27 février 2007

Préparation du 8 mars en Iran

Alors que vous lisez ce blog, des dizaines de femmes attendent en prison d’être exécutées en Iran.

Les femmes en Iran constituent une réelle force en faveur d’un changement radical et progressiste. Leurs droits humains et civils les plus élémentaires sont violés par le régime islamique en Iran. Elles demandent l’égalité, la liberté, l’abolition de l’apartheid fondé sur le genre, la fin des discriminations et l’établissement d’une société laïque.

Aidez-nous à réaliser ces buts ! Soutenez notre blog et nos revendications. Envoyez-nous vos lettres de soutien ! Ensemble, nous pouvons faire la différence. Les droits des femmes sont universels. L’humanité ne connaît pas de frontière !

A l’occasion du 8 Mars, le mouvement pour la libération des femmes en Iran revendique :

1. Abolition de toutes les lois discriminatoires dans les domaines économique, social, politique et culturel.
2. Une complète égalité des droits économiques, sociaux, politiques et culturels entre les hommes et les femmes.
3. Les droits égaux pour les femmes dans les domaines de la famille, du mariage, du divorce, de la garde des enfants et d’héritage.
4. La liberté de l’habillement.
5. Abolition de l’apartheid de genre.
6. Le droit de participer à tous les sports aux niveaux national et international.
7. Combattre la violence domestique et étatique contre les femmes.
8. Non à la guerre, non aux bombes nucléaires !

Nous cherchons à organiser des meetings publics pour lever la bannière de la liberté et de l’égalité. Soutenez-nous ! Rejoignez-nous !

Sources :
En langue anglaise : http://8march-ir.blogspot.com/
En langue farsi : http://8march.blogfa.com/

Bon anniversaire à l'APE !

10ème ANNIVERSAIRE DE L’ASSOCIATION POPULAIRE D’ENTRAIDE

SAMEDI 10 MARS
Salle de l’Indépendance
48 rue Duhesme 75018 Paris
Métro Jules Joffrin

20h : MEETING
avec Alexis CORBIERE (PRS Pour la République sociale), Raymond DEBORD (secrétaire de l’Association populaire d’entraide), Stéphane FUSTEC (secrétaire adjoint de l’US CGT commerce et services de Paris), John REIMANN (ouvrier charpentier, Chicago – USA), Ali TOLU (ouvrier du bâtiment syndiqué CGT, militant de l’immigration)...

22h : SOIREE CONVIVIALE
Buffet, musique orientale avec DJ Farid

L’Association populaire d’entraide a été fondée en 1997 dans le prolongement du Comité de soutien aux résidents du 61 rue Myhra, un immeuble « réquisitionné » par des mal-logés du 18ème.

Aidant principalement les mal-logés, l’association a élargi ses préoccupations à toutes les injustices : situation des sans-papiers, conflits du travail, violences institutionnelles subies de la part de l’école, des services sociaux etc.

Depuis sa création et malgré sa taille modeste, l’association a un bilan impressionnant dans les divers secteurs dans lesquels elle s’est investie : relogement de dizaines de mal-logés, régularisation de sans-papiers, etc.

Elle a développé un grand nombre d’initiatives visant à tisser du lien social dans les quartiers populaires : distribution de livres aux enfants, distribution de vêtements aux parents d’enfants en bas âge, repas conviviaux, journées à la mer en été. En juillet 2006 encore, elle emmenait 55 personnes des quartiers populaires parisiens passer une journée à Trouville.

Toutes ces activités ont été menées de manière totalement indépendante, en refusant tout assistanat et en étant financées par les contributions volontaires de ses membres et de ses amis. L’Association a également développé un certain nombre d’initiatives d’éducation populaire et organisé de nombreux débats publics où la parole n’était pas confisquée par des spécialistes.

Mais elle n’a jamais oublié que des résultats tangibles ne peuvent être obtenus que par la mobilisation : elle l’a prouvé par ses cortèges dans les manifestations pour le droit au logement, la régularisation des ouvriers sans papiers, le 1er mai, etc. Souhaitant agir sur les causes des inégalités, elle refuse l’approche caritative et s’inscrit dans le mouvement global pour un changement social radical. Aujourd’hui plus que jamais la misère est en hausse dans notre pays.

L’association fait face, dans la limite de ses moyens matériels mais surtout humains. Les animateurs de l’Association populaire d’entraide sont particulièrement fiers d’avoir sû résister, y compris dans des moments difficiles et des périodes de creux où les gens étaient démoralisés.

Ils sont également fiers d’être entièrement restés sur une base de solidarité de classe, refusant d’un côté les sirènes de l’ethnicisme et de l’autre celles de l’intégration dans les dispositifs institutionnels et de la dé-politisation. Venez les rencontrer à l’occasion du 10ème anniversaire !

http://www.le-militant.org/ape/assopop.htm




APS souhaite un bon anniversaire aux camarades de l'APE et du Militant et leur adresse le voeu de rencontrer plein de succés dans l'oeuvre de mobilisation, d'organisation et d'auto-éducation de ceux d'en bas dans la lutte pour l'émancipation humaine.

20 février 2007

L’autre histoire du trotskisme américain

Workers' Liberty Numéro 3/8

L’autre histoire du trotskisme américain

(Introduction du numéro 3/8 de novembre 2006 de la revue Workers’ Liberty qui reproduit quatre textes de Max Shachtman : Quel est le rôle de l’organisation révolutionnaire ? paru dans New International d’Avril 1945, Vingt ans du trotskisme américain et La fondation du Workers’ Party, parus dans New International de janvier - février 1954, L’accusa tion de Natalia Trotsky contre la Quatrième Internationale de Cannon de 1951. Ce numéro reproduit aussi la lettre de rupture de Natalia Sedova Trotsky du 9 mai 1951 adressée au comité exécutif de la QI et au comité politique du SWP.)

La photo en première page de ce numéro de Workers’ Liberty montre James P. Cannon et Max Shachtman posant à l’entrée d’une impasse en cul-de-sac, dénommée Impasse des Deux Anges (1). Ce cliché fut pris au moment de la conférence de fondation de la Quatrième Internationale à Paris, en septembre 1938. Ainsi est illustré habilement, même si involontairement, le rôle que les deux dirigeants trotskistes joueront dans la « narration » de ses propres origines proclamées par le « Trotskisme Orthodoxe » post-Trotsky.

Dans ce conte mythique, Shachtman a joué le rôle de l’ange maléfique, Lucifer, le lieutenant autrefois lumineux qui s’est révolté contre Trotsky, et contre « le programme de la Quatrième Internationale » ; et qui fut expulsé du mouvement trotskiste « officiel » pour mener une vie d’apostat, de pêcheur et de renégat.

Cannon se vit attribuer le rôle de l’Archange fidèle, le Gabriel du trotskisme, le combattant incorruptible en faveur de Trotsky et de la classe ouvrière, le parangon de Cannon a écrit une telle histoire ! Cannon a attribué le rôle de Lucifer à Shachtman, et à lui-même le rôle de Gabriel, le mauvais et le bon anges de Trotsky et du trotskisme. Cannon a fait plus que quiconque pour façonner le « trotskisme » après Trotsky.

Ses ouvrages, la Lutte pour le Parti Prolétarien et Histoire du Trotskisme Américain(2), et la sélection partiale et trompeuse des articles de Trotsky, publiée dans En Défense du Marxisme (1942) et inspirée par Cannon, sont les textes fondateurs du « trotskisme après Trotsky ». Ils sont le Nouveau testament du « trotskisme » post-Trotsky

Cannon et ceux qu’il a influencés ont aussi façonné le “Trotsky” du trotskisme après-Trotsky. Ce « Trotsky » qui a été révélé à une vaste audience mondiale par Le Prophète Hors la Loi d’Isaac Deutscher – Trotsky, le tragique dirigeant soviétique injustement banni, le patriote soviétique inflexible et inébranlable qui « défendit l’Union soviétique » jusqu’à son dernier souffle de vie.

Il y a une plus grande part de mythe que de vérité dans ce portrait.

La part de vérité dans ce portrait est qu’effectivement, il y a eu une lutte fractionnelle dans l’organisation trotskiste américaine, le SWP, sur la question de savoir si la Quatrième Internationale devait continuer à être pour « la défense inconditionnelle de l’URSS en toutes circonstances ». Ce qui voulait dire se ranger du coté de l’URSS sans tenir compte de la politique qu’elle poursuivait, « malgré Staline ».

La lutte fractionnelle fut déclenchée par l’invasion russe et nazie de la Pologne, puis l’invasion ultérieure de la Finlande par la Russie.

La Pologne fut occupée par l’Allemagne et la Russie à la suite d’actions foudroyantes. L’Allemagne envahit la Pologne le 1er septembre 1939 ; l’URSS envahit la Pologne le 17 septembre. La guerre fut terminée à la fin septembre. Politiquement, cela constitua très vite un fait accompli. Le 30 novembre, la Finlande fut envahie après avoir rejeté des demandes soviétiques de cession de territoires finlandais. Les finlandais résistèrent, au début avec un succès inattendu. La guerre s’éternisa sur quatre mois avant que les finlandais consentent à suffisamment de concessions pour apaiser Staline.

Le secteur de l’organisation trotskiste américaine dirigé par Shachtman (environ la moitié des adhérents plus l’organisation de jeunesse) refusa de se ranger du coté de l’URSS contre la Finlande.

Trotsky dénonça nettement l’invasion de la Finlande par la Russie, comme il avait dénoncé l’invasion de la Pologne. Néanmoins, il expliqua que l’invasion de la Finlande ne pouvait pas être considérée comme un incident isolé, en relation duquel une orientation politique pouvait être basée uniquement sur les enjeux locaux entre l’URSS et la Finlande. Elle devait être considérée comme un élément de la guerre mondiale en cours. Et dans cette guerre, en dernière instance, les trotskistes devaient être pour la défense de l’URSS, tout en travaillant simultanément à la préparation d’une révolution ouvrière contre la bureaucratie staliniste.

La polémique fractionnelle au sein du parti américain fut aussi alimentée par le conflit sur le « régime [organisationnel] de Cannon ».

Contrairement à la version arrangée de l’histoire qui fut racontée (entre autres par Isaac Deutscher), cela ne prit pas la forme d’une discussion sur la nature de classe de l’URSS, entre Trotsky et des gens qui soutenaient que l’URSS était une nouvelle forme distincte de société de classe exploiteuse. Shachtman et une très grosse majorité de ceux qui se rangèrent de son coté dans la lutte fractionnelle, continuaient d’être d’accord avec Trotsky sur le fait que l’URSS était un « Etat ouvrier dégénéré ». Seule une petite poignée de personnes parmi l’opposition pensait que la Russie n’était pas un Etat ouvrier dégénéré, et ils restèrent silencieux.

Pour autant que l’on puisse dire que cela a été une discussion sur la nature de classe de l’URSS, en 1939-40, celle-là avait été menée par Trotsky lui-même. Il exposa les deux points de vue, tout en rejetant l’un d’eux provisoirement !

Trotsky argumenta contre le seul Bruno Rizzi. Rizzi ne disait rien de neuf (et politiquement, il était partisan d’une unité entre fascisme et stalinisme pour créer une nouvelle forme « progressiste » de société de classe qu’il dénommait « collectiviste bureaucratique »). Trotsky utilisa Rizzi comme un contradicteur commode dans cette polémique. Dans l’Urss dans la guerre – septembre 1939- (3), Trotsky présenta l’affaire pour considérer l’URSS comme une nouvelle forme de société de classe.

Il acceptait, pour la première fois, de considérer que l’URSS, telle qu’elle était, sous la direction présente des staliniens, en l’absence d’une contre-révolution anti-stalinienne ultérieure, pourrait être réinterprétée comme une forme distincte nouvelle et historique de société de classe exploiteuse, le « collectivisme bureaucratique ». C’était une rupture majeure avec le point de vue qu’il avait défendu jusqu’à présent.

Il argumenta contre le fait de procéder à cette réinterprétation immédiatement. Il serait ridicule, soutenait-il, d’apposer à l’URSS le label d’une nouvelle forme de société de classe à seulement un an ou deux avant qu’elle ne s’effondre sous les coups d’une invasion militaire ou qu’elle ne soit « régénérée » par une révolution ouvrière qui renverserait la bureaucratie.

Essentiellement, Trotsky argumenta qu’il était trop tôt pour réinterpréter la nature de l’URSS. Il affirma que le test pratique des points en discussion, Etat ouvrier dégénéré ou nouvelle forme de société de classe, serait tranché par le destin de l’URSS dans la guerre mondiale.

Plus que cela ! Contre ses propres supporters au sein du SWP américain, qui répondirent d’une façon caractéristique à l’évolution ébauchée par Trotsky dans l’URSS dans la guerre, en s’écriant que l’idée même de soutenir que l’URSS puisse être une nouvelle forme de société de classe était « anti-marxiste », Trotsky soutint qu’une théorie qui postulait que le stalinisme en tant que nouvelle forme de société de classe, «collectivisme bureaucratique », si elle était en accord avec la réalité, était entièrement compatible avec le marxisme. (Encore et encore une fois sur la nature de l’URSS, 18 octobre 1939). Ce n’était pas “anti-marxiste”, contrairement à ce que ses supporters avaient soutenu.

Cannon et ceux qu’il éduquera vont soutenir pendant des décennies que les théories du stalinisme comme Collectivisme bureaucratique, développées par Shachtman et d’autres, étaient “révisionnistes”, “anti-marxistes”, et “contre le programme de la Quatrième Internationale ».

Envers ceux, comme Shachtman, Martin Abern (deux des trois fondateurs du mouvement trotskiste américain, le troisième étant Cannon) et d’autres, qui s’opposèrent politiquement à lui sur la question de l’URSS, tout en partageant sa position théorique que c’était un « Etat ouvrier dégénéré », Trotsky fut plus violent dans sa polémique.

Il dit que les “doutes” admis ouvertement par Shachtman, sur la caractérisation de l’URSS comme “Etat ouvrier dégénéré”, indiquaient une évolution irresponsable de son ancienne position …vers une nouvelle qui était encore, pour l’instant, non développée. Mais il en allait de même pour les « doutes » de Trotsky lui-même, tels qu’il les avait exprimés dans ses spéculations dans l’article l’URSS dans la guerre.

Shachtman décida finalement, en décembre 1940, que l’URSS était une forme distincte de société de classe (voir l’article La Russie est-elle un Etat ouvrier ? dans le recueil Fate of the Russian Revolution). Trotsky était mort alors et ne pouvait pas commenter cette prise de position.

Après la mort de Trotsky, Cannon et ses camarades firent de la position finale de Trotsky sur ces questions un dogme rigide. Trotsky lui-même avait insisté contre les amis de Cannon que pour un marxiste, qui ne soit pas un dogmatiste, toutes ces questions devaient être soumises au test de l’expérience pratique. Cannon, en tant que dirigeant le plus autorisé de la Quatrième Internationale affaiblie, soutint que l’opposition aux vues de Trotsky à la date du 20 août 1940, quand l’assassin aux ordres de Staline le frappa mortellement, était le fait d’un renégat « anti-trotskiste », « révisionniste » et « anti-marxiste ».

Cannon inspira en 1942 la production d’une sélection non représentative et partiale des écrits polémiques de Trotsky sur l’URSS en 1939-40. Ils créèrent un « Trotsky » très différent du vrai Trotsky à la fin. (Essayez de lire les écrits de Trotsky sur l’URSS de 1938, 1939, 1940, y compris ceux repris dans En défense du marxisme, dans un ordre séquentiel. Le Trotsky qui apparaît est très différent du « Trotsky » fourni par Cannon et ses amis pour les trente années suivantes, durant lesquelles les articles de Trotsky autres que ceux repris dans En défense du marxisme, furent inaccessibles en dehors de quelques librairies spécialisées.)

Ils transformèrent leur compte-rendu de la lutte fractionnel de 1939-40 en un mythe qui glorifiait leur propre “Trostkisme orthodoxe” (qui, sur des questions clés, était à l’opposé de Trotsky). Les anges maléfiques « petit-bourgeois » dirigés par Lucifer-Shachtman s’étaient révolté et les légions « orthodoxes » des « meilleurs disciples » de Trotsky les avaient mis en déroute.

Un culte de la personnalité fut bâti autour de Cannon. (Dans l’encart publicitaire reproduit en page 5 de ce numéro de Workers’ Liberty, la triste histoire de la naissance du « Trotskisme Orthodoxe » est comptée par cette illustration. Les trois livres (Histoire du Trotskisme américain de Cannon + La Lutte pour le Parti Prolétarien de Cannon + En défense du Marxisme de Trotsky) sont vendus en un seul lot.)

Cannon était persuadé de faire du mieux qu’il pouvait pour nourrir le “trotskysme”. En fait, il créa un « trotskisme » de secte (4) qui, certes, a préservé certains éléments de politique et de culture marxistes, mais qui devint à moitié aveugle politiquement et stérile sur le plan théorique.

The History of American Trotskyism, comme prélude à l’histoire de la grande lutte fractionnelle de la fin de la vie de Trotsky, racontée par Cannon dans La Lutte Pour un Parti Prolétarien et puis par Défense du Marxisme, a eu une influence à travers le monde entier partout où il y avait des trotskistes. Ces livres furent utilisés comme sources politiques premières, et Cannon et ses camarades comme des modèles et des sources d’inspiration, par des gens débutants en politique, des gens qui possédaient une bien moindre culture politique que celle de Cannon et de son Trotskisme Orthodoxe.

The Other History of American Trotskyism de Max Shachtman devrait être rendu plus connu aussi, comme élément du travail de refaçonnage d’un « trotskisme » valide pour le 21ème Siècle. Dans leurs écrits, comme dans certains aspects de leurs vies, évalués et assimilés de façon critique, aussi bien Cannon que Shachtman peuvent encore beaucoup contribuer à ce travail.

Sean Matgamna

Source URL:
http://www.workersliberty.org/node/7234

Notes:
1) Ce cliché figure aussi en page de couverture de l’ouvrage “Dog Days: James P. Cannon vs. Max Shachtman in the in the Communist League of America, 1931-1933”, publié chez Prometheus Research Library.
2) L’Histoire du trotskysme américain, 1928-1938, rapport d’un participant, de James P. Cannon a été publié pour la première fois en français en 2002 par Pathfinder, la maison d’édition liée au SWP américain devenu depuis pro-castriste.
3) L’Urss dans la guerre, 25 septembre 1939, Léon Trotsky Œuvres Tome 22.
4) Nous signalons la difficulté de traduction du terme anglais « sectist » qui ne doit pas être confondu avec « sectarian ». Ce dernier donne sectaire en français, par opposition à unitaire. Tandis que le premier renvoie à la vision du monde, étroite et propre à elle d’une secte.
5) Les textes de Max Shachtman auxquels il est fait référence ici sont disponibles pour partie en langue anglaise sur le chapitre Shachtman des Archives Internet des Marxistes ou dans le chapitre New International de ce même site. Le recueil des textes de Trotsky, En défense du marxisme, fut conçu par Joseph Hansen.

17 février 2007

Arrêter les déportations vers l'Irak !

COALITION TO STOP DEPORTATIONS TO IRAQ

Communiqué de presse du 13 février 2007

Plusieurs informations sont au moins parvenues sur le sort des demandeurs d’asile renvoyés de force en Irak le 12 février depuis la base de la RAF de Brize Norton.

Nous comprenons d’après des sources en provenance d’Erbil que l’avion a atterri non pas au terminal habituellement destiné aux voyageurs mais dans une zone destiné au fret et que les journalistes ainsi que la plupart des employés de l’aéroport ont été tenus à l’écart de cette zone.

Dashty Jamal, représentant de la Fédération Internationale des Réfugiés Irakiens, a téléphoné à deux des déportés ce soir. Les déportés ont dit qu’ils avaient été accueillis à leur arrivée par de nombreux agents de la police spéciale du PDK (Parti démocratique du Kurdistan) (les Asayish) qui cernaient l’avion. Plusieurs des déportés ont été frappés par les gardes présents dans l’avion lors de leur descente puis dans le car où ils sont montés. Ils ont ensuite été emmenés dans un hôtel qui était sous le contrôle des Asayish. Quelques uns ont été autorisés à quitter l’hôtel avec leur famille, mais ceux qui n’avaient pas de familles les attendant à l’arrivée sont toujours consignés dans l’hôtel. On nous a rapporté que les agents des forces spéciales du PDK interdisent à quiconque de rendre visite aux déportés présents dans l’hôtel.

La Fédération Internationale des Réfugiés Irakiens et la Coalition pour l’arrêt des déportations en Irak sont très inquiets de la volonté du gouvernement britannique de maintenir les déportations de personnes vers le Kurdistan où celles-ci seront renvoyées de force par des avions militaires. Les familles de ces personnes à Erbil n’ont pas su pendant plusieurs heures où se trouvaient leurs proches. Nous sommes aussi inquiets que le Gouvernement Régional du Kurdistan a facilité l’atterrissage de cet avion et a permis que les déportés soient battus, même si la presse au Kurdistan est remplie de démentis de l’UPK et du PDK depuis plusieurs jours, ces derniers niant avoir passé un accord avec le gouvernement britannique pour accepter le retour de personnes renvoyées de force.

Nous craignons que ces démentis, en plus du secret et de l’embargo à l’encontre des médias à l’aéroport d’Erbil, soient destinés au moins pour partie à décevoir le peuple du Kurdistan sur la politique vraiment suivie concernant les personnes rapatriées de force. Nous comprenons aussi d’après une lettre du Home Office adressée aux juges le 2 février, que le Home Office s’est en fait inquiété d’une possible attaque terroriste à l’aéroport d’Erbil, ce qui contredit leur affirmation que les trois provinces du nord de l’Irak sont des endroits surs permettant le renvoi de personnes.

Pour plus d’informations au fur et à mesure de leur arrivée, prendre contact avec
Dashty Jamal au 0785-603-2991 ou d.jamal@ntlworld.com, ou Sarah Parker au 0208-809-0633.

Lire le tract de compte-rendu des manifestations en Grande Bretagne des 9 et 10 février contre les déportations ici

14 février 2007

La Seconde Guerre Mondiale et l’Union Soviétique

The New International, mars 1940

La Seconde Guerre Mondiale et l’Union Soviétique
(Résolution soumise le 1er mars 1940 par la Minorité du Comité Politique du SWP)

Tiré de New International, Volume 6 Numéro 2, Mars 1940, page 64.
Traduction à partir du texte en ligne : http://www.marxists.org/history/etol/newspape/ni/vol06/no02/minority.htm


1. La présente guerre, qui a commencé avec l’invasion de la Pologne par l’armée allemande le 1er septembre de l’année dernière, est une nouvelle lutte entre les grandes puissances pour le re-partage de la Terre ; pour l’hégémonie sur le continent européen, et en particulier pour la domination sur la majorité de l’humanité opprimée, vivant dans les colonies et semi-colonies d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, et d’Amérique Latine. Ainsi, dans ses aspects décisifs, la présente guerre a le même caractère général que la guerre de 1914-18, en apparaissant cette fois sur la base d’un conflit et d’une dégénérescence sociale bien plus aiguës et désespérés. Toutes les tentatives de décrire cette guerre, du point de vue d’un quelconque des participants, comme étant menée pour les droits à l’autodétermination nationale (Pologne, Finlande), dans l’intérêt de « la démocratie contre le fascisme »(Grande Bretagne, France), pour « briser la mainmise de la ploutocratie capitaliste » (Allemagne), pour « la libération socialiste » ou « la défense de la révolution prolétarienne russe » (Union Soviétique), sont seulement des moyens social-patriotiques pour cacher aux masses le caractère véritable de la guerre, pour enrôler les masses dans le soutien à l’un ou l’autre participant ou groupe de participants.

2. Du caractère socialement réactionnaire de la guerre, il découle la stratégie que les socialistes révolutionnaires ont l’obligation d’adopter en ce qui la concerne. L’orientation révolutionnaire peut être résumée comme LA STRATEGIE DU TROISIEME CAMP. Cette stratégie envisage la lutte à l’échelle mondiale contre la guerre, contre tous les gouvernements belligérants et toutes les armées belligérantes, et pour la révolution socialiste internationale. Les troupes de l’armée potentielle du troisième camp se trouvent parmi les travailleurs et les paysans pauvres, les femmes et les jeunes, dans tous les pays, parmi la population asservie des colonies, semi-colonies, nations soumises, à travers le monde, tous ceux qui n’ont que la souffrance, la faim et la mort comme perspective dans la guerre, et pour lesquels seule la révolte socialiste contre la guerre peut offrir la solution.

Les rangs de l’armée du troisième camp seront forgés par le rejet de tout soutien à l’un quelconque des gouvernements et armées en guerre, par la poursuite résolue de la lutte de classe dans tous les pays, sans tenir compte de son influence sur la fortune des fronts militaires, et par le combat pour la libération des peuples des colonies et semi-colonies.
Les slogans qui guident le troisième camp peuvent se résumer ainsi :
CONTRE LA GUERRE !
POUR LA PAIX PAR LE SOCIALISME !
POUR L’INDEPENDANCE NATIONALE DES PEUPLES OPPRIMES PAR LE MOYEN DES ETATS-UNIS SOCIALISTES D’EUROPE !
POUR DES ETATS-UNIS SOCIALISTES DES AMERIQUES !
POUR UNE AFRIQUE LIBRE !
POUR UNE ASIE LIBRE !
POUR UNE FEDERATION MONDIALE DES REPUBLIQUES SOCIALISTES !

3. L’Union Soviétique participe intégralement à la guerre impérialiste mondiale pour le re-partage de la planète. Les révolutionnaires russes et les masses russes en général ne désirent ni n’accueillent favorablement la guerre de Staline. Les travailleurs et les paysans soviétiques et les peuples opprimés nationalement d’URSS exprimeront leur mécontentement et leur haine de la bureaucratie contre-révolutionnaire et de sa guerre prédatrice par un mouvement d’opposition contre la guerre – la seule base réelle pour le renversement révolutionnaire de Staline dans la guerre actuelle. Le caractère réactionnaire de sa participation à la guerre est également démontrée par :
- la politique et les buts du gouvernement et de l’armée soviétiques- l’expansionnisme bureaucratique- qui, en aucune façon, ne font pas avancer ou défendre les intérêts du prolétariat russe ou mondial, mais au contraire sont uniquement dans l’intérêt de la préservation et de l’extension des pouvoirs, privilèges et revenus de la bureaucratie ;
- le caractère de l’alliance avec l’Allemagne ;
- et par les effets de cette participation qui ne favorisent aucunement les conditions préalables à la révolution socialiste – par-dessus tout, la lutte indépendante du prolétariat et des peuples coloniaux pour le pouvoir, la liberté et le socialisme- mais qui, au contraire, éliminent ces conditions.

La guerre actuelle de Staline n’est pas plus une « guerre de défense de la propriété nationalisée » que celle de Daladier n’est en « défense de la démocratie ».

4. Les socialistes révolutionnaires sont donc obligés de réviser leur conception antérieure de « défense inconditionnelle de l’Union Soviétique » qui, dans les conditions de la guerre actuelle, mène à une stratégie qui est en opposition directe avec les intérêts de la révolution socialiste mondiale. La stratégie générale du troisième camp s’applique au gouvernement et à l’armée soviétiques comme aux autres puissances belligérantes. Dans certains cas concrets comme, par exemple, celui de l’invasion de la Finlande, nous mettons en avant des slogans tels que « Retrait de l’Armée Rouge de Finlande !», « Stop à la guerre ! » etc. …Les slogans POUR UNE UKRAINE SOVIETIQUE LIBRE !, et pour la liberté des autres nationalités non russes au sein de l’Union soviétique qui le souhaitent, POUR LE CONTROLE OUVRIER SUR L’INDUSTRIE ! POUR LA DEMOCRATIE OUVRIERE ! A BAS LES PRIVILEGES ! POUR LE RENVERSEMENT DE LA BUREAUCRATIE ! et la lutte pour telle ou telle autre revendication économique ou sociale des travailleurs et des paysans, sans égard pour ses effets sur les opérations militaires, combinés avec l’orientation internationale proposée par les mots d’ordre généraux appliqués à la guerre, cette orientation seule répond aux besoins des masses russes, y compris la défense véritable de la propriété nationalisée et son utilisation pour un développement socialiste, et elle fusionnera leur lutte avec celle des masses du monde entier pour la PAIX PAR LE SOCIALISME.

5. Il n’est pas possible de donner par avance une réponse détaillée à toutes les hypothèses variées sur les développements futurs de la guerre. Mais, par exemple, si les ennemis actuels de l’Allemagne devaient affronter l’Armée Rouge sur le sol russe ou non russe, comme extension de leur opposition à l’aide russe fournie à l’Allemagne et à l’expansion bureaucratique stalinienne – c'est-à-dire, si le caractère de la participation de la Russie à cette guerre devait rester le même (tel que décrit au point 3), notre position présente resterait inchangée. Néanmoins, si le caractère de la guerre change d’un conflit inter impérialiste, dans lequel l’Armée Rouge agit comme un pion au service de l’une des puissances impérialistes et comme l’instrument de l’expansion bureaucratique, à une guerre déterminée par une politique impérialiste et capitaliste de destruction de la propriété d’Etat soviétique et par la réduction de la Russie au rang de colonie – c'est-à-dire, si elle est déterminée par l’antagonisme mondiale entre l’impérialisme capitaliste et l’économie nationalisée soviétique- notre position devrait changer en accord avec le changement dans le caractère de la guerre. Dans une telle guerre, la bureaucratie stalinienne, en dépit du fait qu’elle continuerait à défendre, à sa manière propre, son pouvoir et ses revenus, mènerait une guerre progressiste.

La classe ouvrière révolutionnaire devrait dans ce cas adopter la position de défense de l’Union Soviétique. Notre position serait dictée par les intérêts du prolétariat mondial qui coïncident avec la lutte pour la défense de la propriété nationalisée soviétique contre sa liquidation par une quelconque puissance impérialiste. La défense de l’Union Soviétique serait menée par nous d’une manière indépendante, sans abandonner à aucun moment la lutte politique contre la bureaucratie contre-révolutionnaire.

6. Aux Etats-Unis, notre ennemi principal demeure chez nous. La tache spéciale du Socialist Workers Party est celle de la résistance à toutes les tentatives de la bourgeoisie et de son gouvernement, et de la bureaucratie ouvrière et des social-patriotes, d’exploiter les crimes du stalinisme pour l’identifier au socialisme révolutionnaire, et pour stimuler un état d’esprit en faveur de la guerre impérialiste parmi les masses et entraîner le pays dans la guerre.


For english speaking comrades

Introduction
The following political platform was written and agreed by 3 little left groups in France in last January. Translation realised by Raymond Debord .


For a programme to defend workers and youth

For a government truly representing the workers

We must begin by beating Sarkozy and throwing out the the UMP-UDF* members of the National Assembly.

Starting with the mobilisation to defend the pensions of public employees and against decentralisation, in the regional elections of 2004 and the No-victory in the referendum on the EU constitution right up to Spring 2006 against the CPE legislation*, the working class and the youth have shown that they wanted to throw Chirac, Sarkozy, Villepin and their allies out of power, to rout their deputies and so finish with their policies at the service of capital.

On each occasion, the leaders of the PS - Socialist Party - and of the PCF - French Communist Party - have refused to fight with this perspective, raising instead the presidential election of 2007. This election will take place in April/May 2007 and will be followed by the legislative elections. Everyone understands the importance of the impending battle:

How to defeat Sarkozy, the candidate of capital, whose declared programme is to redouble the fight against wages, the unemployed, the youth, immigrants.

How to block the road to the bosses' parties?
But how also, if we do defeat Sarkozy, to prevent a government presided over by S. Royal from retaining all of those reactionary laws which we have been fighting against all these past years and from trying to pursue the same antisocial policies in the same way as the "Gauche plurielle" did?

Is it actually possible without taking steps which are radically opposed to capitalism and which struggle against it to do any of the following:
- raising millions of workers out of poverty
- preventing all redundancies, factory closures and decentralisations which set worker against worker the world over
- raising wages for a decent standard of living, recreating those tens of thousands of jobs which have been destroyed in order to ensure the efficient running of schools, hospitals and public services
- giving decent jobs to millions of unemployed, youth in deprived districts, graduates dooomed by the tens of thousands to work in dead-end jobs and suffer loss of skills.
- housing homeless families
- putting an end to the ravaging of our environment etc etc.

The capitalist will always find arguments justifying the cruellest attacks on workers and youth in the name of profit and competitiveness.

It is impossible to prevent these attacks without breaking with the principle of the system and the state which defends it. It is essential to begin by defeating Sarkozy, his party and his UMP majority in the Assembly.

How?

It is perfectly legitimate for every group to defend its own programme. But all the parties which have emerged from the historical struggle of the workers' movement - the PS, the PCF, LO, LCR, PT*** - and including all the trade unions since they are in daily conflict with the government, must clearly declare as from today: Do everything to defeat Sarkozy and the UMP majority in the Assembly!

To achieve this :
- vote for the workers' party of your choice in the first round of the elections
- unite behind the best-placed candidate in the second round against the bosses' candidate.

For the legislative elections, follow the same procedure.

The Socialist Party candidate, probably the best placed for the second round, expressly declared her intention of retaining reactionary laws and thus to pursue, even sharpen, the orientation which we have experienced under Mitterand and Jospin, even going so far as to embrace some of Sarkozy's ideas.

What is to be done?

Organise for an immediate mobilisation of the working class and the youth around a programme to defend wages, defend the youth, defend other layers of the population including tradesmen, farmers, small shopkeepers whose fate is closely bound up with theirs.

Whatever the outcome of the elections, this defence will demand in effect
- the repeal of the laws brought in by Balladur, Juppé, Fillon and Douste-Blazy against the social security system and pensions, Raffarin's decentralisation laws, Sarozy's anti-immigrant laws, the LOLF****, all of the decrees, administrative measures and reactionary laws passed by preceding governements on pensions, social security, labour laws, education, privatisations and immigrants etc.
- regaining purchase power and pay linked to the inflation index; a stop to redundancies, to "social plans" to ease sackings, to production plants moving away; an opening of public offices to examinations, credits for public education according to need, reopening of classes and essential jobs, repeal of anti-secular laws; requisition of empty dwellings and a rent freeze; an amnesty for illegal immigrants; withdrawal of French troops from Afghanistan, Lebanon and sub-Saharan Africa; rejection of all measures, directives, laws and treaties of capitalist Europe.

These demands can only be met by :
A government representative of the working class, that is, consisting only of the parties and organisations of the working class movement and controlled by the workers and the youth.

These demands can only be met by putting on the government agenda a programme of breaking with the capitalist system on the basis of:
- the expropriation of the big industrialists, financiers and bankers;
- control by the workers themselves of the accounts and financial movements of the capitalists;
- democratic organisation and control of a plan of production which meets social needs, needs of labour and consumption, a rational and conscious management of the environment, the only remedy for the damages wrought by the profit system;
- active support for workers and the exploited of the whole world in their struggles and an appeal to unify our common struggle against the oppression, pillage and barbarism of the imperialist system.

Let us immediately organise for such a government and raise discussion about its programme!

CCI-T, CLSRD, Militant


Notes
*UMP Chirac's conservative party
http://encyclopedia.thefreedictionary.com/Union+for+a+Popular+Movement
UDF a more liberal grouping
http://encyclopedia.thefreedictionary.com/Union+for+French+Democracy
** CPE - Le Contrat Première Embauche - was intended to abolish safeguards for youth first entering employment
*** LO - Lutte Ouvrière, LCR - the Mandelist Ligue Commmuniste Revolutionnaire, PT - Parti des travailleurs - these groups won three million votes in 2002.
****LOLF (Organic Act on Finances) The LOLF divides expenses according to identifiable "missions" (which can be subdivided into sub-missions etc.). The performance of the administration and public bodies will be evaluated with respect to these missions.
http://en.wikipedia.org/wiki/Government_of_France

Un logement accessible, pour tous !!!

La loi pour le Droit opposable au Logement est présentée à l’Assemblée nationale le 15 février. La version actuelle ne règle pas le drame quotidien enduré par les 3 millions de mal-logés et de sans logis du pays, ni les difficultés de plus en plus importantes que rencontrent tout ceux et celles qui ne peuvent se loger convenablement car les loyers et l’immobilier n’ont jamais été aussi chers ...

Pour :
- Un vrai droit au logement opposable, pour tous ;
- Un service public du logement doté de moyens financiers et juridiques pour le mettre en œuvre ;
- Contre le logement cher : baisse et contrôle des loyers et de la spéculation immobilière ;
- La production massive de logements sociaux, y compris dans les villes bourgeoises ;
- L’arrêt de la marchandisation du logement social ;
- Des mesures d’urgences ;
- Application de la loi de réquisition ;
- Arrêt des expulsions sans relogement ;
- Arrêt des démolitions de HLM à caractère spéculatif.


Tous ensemble devant l’Assemblée nationale,
Jeudi 15 février, à 17h Place Edouard Herriot
Métro Assemblée nationale – ligne 12


Premiers signataires : Comité des Sans Logis, DAL, MACAQ, Solidaires, CGT Paris, Association Bagagérue, coordination anti-démoltion des quartiers populaires HLM, jeudi noir, Ministère de la crise du logement, ATF, IPAM France, AITEC, ANECR ...
Avec le soutien de : LCR, PCF, AL

Qui veut faire taire les MIA ?

En janvier 2007, à plusieurs reprises, les serveurs des Marxists Internet Archives / Archives Internet des Marxistes ont subi des attaques dont l’origine a pu être formellement identifiée (voir à ce sujet l’article http://www.marxists.org/incidents.htm ). Il s’agit d’une tentative venant de services de l’Etat chinois. On comprend aisément que les staliniens chinois reconvertis en ardents businessmen n’aient de cesse de maintenir la classe ouvrière de leur pays dans un état de soumission et de domination absolue pour continuer à jouir de l’avantage concurrentiel que leur procure le régime totalitaire de la dictature du parti unique.

Le formidable développement de la classe ouvrière chinoise, en nombre et en qualification, aménera nécessairement celle-ci à se rebeller et à entrer en conflit avec cette classe d’exploiteurs qui usurpent le drapeau rouge et tous les symboles du mouvement ouvrier. Dans la préparation de ce soulévement, les éléments les plus avancés recherchent les outils théoriques et politiques permettant à tous les salariés de s’éclairer, de s’orienter, de réfléchir par eux-mêmes.

Dans cette quête, ces militants (re)trouveront les textes du marxisme, les débats et les combats du mouvement ouvrier depuis 1848. Ils pourront ainsi s’aider pour démasquer la supercherie du prétendu “marxisme” des tyrans staliniens.

Le développement depuis plusieurs mois du chapitre chinois des MIA a du procurer suffisamment d’inquiétudes aux capitalistes staliniens de Pékin pour pousser ces derniers à tenter de faire taire cette institution remarquable, patrimoine de tout le mouvement ouvrier internationale. Ce faisant, les capitalistes staliniens ont dévoilé leur peur du colosse enchaîné qui finira par exiger son du et sa liberté. Ce faisant, ils ont aussi démontré qu’ils faisaient partie du camp des exploiteurs aux côtés des Bush, Blair, Merkel, Poutine, Chirac.

Pour les contrer : soutenez les Archives Internet des Marxistes, achetez les CD des compilations des textes déjà en ligne, apportez votre contribution pratique : traductions, compétences informatiques. Apportez vos dons financiers selon vos possibilités.
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