15 juillet 2006

La guerre qui rode ...en Europe aussi

Nous reproduisons un appel de militants tchèques relatif à l'installation de missiles US dans leur pays.

Vendredi 14 juillet 2006
Non aux missiles américains
COMMUNIQUE CONTRE LE PROJET D’INSTALLATION DES MISSILES AMERICAINS EN REPUBLIQUE TCHEQUE



L’opinion démocratique française et européenne sera bientôt étonnée d’apprendre que le gouvernement américain attend en septembre prochain la réponse du gouvernement tchèque, au sujet d’installation des bases militaires américaines sur le sol tchèque. Le gouvernement américain est d’ores et déjà persuadé que la réponse sera « positive », alors que l’opinion tchèque na savait même pas, il y a quinze jours, que les négociations étaient en cours entre le gouvernement Bush et la direction du Parti civique démocratique (ODS), alors dans l’opposition. Le vainqueur de justesse des élections législatives du 3 juin, l’ultralibéral chef de l’ODS et future premier ministre Mirek Topolanek, avait déjà dit oui à Bush et aux missiles antimissiles sur le territoire tchèque, avant même les élections. La République Tchèque est, semble-t-il, à l’heure qu’il est, menacée par les missiles iraniens. La distance entre Prague et Téhéran est de 3500 kilomètres. A la menace iranienne s’ajoute avantageusement depuis quelques jours la menace nord-coréenne. Les missiles nord-coréens visent l’Alaska et Honolulu, mais ils peuvent dévier de leurs trajectoires !


Pour les chefs du « parti du président Klaus » (ODS), la présence militaire américaine est « légitime » partout dans le monde, car elle est au service et au profit de la lutte contre les « rouges » et les « socialo-communistes » partout dans le monde. Du reste, la complicité de l’ODS avec les fauteurs de guerre américains en Europe et dans le monde est absolue et n’a aucun besoin des missiles iraniens ou nord-coréens pour se justifier.

L’ODS est le membre le plus pernicieux de la droite ultralibérale et antieuropéenne d’Europe de l’Est. Son mépris pour les droits de l’homme et les conquêtes démocratiques européennes est absolu, sa haine des conquêtes sociales est totale et fanatique. Les dirigeants de l’ODS, avec en tête le président Klaus, dénoncent l’Union Européenne comme un « repaire de rouges » et la constitution européenne comme un document « cryptobolchevik ». Dans l’Union Européenne, les lois sociales « poussent comme une mauvaise herbe », et la constitution est un document « encombré de clauses sociales inutiles » et qui « nuisent à la libre concurrence ». L’Union Européenne « socialo-communiste » et « infestée de syndicalistes » a donc besoin d’être « surveillée » par les bases militaires américaines. La droite ultralibérale totalitaire tchèque offre généreusement cette partie de l’Europe aux militaires américains, sans débat, sans referendum, sans consultation populaire.

Nous ne l’acceptons pas, et nous devons le dire !

Dès l’annonce de cette information, nous avons reçu de nos amis de Prague ce message : « Il faut agir vite, il y a péril en la demeure. Le temps presse. Amis, compagnons, camarades. Nous commémorons actuellement le quinzième anniversaire du départ des troupes soviétiques, et aujourd’hui, il y a des groupes de pression, des lobbys, qui veulent qu’un autre empire vienne s’installer chez nous. Si les Américains parviennent à installer leurs bases militaires chez nous, nous ne nous en débarrasserons jamais de notre vivant, quel que soit le futur gouvernement américain. Nous devons dire clairement que nous n’en voulons pas. Nous devons reprendre nos esprits de suite. Nous devons nous organises, nous devons organiser la résistance. Tous ensemble. Nous attendons vos propositions. Le temps presse. »

Apportons clairement notre soutien aux amis et camarades tchèques qui s’opposent à l’installation de missiles US sur leur sol, condamnons la mainmise de l’OTAN sur une Europe que nous voulons sociale, démocratique, pacifique et opposée à tous les impérialismes notamment US.

Nous sommes rassemblés depuis le 29 mai 2005 pour une autre Europe. Dans cette Europe-là, les fauteurs de guerre n’ont pas de place.

Karel Kostal
Cercle Socialiste de Prague
Merci de vos commentaires et de votre soutien

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