22 septembre 2007

Réunion du 16 septembre 2007 des signataires de l’appel

Les participants à la réunion des signataires de l’appel de défense du droit de grève du 16 septembre 2007 constatent que Sarkozy et Fillon ont annoncé que leur offensive visant les droits de tous les travailleurs à travers la destruction des régimes de retraite dits spéciaux commence cet automne et n’attendra pas 2008.

Si Sarkozy veut faire cela, c’est pour battre tous les salariés, baisser les salaires, imposer le “nouveau contrat de travail” voulu par le Medef contre les CDI, faciliter les licenciements, et en matière de retraites nous mettre tous au delà de 40 annuités pour avoir une retraite à taux plein et au delà des 25 meilleures années pour le calcul de ce taux …

Les travailleurs concernés par les régimes dits spéciaux ne sont pas des privilégiés : outre le niveau élevé de leurs cotisations, leur taux de retraite et leur droit aux 37,5 annuités sont les derniers restes du droit commun de tous, détruit par les lois scélérates de Balladur en 1993, Juppé en 1995 et Fillon en 2003.

Une première loi anti-grève, qu’ils veulent étendre à tous les travailleurs, a été adoptée cet été par la majorité UMP du Parlement, qui instaure un état d’exception dans les transports terrestres de ferroviaires et routiers voyageurs . Cette loi n’a pas encore été testée sur le terrain : pour casser les retraites et le statut des cheminots, elle va être testée.

La seule possibilité pour Sarkozy de battre les cheminots, c’est qu’ils soient isolés. Toute la classe ouvrière, tous les salariés, l’ensemble de la jeunesse, sont concernés. En 2006 le rejet unanime du CPE par toutes les organisations syndicales et leur refus de “négocier” a joué un rôle décisif dans la mobilisation victorieuse. Les organisations syndicales ne doivent participer en aucun cas aux multiples négociations et concertations qui doivent désormais mettre en place entreprise de transports par entreprise le “service minimum” c’est-à-dire désigner les catégories de travailleurs astreints à se déclarer grévistes 48 heures à l’avance, pas plus qu’aux pseudo-négociations sur le “dialogue social” prévues par la loi pour la faire appliquer dans la branche transport. Les syndicats ne sont pas mandatés par les patrons et par le gouvernement pour appliquer leurs plans mais par les travailleurs pour défendre leurs revendications.

Bloquer l’offensive de Sarkozy exige de préparer un affrontement d’ensemble de toute la classe ouvrière contre le gouvernement et l’ensemble de sa politique, et, pour ce qui concerne les retraites, pour le retour aux 37,5 annuités pour tous.

Nous appelons donc à poursuivre la signature de l’appel Le droit de grève n’est pas négociable et, pour l’abrogation de cette loi, pour la mobilisation unie en défense du droit de grève, contre Sarkozy, à la formation de comités locaux ou sectoriels pour préparer le combat d’ensemble. Le bulletin de discussion des signataires, ouvert à toutes les contributions de ceux-ci, se fera l’écho de la formation de ces comités.

Les animateurs de l'appel ont ouvert un blog de campagne :

http://droitdegreve.wordpress.com/


17 septembre 2007

Kouchner : le nouveau Doctor Folamour ?

Ce dimanche, interviewé sur une radio, Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères de Sarkozy a déclaré à propos de l’Iran :

Kouchner : « On ne peut pas trouver plus grande crise que celle-là au monde pour le moment. »

Journaliste : « Qu'est-ce que veut dire "il faut en même temps se préparer"? »

Kouchner : « Ca veut dire qu'il faut se préparer au pire. »

Journaliste : « C'est quoi, se préparer au pire? »

Kouchner : « C'est la guerre ».

Et Kouchner de poursuivre : « De la même manière, nous avons déjà demandé à un certain nombre de grandes entreprises de ne pas répondre aux appels d'offres et c'est une manière de signifier que nous sommes sérieux ».

On aurait pu croire que ce personnage faisait dans l’échappée en solitaire, et bien il n’en était rien car depuis le journal Le Monde, répercutant une annonce Reuters de 22H04, nous apprend :

« Pour la seconde fois en moins de 24 heures, Paris a tiré la sonnette d'alarme lundi sur le dossier du nucléaire iranien, au grand dam de Téhéran qui a accusé la France d'entretenir artificiellement la crise.

Le Premier ministre, François Fillon, a fait état, à la suite de Bernard Kouchner, d'une situation de très grande tension avec l'Iran mais a souligné que la France entendait épuiser tous les moyens diplomatiques pour "éviter la guerre".

"La menace que fait peser sur le monde l'existence d'une arme iranienne nucléaire est réelle", a dit le Premier ministre à des journalistes en marge d'une visite au 1er Régiment d'infanterie de marine, à Angoulême (Charente).

"Le ministre des Affaires étrangères a raison de dire que la situation est dangereuse et qu'elle doit être prise au sérieux", a-t-il souligné. »

Ainsi, en l’espace de deux jours, le gouvernement français par la bouche de son ministre des Affaires étrangères puis du Premier ministre, fait monter la pression sur l’Iran pour le compte de Bush.

Dans le cadre de sa crise financière initiée par la crise des subprimes, comme dans le cadre du bourbier irakien où ses troupes ne savent comment parvenir à maîtriser un pays plongé depuis 4 ans dans le chaos et la guerre, l’impérialisme US envisage de forcer le gouvernement iranien à s’aligner ou sinon, il avance pas à pas vers une attaque de ce pays.

Pour des socialistes révolutionnaires, il n’y a pas à hésiter : il faut flétrir les Kouchner et les Fillon pour ce qu’ils sont, à savoir des salauds qui préparent la justification du massacre de dizaines, de centaines de milliers d’Iraniens.

Les USA envisagent des frappes aériennes, pouvant aller jusqu’à l’usage tactique de l’arme nucléaire, sous prétexte de détruire les installations nucléaires de l’Iran.

Il n’y a pas besoin d’avoir fait Saint-Cyr ou Westpoint (académies militaires respectivement de France et des USA) pour savoir que de telles attaques entraîneront la mort de très nombreuses victimes civiles iraniennes qui ne peuvent être tenues comptables des actes du régime théocratique, alors que les dignitaires de ce même régime barbare et réactionnaire seront à l’abri dans leurs bunkers. De plus, les déchets radioactifs résultant de l’utilisation des armes atomiques, portés par les vents, toucheront les populations à des centaines voir des milliers de kilomètres à la ronde.

Alors que le régime iranien est contesté par des couches de plus en plus nombreuses de la population (travailleurs, jeunes, femmes), l’attaque de l’Iran n’apportera aucune libération à ce peuple, de même que l’attaque de l’Irak en 2003 n’a pas apporté la paix et la prospérité mais bien la mort, la maladie, le chaos, les destructions, l’oppression des femmes.

La meilleure contribution à la paix, la meilleure arme pour protéger le peuple travailleur d’Iran, est de renforcer notre combat en France pour défaire le régime de Sarkozy, l’empêcher d’infliger une défaite historique, celle dont le MEDEF rêve depuis 25 ans, en ne laissant pas les cheminots de la SNCF et les travailleurs des régimes spéciaux, seuls, isolés, face à l’offensive gouvernementale.

Plus la lutte s’intensifiera contre Sarkozy et son gouvernement aux ordres des patrons, plus vite Bush perdra ce soutien précieux en Europe.

Non à la guerre impérialiste !

Troupes françaises : hors d’Afghanistan, du Golfe persique et de l’Océan indien !

Pour aider le peuple iranien à se débarrasser du régime théocratique, débarrassons-nous de Sarkozy !

Libérez Mahmoud Salehi, Mansour Osanloo et tous les militants ouvriers persécutés par le régime !

Solidarité avec les femmes victimes du régime théocratique et machiste !

Regroupons-nous, préparons-nous pour l’affrontement avec ce gouvernement Sarkozy fauteur de guerre !

La rédaction

Campagne en défense des délégués du personnel du métro de Buenos Aires


Des faits extrêmement graves se succèdent dans l’entreprise Metrovias ( le métro de Buenos Aires – Argentine) ils participent d’une offensive visant à désarticuler le combatif corps des délégués du personnel, les légitimes représentants des travailleurs.

Ces dernières semaines les faits suivants ont eu lieu :

  1. L’entreprise ne reconnaît plus les délégués du personnel et a interrompu toute négociation.
  2. La direction bureaucratique du syndicat (UTA) attaque le corps des délégués du personnel en même temps que l’entreprise embauche des « jaunes », et engage un processus de sanctions, visant à dépouiller les délégués du personnel de leurs droits.
  3. L’entreprise déploie une campagne diffamatoire contre les délégués du personnel, par le biais de communiqués de presse, de slogans sur les murs, avec l’appui des fonctionnaires du gouvernement.
  4. Intimidations, agressions physiques se succèdent et des secteurs du métro ont commencé à être militarisés avec des forces de sécurité, tandis que commencent des mises en accusation judiciaires contre les délégués du personnel.
  5. L’entreprise a envoyé un télégramme demandant la mise à pied du délégué du personnel Nestor Segovia en vue de son licenciement, et des télégrammes similaires sont prévus pour d’autres délégués du personnel.

Face à ces faits, au-delà du soutien accordé aux décisions démocratiquement prises par les travailleurs du métro, nous engageons une campagne de manière urgente nationale et internationale, en demandant des prises de position réclamant la cessation de ces attaques qui violent les droits syndicaux et les droits du travail. Nous vous demandons d’envoyer ces prises de position – ci- dessous un modèle de texte - aux adresses indiquées :

« Face aux plaintes déposées par les travailleurs de « Metrovias », par l’intermédiaire du corps des délégués du personnel, concernant l’absence de maintenance dans les services du métro, malgré les millions de subventions reçus par l’entreprise, nous soussignés, exprimons notre solidarité active avec les délégués du personnel, représentants légitimes des travailleurs, face à toutes les diffamations publiques, aux intimidations, aux attaques physiques, aux demandes de mise à pied et aux licenciements. Nous exigeons la cessation de ces actions antidémocratiques et le respect de la liberté d’action syndicale et des droits constitutionnels en vigueur. »

Envoyer les prises de position par mail à :

info@metrovias.com.ar (entreprise Metrovias)

rinstitucionales@trabajo.gov.ar (Ministère du Travail)

nrial@trabajo.gov.ar (Secrétariat du Travail)

gremiales@fedcam.org.ar (CGT)

Ambassade Argentine en France : 6, rue Cimarosa – 75116 Paris .Fax : 01.45.53.46.33


Envoyer copie à :

solidaridadsubte@gmail.com.ar

prensa@metrodelegados.com.ar

04 septembre 2007

France : "Le droit de grève n'est pas négociable !"

Les signataires de l'Appel "Le droit de grève n'est pas négociable !" tiendront une réunion nationale le dimanche 16 septembre 2007 à partir de 13H30 à Paris.

Pour plus de renseignements, consultez les sites du Militant et de La Lettre de Liaisons

Après le vote de la loi au Parlement fin juillet puis la validation du texte par le Conseil constitutionnel le 16 août, la nouvelle étape passe par une remise en cause sans détour de cette loi par les syndicats comme par l'ensemble de la gauche.

Sarkozy veut maintenant passer à l'étape du début de l'application en imposant aux collectivité locales gestionnaires de transports terrestres de passagers et aux syndicats du secteur la définition et la mise en place des modalités du "service minimum".

C'est maintenant qu'il faut refuser ce genre de travaux pratiques très néfastes pour les droits et la situation de salariés.

Ainsi la confédération CGT, tout en condamnant la loi, propose de négocier l'application pratique non pas par entreprises mais par branches professionnelles. Avec une telle proposition, Sarkozy peut avancer à grandes enjambées vers le passage à l'extension de cette loi à l'Education nationale et à la santé avant de réussir l'extension au secteur privé, là où on extrait la plus-value !

Le mot d'ordre incontournable face à cette loi scélérate qui vise à priver les salariés du droit élémentaire de se défendre collectivement ne peut être que celui de l'abrogation.