la gauche plurielle sous la direction de Jospin, avec la participation du PS, du PCF, des Verts et du MDC, a réalisé en matière de privatisations, de flexibilité. Pourtant dans cette tribune, Fillon ordonne à François Hollande, premier secrétaire du PS, de rompre avec l’extrême gauche et de tenir une attitude hostile à son égard, la comparant à l’extrême droite.

Fillon rêve de rééditer la configuration de 2002, d’abord celle du 1er tour. Le gouvernement Jospin venait de passer 5 ans à appliquer le programme de la droite en tournant le dos aux espoirs de sa base sociale, de ceux qui l’avait élu en 1997 pour se débarrasser de Juppé. Ce faisant, la politique du gouvernement Jospin avait suscité une forte abstention dans l’électorat de gauche, un fort mécontentement chez ceux qui continuaient à voter pour la gauche et une montée des suffrages en faveur de l’extrême gauche. Ainsi, la politique de la gauche plurielle avait permis de détruire la représentation politique des travailleurs incarnée dans la majorité parlementaire de gauche issue des urnes en juin 1997.En faisant la politique de la droite, elle avait ramené Chirac.

On sait le succès de cette orientation pour la bourgeoisie qui avait abouti au recul de tous les candidats associés à la gestion gouvernementale de la gauche plurielle et à l’élimination de tout candidat de la gauche pour le 2ème tour.

Lorsque Fillon appelle à « un face à face décapant, transparent et constructif entre les deux formations susceptibles de gouverner la France : l’UMP et le PS » , c’est cela qu’il a en tête : avoir la garantie que le PS s’il revient au pouvoir, se maintienne dans sa tradition de gérant loyal du capitalisme mais surtout, l’espoir de Fillon, c’est que le PS se grille suffisamment vis-à-vis des espoirs populaires, alors qu’un très fort mécontentement social s’est accumulé contre la droite depuis 2002, afin que le candidat du PS soit éliminé dès le soir du premier tour.

Or le PS, n’en déplaise aux gauchistes, reste un parti ouvrier bourgeois. Certes le caractère bourgeois de celui-ci s’est clairement illustré et affirmé ces 25 dernière années, notamment lors des périodes de gouvernance PS, certes le personnel dirigeant des sommets du PS est de plus en plus issu de l’ENA et a de moins en moins le caractère de « lieutenants ouvriers de la bourgeoisie » qu’avaient les dirigeants sociaux démocrates d’antan, mais le PS reste un parti attaché au mouvement ouvrier, à la gauche par l’histoire et par ce qu’en font les salariés.

Lorsque les électeurs ont sanctionné la droite aux élections régionales et cantonales de mars 2004 et aux européennes de juin 2004, en votant massivement pour le PS, ils n’ont pas adhéré en masse au « social-libéralisme », ils n’ont pas été « intoxiqués » par les idées contre-réformistes des sociaux-libéraux, ils se sont servis de ce qu’ils pensaient être leur parti. De même, lorsque le PS fait des dizaines de milliers d’adhésions ces derniers mois, ce n’est pas qu’à cause de la cotisation au rabais à 20 euros, c’est d’abord parce que ces nouveaux adhérents espèrent disposer d’un outil contre la droite et ses attaques anti-sociales et anti-démocratiques.

Aussi lorsque Hollande rencontre Besancenot sur un plateau de télé et passe un long moment à dire que les aspirations des électeurs, telles que le facteur les porte, à sa façon avec un vocable radical, sont parfaitement légitimes, cela donne des frayeurs à Fillon.

Fillon rêve à voix haute : il évoque le Labour britannique qui « s’est approprié les réformes de Margaret Thatcher ». Le bilan de Jospin ne lui suffit pas, il veut un PS qui affronte les aspirations sociales maintenant. Fillon, en politicien bourgeois avisé, sait que le basculement de la majorité de l’électorat socialiste en faveur du NON malgré la campagne ouiouiste du sommet, tout comme le positionnement de la CGT au CCN de février 2005, en dépit des souhaits de Thibault-Le Duigou, a assuré la victoire du Non le 29 mai 2005. Fillon sait que la perspective du vote utile, du vote contre la droite menace l’UMP et la 5ème République, comme résultat de la haine et de la frustration sociale générées par les attaques anti-sociales du gouvernement UMP et du MEDEF.

En un mot, Fillon souhaite que le PS se détruise maintenant en tant que parti ouvrier. Pour cela, il y a Ségolène. La candidature Ségolène est le meilleur espoir de la droite de rayer la possibilité d’une présence d’un candidat de gauche au second tour de la présidentielle.

Mais Fillon sait aussi que rien n’est joué : Ségolène n’a pas encore gagné son titre de fossoyeur de la gauche dés le premier tour. Pour cela, il intime l’ordre à Hollande de rompre avec l’extrême gauche, de la traiter en pestiférée. Pourtant Fillon, en homme de Chirac et de l’UMP, sait combien la bourgeoisie doit à « l’extrême gauche », à la LCR pour son appel à voter Chirac le 5 mai 2002. Il sait combien il lui est redevable de sa tactique électorale refusant de se désister sans condition au deuxième tour pour le candidat de gauche restant face à la droite. Mais cela reste des moyens dont la bourgeoisie préfère n’avoir recours qu’en dernière instance. Ce que la bourgeoisie veut, c’est l’élimination de toute représentation politique, même très déformée, des espoirs des travailleurs dès le soir du premier tour.

Pour cela, la bourgeoisie a besoin de deux repoussoirs : une Ségolène ou son clone pour susciter le maximum de rejet du coté de la gauche « radicale » ou l’abstention de l’électeur populaire « lambda », et d’un effet repoussoir vis-à-vis de l’extrême gauche en la diabolisant.

Pour atteindre ce deuxième objectif, Fillon, diplômé de droit public et de sciences politiques, a recours aux moyens dont usaient les staliniens d’antan, l’amalgame et la calomnie. D’une part, Fillon amalgame le rejet de l’économie de marché à l’apologie de la terreur et de la dictature. Si tu es pour l’appropriation collective des moyens de production, tu n’es pas fréquentable !

Retournons à Fillon son mensonge grossier : le maintien du système capitaliste au vingtième siècle a nécessité deux guerres mondiales et leurs millions de morts, une crise économique et sociale terrible à partir du krach de 1929, l’arrivée au pouvoir du nazisme et l’extermination industrielle du peuple juif d’Europe, le développement de l’arme nucléaire, les guerres coloniales dont celle de la France en Indochine et en Algérie, la répression massive du mouvement ouvrier en Italie, en Espagne, au Portugal, en Allemagne et partout où les régimes réactionnaires et fascistes ont pu le faire et enfin, last but not least, l’extermination de l’avant-garde révolutionnaire par les staliniens : des procès de Moscou contre la vieille garde du parti bolchévik à l’élimination des trotskistes vietnamiens dont le gouvernement français, à participation socialiste et communiste, sous la houlette du général de Gaule n’a pas eu à se plaindre.

Fillon, tout comme l’ensemble de la bourgeoisie française, est orphelin du stalinisme, du bon vieux temps où Thorez, sur ordres de Moscou, proclamait « Un seul Etat, une seule armée, une seule police » et où de Gaulle pouvait lancer la reconstruction de l’Etat bourgeois avec toute garantie de paix sociale de la part du stalinisme.

Contrairement à Fillon et ses pairs qui ont reçu en héritage le sang des deux guerres mondiales, des guerres coloniales et de la répression anti-ouvrière du siècle passé, les misères sociales de générations de prolétaires, le mouvement trotskiste a, lui, un héritage bien plus digne : celui des Communards fusillés en masse par Thiers et Gallifet, celui de l’opposition internationaliste à la boucherie mondiale, incarnée par Lénine, Trotsky, Liebknecht, Rosa Luxembourg, Rosmer, l’opposition à l’oppression coloniale, la solidarité avec les combattants algériens et indochinois pour l’indépendance, le soutien et la participation à la grève générale de juin 1936, à celle de 1953, à mai-juin 1968, celui de l’opposition au stalinisme au prix des calomnies de la presse stalinienne, des coups du SO stalinien et des balles dans la nuque du NKVD.

Enfin, retournons à Fillon le dernier de ses mensonges, celui que ses prédécesseurs des années 30, 40, 50 partageaient avec les dirigeants staliniens, celui de l’assimilation de l’URSS sous la férule des bureaucrates avec le socialisme, le communisme. Ce gros mensonge arrangeait bien les capitalistes car il leur permettait d’effrayer certaines couches des travailleurs avec les horreurs du Goulag, et d’organiser la division entre travailleurs communistes et socialistes. Les staliniens, de leur coté, pouvaient claironner : la preuve par la propagande bourgeoise que « l’URSS c’est vraiment le communisme » permettait de faire avaler bien des couleuvres à des millions de prolétaires sincères qui aspiraient à changer le monde et se retrouvaient fourvoyés par des faussaires affublés de drapeaux rouges, de masques de Lénine, qui singeaient les mœurs et coutumes des origines du mouvement révolutionnaire né d’Octobre 1917.

Pour Fillon et les siens, les offres de bons services de l’appareil du PS ne paraissent pas suffisantes. Qu’un Hollande tente d’amadouer l’électorat d’extrême gauche en débattant avec le « facteur » n’apporte pas assez de garantie de sa capacité à sauvegarder le système.

Fillon veut gagner en 2007 dès le premier tour, tenons-nous le pour dit ! Ne laissons pas Ségolène Royal et François Hollande offrir ce plaisir à la droite, organisons-nous pour virer la droite le plus tôt possible et imposer une politique favorable aux travailleurs.

La solidité de cette organisation passera par son indépendance vis-à-vis de la course aux présidentiables au sein du PS comme vis-à-vis de l’imbroglio au sein de la « gauche antilibérale » entre les candidatures Arlette, Besancenot, Buffet, Bové…Mais qui dit indépendance ne dit pas nécessairement insouciance à l’égard de ce qui se passe dans les « organisations traditionnelles » PS, PC, LO, LCR…