17 juillet 2008

Appel pour une conférence sur l’héritage de Léon Trotsky et du trotskisme US : hier, aujourd’hui, demain.

Une conférence sur le thème de l'héritage de Léon Trotsky et du trotskisme US aura lieu les 25-26-27 juillet à Fordham University, dans le Bronx à New York. Cette initiative est lancée par d'anciens militants du SWP avant que celui-ci ne devienne complètement castriste sous la direction de Jack Barnes.

Nous reproduisons à titre de document l'appel initiateur de cette initiative. Nous reviendrons sur son contenu dans un prochain article.
APS


Appel pour une conférence sur l’héritage de Léon Trotsky et du trotskisme US :
hier, aujourd’hui, demain.

Nous vivons en des temps à la fois terribles et passionnants, pendant lesquels une nouvelle couche de militants est en train de venir à des luttes dont d’anciens membres du Socialist Workers Party ont été les protagonistes dans le passé. Ensemble, vétérans et nouveaux jeunes militants, nous souhaiterions organiser une conférence pour dialoguer en vue d’une meilleure compréhension des luttes passées et présentes, pour clarifier les questions en jeu et pour construire le mouvement socialiste, aujourd’hui et demain.

Il était devenu clair pour nombre d’entre nous que les événements présents sont en train de réactiver une importante couche d’anciens camarades du SWP, et qu’il y a le désir de la part d’une couche ayant rempli des rôles dirigeants dans le vieux SWP de reprendre contact les uns avec les autres. Beaucoup ont commencé par se rencontrer sur le terrain social, ce qui nous a conduit à collaborer politiquement pour monter des meetings ou engager des discussions autour du livre de Barry Sheppard, du travail de défense légal de Lynne Stewart, du mémorial consacré à Caroline Lund, et du mouvement anti-guerre. D’autres camarades ont été impliqués dans la traduction des discours et des écrits de Célia Hart pour le compte de nombreux sites web et dans la participation à des groupes de discussion électronique marxistes. Certains travaillent avec Labor Standard et Socialist Action, dans Solidarity, l’ISO, Socialist Organizer et d’autres organisations. Barry Sheppard et Paul Le Blanc ont écrit des livres relatant leurs expériences et les conclusions qu’ils tirent des 40 dernières années. Ces développements sont tous hautement significatifs et très positifs.

Beaucoup d’entre nous, néanmoins, ont ressenti le manque d’un cadre socialiste unifié pour les camarades trotskistes pour collaborer ensemble et partager des perspectives sur ce qui est en train de se produire politiquement aux USA et dans le monde. Cela survient dans une période où les écrits de Celia Hart et les commentaires de Hugo Chavez, parallèlement aux discussions en cours dans l’ISO et dans d’autres organisations de gauche, ramènent l’attention sur les idées de Léon Trotsky et sur ses analyses de la révolution permanente et de l’Union soviétique. Pour de nombreuses raisons, nous ne cherchons pas à suggérer que la conférence proposée cherche à recréer une organisation comme le vieux SWP (ou toute autre organisation) pour le moment. Mais, nous avons espoir que les années écoulées ont été une opportunité pour la réflexion, pour un développement personnel et politique, nous offrant la possibilité à la fois de transmettre les aspects les plus précieux de notre époque dans le SWP et aussi de participer avec d’autres à création d’une compréhension plus profonde et plus efficace. Il y a encore et toujours un besoin d’approfondir et de développer la pensée, la stratégie et l’action révolutionnaires.

Il est précieux de préserver les meilleures traditions du SWP parmi les cadres toujours vivants. Nous ne devrions pas nous sous-estimer les uns les autres et peut-être, dans notre maturité, pouvons nous nous permettre un respect mutuel et une reconnaissance qui a si souvent fait défaut à l’égard des différences et entre nous au sein du SWP. Sous la pression des événements, à ce moment critique qu’offrent le réchauffement global, la mondialisation et l’état de guerre, il devrait être tout simplement naturel pour de vieux militants expérimentés de se retrouver. Nous avons l’intention de partager notre expérience, notre force et notre espoir dans l’avenir, et de transmettre notre connaissance à de nouvelles générations.

Comme résultat de nos efforts collectifs au sein du SWP, nombre d’entre nous ont développé une compréhension importante des concepts tels que la révolution permanente, l’analyse des états ouvriers et du stalinisme, le centralisme démocratique, la libération nationale, le racisme, le patriarcat, l’oppression de genre ou d’orientation sexuelle. Alors que le monde d’aujourd’hui présente un aspect différent, une bonne appréciation de ces questions fournit encore des réponses importantes aux dilemmes qu’affronte le genre humain. Ils restent cruciaux pour les nouvelles générations de militants. Nous croyons que la tradition marxiste révolutionnaire, que nombre d’entre nous ont essayé de défendre à travers le SWP, et ont continué de mettre en avant depuis la dégénérescence de cette organisation, est une contribution essentielle pour élaborer toute compréhension du monde contemporain.

Conception de la conférence

Nous avons l’intention de nous concentrer sur ce que nous avons en commun et sur ce que nous pouvons réaliser ensemble. C’est dans un esprit d’optimisme révolutionnaire et d’unité que cette proposition de conférence est formulée. Nous invitons les autres à partager leurs pensées sur les possibilités. Il semble qu’il existe plusieurs composantes qui pourraient donner sens à une telle conférence.

Perspectives théoriques et politiques

Que reste-t-il de pertinent dans la tradition théorique et politique trotskiste ? Quelles indications nous fournissent les développements de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème au regard de la valeur de concepts tels que la révolution permanente, les états ouvriers (et / ou les gouvernements ouvriers et paysans), la démocratie ouvrière, le potentiel révolutionnaire de la classe ouvrière, le potentiel révolutionnaire des mouvements des Afro-américains, des Chicanos, des femmes et LGBT, Lénine et la conception du parti d’avant-garde et du centralisme démocratique, la question nationale, et la relation entre les luttes démocratiques et la lutte révolutionnaire ?

Que faire maintenant ?

Qu’elle est la meilleure façon de s’organiser pour changer le monde d’aujourd’hui ? A quelle situation politique sommes-nous confrontés, en particulier pour ceux qui continuent à vouloir créer une société socialiste ? Quelle est la situation à Cuba aujourd’hui et comment cela affecte-t-il la révolution permanente en Amérique latine dans des pays tels que le Venezuela et la Bolivie ? Quelle est la dynamique créée au Moyen-Orient par la construction de l’Empire US et les guerres US ? Que se passe-t-il à gauche, dans les syndicats, dans le mouvement pour les droits des immigrés, dans le mouvement anti-guerre, parmi les défenseurs de l’environnement, et dans les autres mouvements sociaux ? Et que font les anciens issus de la tradition du SWP (et / ou que devraient-ils faire) ?

Projets et mise en réseau

Il y a un certain nombre de projets qui ont déjà été amorcés et d’autres qui sont à même de fournir des opportunités pour une collaboration et une action unie :

1) Les Marxist Internet Archive et le projet ETOL (Encyclopedia of Trotskyism On-Line) ;

2) L’initiative de Kipp Dawson pour aider les gens à rassembler leurs souvenirs relatifs à leurs expériences politiques au sein du SWP et de la YSA.

3) L’effort de Barry Sheppard pour produire un important ouvrage de mémoires consacré au SWP de 1960 à 1988 et relié à des discussions en cours sur le déclin du SWP.

4) La publication sur Internet de Labor Standard, la constitution de la Holt Labor Library, les collectes de documents telles que celles relatives aux papiers de Breitman et Lovell à la Tamiment Library (et les efforts passés pour les mettre en lumière lors d’une conférence et au travers de publications).

5) Un certain nombre de campagnes politiques, dans les syndicats, dans le mouvement anti-guerre, et autour d’un certain nombre de questions, comme la santé et l’écologie, dans lesquelles de nombreux anciens militants du SWP sont investis.

6) Des projets futurs de publications pour préserver l’héritage de Trotsky.

7) La défense de la Révolution cubaine et les efforts pour faire connaître les réflexions de Célia Hart et Chavez sur Trotsky à un public plus large.

8) L’invitation de révolutionnaires d’autres pays pour des réunions communes aux USA.

9) Le travail de défense de Lynne Styewart, Mumia Abu-Jamal et Gary Tyler.

Donner du sens à ce que nous avons vécu

Se remémorer les expériences politiques et les camarades qui ont été importants pour nous, comment pouvons nous mieux comprendre la signification historique et les contributions du SWP ? Comment, quand et pourquoi a commencé le déclin du SWP ? Comment doit-on interpréter ce déclin ?

Les suggestions pour mettre en œuvre cette proposition de conférence comprennent jusqu’à maintenant :

1) Une événement sur trois ou quatre jours, durant l’été (probablement en 2008), peut-être lors d’un camp d’été ou un cadre comme Oberlin. Inclure quelques activités récréatives et sociales adaptées non seulement aux camarades participants mais aussi pour les familles et/ ou partenaires. Il pourrait y avoir des tables rondes, des ateliers, des séances de brainstorming en petits groupes, des séances plénières, des forums publics. Il faudrait avoir recours à pleins d’enregistreurs audio et vidéo, et même envisager des opérateurs payés pour ce matériel.

2) Un événement de trois jours à New York ou son agglomération de façon à impliquer de nombreuses forces qui sont déjà organisées là et d’autres tendances.
(Les suggestions 1 et 2 n’ont pas besoin d’être exclusives)

3) Inviter Celia Hart en personne, si possible, à défaut utiliser un film ou une technologie interactive pour discuter de la situation présente à Cuba, Cuba comme exemple de la révolution permanente, la défense de la Révolution cubaine et l’impact de Cuba sur les luttes en cours en Amérique latine. Chercher à ramener des Vénézuéliens et d’autres Latino-américains à cette conférence pour discuter de leur situation.

4) Parmi les activités préliminaires inclure des rassemblements préparatoires en 2007 (peut-être en se focalisant sur les actions réalisées par Barry et Kipp).
5) Des intellectuels marxistes peuvent vouloir se rapprocher de façon individuelle de nos efforts (et ils doivent être les bienvenus) et la même chose doit se faire concernant plusieurs entités politiques y compris : la Quatrième Internationale, Socialist Action, l’International Socialist Organization, la Workers International League, Socialist Voice (Canada), le groupe Democratic Socialist d’Australie, Socialist Organizer, parmi d’autres. Nous devons inviter des représentants de tels groupes à notre conférence, comme observateurs ou comme participants.

6) Une discussion à partir d’une liste électronique, avant la conférence, des sujets proposés, peut-être avec un groupe de discussion Yahoo, devrait faciliter le processus de construction de la conférence.

7) Ceux d’entre nous qui signent cet appel se constituent en comité d’organisation initial de la conférence qui devrait pouvoir être étendu à d’autres. Nous conduirons la discussion de façon plus approfondie pour planifier une conférence selon la ligne de conduite de la tradition trotskiste, mettant en commun les ressources financières et les énergies pour faire advenir cette conférence. Ce comité d’organisation est composé de gens qui feront de leur mieux dans un état d’esprit ouvert, avec une écoute attentive, et de façon flexible, engagée et non sectaire.

Tom Bias, Steve Bloom, Robin David, Alexei Folger, David Keil, Paul Le Blanc, Ahmed Shawki, Sharon Smith, Asi Somburu, Kwame Somburu, Zakiya Somburu, Linda Thompson, Dave Walters.

traduction par nos soins

22 juin 2008

Le CRA de Vincennes détruit par les flammes


Le Centre de Rétention Administrative de Vincennes est le lieu principal d'enfermement en région parisienne des sans-papiers en instance d'expulsion. L'essentiel des batîments où sont parqués les sans-papiers ont été détruits par un incendie aujourd'hui.

La tension était très vive dans le centre depuis la mort par malaise d'un détenu, samedi, alors que le co-détenu qui partageait sa cellule avait alerté les gardiens sur l'état de santé de cette personne.

Déjà, en fin d'après midi, certains médias ont commencé à nous abreuver de nouvelles sur un "incendie criminel". S'il s'avérait que cet incendie avait été déclenché par les emprisonnés, on ne saurait l'assimiler à un acte criminel mais bien à un acte de révolte légitime de la part d'êtres humains soumis à un traitement dégradant, menacés du renvoi vers la mort dans leur pays d'origine pour certains, vers la maladie et la misère pour la plupart. Souvent avec le déchirement de familles ou de couples, consécutif à l'aveuglement bureaucratique de la machine à expulser.

Ce qui est criminel aujourd'hui, c'est bel et bien la politique d'expulsions de Sarkozy appliquée avec zèle par le ministre Hortefeux.

Ce qui est criminel, c'est bel et bien la politique commune européenne qui a détruit le droit d'asile, quel qu'en soit le motif (politique, économique, écologique, sanitaire).

Ce qui est criminel, c'est la politique du gouvernement français, de concert avec les instances européennes, de durcissement des conditions faites à l'immigration.

Il est utile de souligner au passage que ces personnes ne sont pas des criminels. Elles sont transformées en "criminels" par la politique globale qui vise à mettre sous pression l'immigration, ainsi que les personnes issues de l'immigration. Cette politique n'a qu'un seul but : permettre une exploitation accrue de l'immigration, notamment des sans-papiers, pour tirer vers le bas l'ensemble des salariés en France.

Maintenant que le centre de rétention est parti en fumée, la meilleure solution pratique et politique est celle de la libération des personnes en "rétention administrative".


Régularisation de tous les sans-papiers !
Pour changer de politique, une seule issue : virer Sarkozy et son gouvernement !

A tous les militants syndicaux !

Les militants syndicalistes de Militant se sont réunis le dimanche matin 15 juin et ont adopté le texte suivant :

A tous les militants syndicaux.

Ce qui s'est passé à partir de la "position commune" élaborée et signée par le MEDEF, la CGPE, la CGT et la CFDT est éloquent : ce texte a servi de base à l'attaque frontale par Sarkozy de la réglementation du temps de travail, en faisant primer les accords d'entreprise contre les conventions collectives et le droit du travail.

D'un coté, le gouvernement attaque le droit de grève, dans les transports et maintenant à l'école. En même temps, par le "dialogue social", il passe une camisole de force aux organisations syndicales, mais cela dans la mesure où leurs dirigeants sont consentants !

"Position commune", "protocole de dialogue social", "protocole sur les objectifs de la négociation", "diagnostics partagés" ... Tout cela, ce n'est pas de la négociation, c'est l'association de l'Etat et du capital avec le travail pour le ligoter. Non à la camisole de force, oui au rapport de force !

Salaires, retraites, services publics : ça suffit ! Dans toutes les entreprises, dans la jeunesse, chez les personnes âgées, monte la protestation contre la baisse du niveau de vie. C'est tous ensemble le même jour qu'il faut faire grève et se rassembler contre le patronat et le gouvernement.

Mais pour cela, il faut rompre avec le "dialogue social", facteur d'affaiblissement et de division. On ne gagnera pas sur nos revendications si l'on craint de combattre et de battre Sarkozy !

Il est nécessaire que les militants syndicaux se relient les uns aux autres, formant un réseau pour s'informer mutuellement, pour empêcher nos syndicats d'être ligotés dans la camisole et pour être prêts quand viendra l'heure de l'action.

* * * * *

Discussion.

Le but de ce texte n'est pas d'être un appel ou une déclaration de plus mais de servir d'introduction à la prise de contact avec des militants et responsables de tous les syndicats, en dehors des identités idéologiques que chacun peut bien sûr exprimer, pour s'opposer aujourd'hui au "dialogue social" qui n'est rien d'autre que la camisole de force que Sarkozy veut passer aux organisations de la classe ouvrière, ce qui ne serait possible qu'avec le consentement de leurs dirigeants, et pour être à même demain -pas après-demain ! - d'agir dans la lutte des classes la plus directe, en mieux qu'en 1995, en 2003 et en 2006.

Car c'est cela que la camisole de force du "dialogue social" veut empêcher : ligoter les militants, les délégués, capables de faire l'unité et de construire l'union des travailleurs contre les patrons et contre Sarkozy.

Le Canard Enchaîné de mercredi dernier, faisant écho aux discussions qui vont montant dans les rangs de la CGT, cite le vote du congrès de l'UD du 93 où une motion (voir ci-dessous) rejetant la "position commune" a fait un score significatif (mais se trompant dans le score : selon le Canard, la motion contre a fait 110 voix sur 233, en fait c'est 51 voix contre 123 et 59 abstentions), cite un "proche de Thibault" donnant ce que l'on peut considérer comme l'argumentation ultime -lorsqu'on les force à argumenter, ce qu'ils essaient d'éviter ! - en faveur de toutes ces signatures de "positions communes", "protocoles sur le dialogue social" et autres "cadres de négociation" :

"Nous avons le choix entre dialogue et affrontement. Mais ceux qui veulent aujourd'hui l'affrontement doivent aussi compter nos forces. En face, il y a des gens qui n'attendent qu'un choc frontal pour nous laminer, comme en 2003. Est-ce que nous y sommes prêts ? "

Reprenons cette "argumentation".

1. "Nous avons le choix entre dialogue et affrontement".

Mais avons-nous le choix ? Si Sarkozy cherche l'affrontement, à quoi sert la poursuite désespérée du "dialogue" ? De plus, le "dialogue", c'est quoi ? Car il y a négociation et négociation. On négocie, éventuellement à reculons, ce n'est pas déshonorant, sur la base d'un rapport de force. Mais négocier, ce n'est pas la même chose qu'affirmer une "position commune" avec le MEDEF sur la "modernisation des relations sociales". Ou que, comme viennent de le faire le SNES et le SNEP (les syndicats des lycées et collèges de la FSU) avec notamment la CFDT et l'UNSA, accepter de signer avant toute négociation que le but de celle-ci est de "rechercher le consensus le plus fort du corps social autour du concept d'un nouveau lycée" (sic!), ce "concept" lancé par Sarkozy début juin sous le nom de "lycée à la carte", ce qui veut dire comme l'immense majorité l'a très bien compris, Bac à la carte et donc sans valeur ! Le "dialogue social" ici, ce n'est pas la négociation, c'est la collaboration sur des objectifs communs. En 1940, les "syndicalistes" qui tenaient ce raisonnement sont allés à la table de la Charte du travail avec Pétain. Les syndicalistes restés syndicalistes, pas forcément révolutionnaires, sont restés, eux, sur le terrain des revendications, dussent-ils pour cela entrer dans la clandestinité !

La négociation -la vraie- repose sur un rapport de force. Cela s'appelle la lutte de classe. Sous la phrase "Nous avons le choix entre dialogue et affrontement", le "proche de Thibault" voudrait faire passer en contrebande l'idée que le choix c'est entre lutte de classe et association entre syndicats et patronat, syndicats et Etat. Il explique sans doute aussi que le "dialogue" c'est moins violent. Faux : le "dialogue social", c'est la pire des violences contre l'indépendance de la classe ouvrière et le rôle de ses syndicats.

2. "Mais ceux qui veulent aujourd'hui l'affrontement doivent aussi compter nos forces".

Nous venons de démontrer que même si nous avions de très faibles forces, cela nous interdirait certes l'affrontement immédiat mais ne nous autoriserait pas à tout brader dans le "dialogue social". Mais cela dit, banco, comptons donc nos forces.

On connaît à cet égard la litanie : "8% de syndiqués en France". Mais ce n'est pas nouveau et c'est dans un contexte traditionnel très différent des pays ou la syndicalisation est la condition de l'accès aux droits et aides sociales, ce que l'on oublie souvent de préciser. Cela étant, nulle raison de nier que la syndicalisation est faible voire absente dans les petites et moyennes entreprises, et que cela est un très gros problème. Mais connaît-on la statistique des grèves dans les PME depuis 6 mois ? Justement non. Elle est sans aucun doute la plus forte depuis 30 ans. Les grèves, et les réactions moins visibles à la baisse du pouvoir d'achat et à la flexibilité, n'ont jamais été aussi fortes. Les jeunes scolarisés sont, par vagues successives, tous entrés dans la bataille dans l'année écoulée. Les retraités aussi. Les cheminots ont fait dix jours de grève reconductible cet automne alors que B. Thibault avait accepté dés le départ un "dialogue social" à la manière de Sarkozy ! En effet, comptons nos forces ...

Certes, quand le "dialogue social" sabote et sert de caution à la division syndicale, comme le mardi 17 juin, les forces mises en branle sont plus faibles, et encore même là, vu les conditions, elles manifestent la disposition au combat de la CGT profonde, des militants, de la vraie CGT, comme la manifestation du dimanche 18 mai avait montré la disposition au combat de la FSU profonde, de la vraie FSU ...

C'est le dialogue social qui affaiblit les forces, la voila la vérité !

3. "En face, il y a des gens qui n'attendent qu'un choc frontal pour nous laminer, comme en 2003."

Remarquons qu'en 2003, ils ne nous ont pas laminés. Ils nous ont infligé une défaite sérieuse avec la loi Fillon contre les retraites, alignant les fonctionnaires à leur tour sur les 40 annuités et instaurant pour tout le monde l'allongement indéfinie de la vie au travail, et avec la décentralisation. Mais c'est nous qui avons failli les laminer. Pour cela, il n'a manqué que l'extension de la grève aux principales entreprises ou le fait que la manifestation géante à Paris de fin mai ait lieu non un dimanche mais en semaine et vers Matignon ou l'Elysée. Il n'aurait pas fallu des jours d'affrontement pour les laminer, mais une offensive centrale et unie bien ciblée. De même, en 2006 nous en étions proches et le retrait du CPE, ainsi que l'affaiblissement du CNE, ont bel et bien été arrachés. Dans les deux cas, ceux qui nous ont empêché de laminer ces Messieurs, en ouvrant une nouvelle situation politique qui certes n'aurait rien réglé par elle-même, mais aurait permis aux travailleurs d'aller plus loin y compris sur le terrain politique, ce sont les mêmes dirigeants qui aujourd'hui nous expliquent qu'on n'a pas le choix et qu'entre l' "affrontement" et le "dialogue social", il faut choisir ce dernier !

Si au pouvoir ils cherchent l'affrontement il ne faut pas s'y soustraire, il faut s'y préparer. L' "affrontement", ce n'est pas forcément les barricades, les émeutes et la fumée. C'est tout simplement tous ensemble au même moment contre un même adversaire. Tout simplement !

4. "Est-ce que nous y sommes prêts ? "

Quand le dirigeant syndical "proche de Thibault" pose cette question, il souffle sa réponse à lui, qui est : non, nous dirigeants, non seulement nous n'y sommes pas prêts, mais nous faisons tout pour l'empêcher, pour imposer le "dialogue" à la place de l' "affrontement" !

Or, le même nous explique que Sarkozy en fait cherche de toute façon l'affrontement ! Alors à quoi joue-t-il ?

Si l'état des forces était mauvais, comme il veut nous le faire croire, il ne faudrait pas de "dialogue social", mais un repli syndical dans les entreprises, dans les administrations, au plus prés des revendications, dans l'indépendance. Mais si nous étions aussi mal portant, Sarkozy aurait déjà gagné et il n'aurait pas de raison de rechercher un affrontement : les deux arguments se contredisent !

Donc en réalité, ce que nos dirigeants organisent, c'est la victoire de Sarkozy dans l'affrontement qui aura bel et bien lieu !

Ce qu'il nous faut organiser, c'est sa défaite, en associant directement les militants de toutes les organisations, sans et contre le "dialogue social".

Source : Militant-Lettre de liaison N°26 du 20 juin 2008



04 mai 2008

Les partisans de Chavez tentent de diviser l’UNT

Les partisans de Chavez tentent de diviser l’UNT

Par Paul Hampton

20 Avril 2008

Des dirigeants syndicaux pro-Chavez, appuyés par le Ministère du Travail, ont lancé un nouveau centre dirigeant syndical, mais il n’est pas sur qu’ils arriveront au plein succès de cette entreprise.

Oswaldo Vera, coordinateur de la Force Socialiste Bolivarienne des Travailleurs (1) et député à l’assemblée nationale, a annoncé la formation d’une nouvelle fédération syndicale nationale le 13 avril et ils ont appelé les syndicats à se désaffilier de l’UNT (Union Nationale des Travailleurs) (0)

Vera était flanqué du Ministre du Travail José Ramon Rivero (membre lui aussi de la FSBT), selon Kiraz Janicke, écrivant pour le site Web Venezualanalysis (2). Néanmoins, Rivero a été contraint à la démission par Chavez deux jours plus tard, ce qui peut suggérer que cette scission n’a pas obtenu l’approbation du sommet. Rivero a aussi été largement critiqué pour sa façon de diriger les affaires durant le conflit survenu dans la plus grande usine métallurgique du Venezuela, SIDOR, que Chavez a nationalisé au début du mois (3).

Vera a fait l’éloge de la formation de la Fédération Unie des Travailleurs Vénézuéliens du Pétrole en septembre dernier comme exemple de l’unification de trois syndicats majeurs du secteur pétrolier. Néanmoins, Jose Bodas, secrétaire général du syndicat Fedepetral a déclaré : “ceci est un gros mensonge, la FUTVP, cette fédération qui regroupera les travailleurs du pétrole n’a toujours aucune existence légitime. Les élections [pour les délégués au congrès constitutif] n’ont même pas été tenues et, en réalité, il n’existe qu’une direction provisoire sélectionnée par le Ministre du Travail et par celui de l’Energie.

Vera a prétendu que la nouvelle fédération syndicale était désormais soutenue par 17 syndicats nationaux, actuellement membres de l’UNT. Néanmoins, les coordinateurs nationaux de l’UNT ont rejeté cette affirmation. Orlando Chirino, et le courant classiste C-CURA accusent les « bureaucrate rouges » du gouvernement de monter un « coup d’Etat via la FSBT » contre l’autonomie et la volonté démocratique des travailleurs vénézueliens. Selon Chirino, le projet de nouvelle fédération est un signe que « le gouvernement veut contrôler le mouvement ouvrier »

Même Marcela Maspero, issue du courant pro-Chavez CTR, a déclaré que cette nouvelle fédération « émerge de l’aile droite endogène de la révolution » et a accusé la FSBT de recourir « aux mêmes méthodes bureaucratiques que la CTV ». Cette initiative a aussi été désapprouvée par Stalin Perez Borges, dirigeant de Marea Socialista(4).

Cette nouvelle fédération est peut-être mort-née. Mais cela constitue un avertissement sur la tendance à l’œuvre dans la politique vénézuelienne et un autre rappel de la nécessité d’une politique ouvrière indépendante.

Source : http://www.workersliberty.org/blogs/paulhampton/2008/04/20/chavistas-try-split-unt

Notes :

0) Pour lire une bonne compilation de textes sur le Vénézuela et notamment sur la formation de l'UNT, voir la page Vénézuela du site A l'encontre
http://www.alencontre.org/dossier/Venezuela.html

1) Actuellement, la FSBT est une fraction au sein de l’UNT.

2) Nous recommandons la lecture de l’article « Pro-Chavez Labor Leaders Call for Formation of New Venezuelan Union Federation” ( http://www.venezuelanalysis.com/news/3362 ) que nous essayerons de traduire car il comporte des faits très significatifs sur le sujet.

3) Nous recommandons la lecture de l’article de « Venezuelan steel workers fight repression »
(http://www.workersliberty.org/story/2008/04/14/venezuelan-steel-workers-fight-repression ) qui donne un autre aperçu de ce conflit que le conte de fées grantiste sur les supposés bienfaits de Chavez que l’on pourra trouver sur www.marxist.com ou sur le site de La Riposte.

Voir aussi « Chavez reprime obreros para defender a la patronal argentina del grupo Techint. »

(http://convergenciainternacional.blogspot.com/search/label/Chavez_reprime_obreros_para_defender_a_la_patronal_de_Techint )

Voir la compilation des articles sur le Vénézuela fourni par le site de la LIT-QI :

http://www.litci.org/Frances/ListaPaisesFR.aspx?PAI_ID=91

4) Marea Socialista représente les militants de tradition trotskiste de l’ex-PRS (Parti de la Révolution Socialiste) qui ont choisi d’entrer dans le PSUV lancé par Chavez, pour « être avec les masses » et qui ont appelé à voter Oui au referendum sur le projet de constitution bonapartiste élaboré par Chavez. Ce courant a assisté à la dernière réunion du Comité International du SUQI (voir sur les sites d’Inprecor et d’International Viewpoint) de mars 2008. Les militants de l’ex-PRS qui ont refusé d’entrer au PSUV ont constitué un Mouvement pour la Construction d’un Parti des Travailleurs, la figure la plus connue de ce courant est Orlando Chirino. Ce courant a appelé à l’abstention lors du referendum.

APS soutient la campagne internationale pour la réintégration de Chirino, viré par le gouvernement Chavez de son emploi dans la compagnie nationale du pétrole.

Voir http://arg4soc.blogspot.com/2008/02/propos-du-licenciement-dorlando-chirino.html



5 mai 2008 : 190ème anniversaire de la naissance de Karl Marx

"Maintenant, en ce qui me concerne, ce n'est pas à moi que revient le mérite d'avoir découvert l'existence des classes dans la société moderne, pas plus que la lutte qu'elles s'y livrent. Des historiens bourgeois avaient exposé bien avant moi l'évolution historique de cette lutte des classes et des économistes bourgeois en avaient décrit l'anatomie économique. Ce que j'ai apporté de nouveau, c'est :

1) de démontrer que l'existence des classes n'est liée qu'à des phases historiques déterminées du développement de la production ;

2) que la lutte des classes mène nécessairement à la dictature du prolétariat ;

3) que cette dictature elle-­même ne représente qu'une transition vers l'abolition de toutes les classes et vers une société sans classes."

5 mars 1852

16 mars 2008

Un site de soutien aux organisations ouvrières d'Irak, d'Iran et du Moyen-Orient

Middle East Workers' Solidarity

A website for activists in Britain supporting workers' organisations in Iraq, Iran, and the Middle East



Nous signalons à nos lecteurs ce site animé en Grande Bretagne par des militants voulant promouvoir une solidarité de classe avec les organisations ouvrières d'Irak, d'Iran et du Moyen-Orient.

Alors que les travailleurs iraniens cherchent à imposer leur droit à l'organisation syndicale, le pouvoir des mohlas réagit en réprimant sans relache les leaders ouvriers tels que Mansour Osanloo et Mahmoud Salehi.

Alors que Gaza subit une avalanche de feu de l'armée israélienne, les locaux syndicaux ont aussi été détruits.

Alors que l'occupation continue et que la spirale de la barbarie nourrie par les groupes réactionnaires ajoute au fardeau quotidien de la population, le mouvement ouvrier irakien survit et lutte.

Ces foyers de résistance et d'organisation ouvrières doivent être protégés, et l'information est la première phase de cette action.

APS appelle ses lecteurs à prendre toute initiative allant dans ce sens.





Irak : le mouvement ouvrier vit et lutte


Malgré les conditions extrêmement difficiles créées par l'occupation US et la régression barbare due aux actions criminelles des différentes groupes réactionnaires intégristes, le mouvement ouvrier vit et lutte. C'est la seule source de salut pour le retour à une vie normale.

Le dernier bulletin d'information en langue anglaise de la FWCUI (Federation of Workers Councils and Unions of Iraq) donne quelques aperçus des luttes menées par ce mouvement syndical, contre le gouvernement qui participe à la privatisation des infrastructures publiques du pays, contre les patrons, pour le maintien de conditions de vie et de survie de la population laborieuse.

Le soutien politique et matériel du mouvement ouvrier international doit aller sans réserve à ce foyer fragile dont viendront la libération et l'émancipation des travailleurs d'Irak.

Nous reproduisons quelques photos extraites du numéro de mars 2008 de ce bulletin


06 février 2008

« Sans Papiers…..et travailleurs ! »

- Pour faire face à la vague sans précédent de licenciements des travailleurs sans-papiers ;
- Pour faire respecter les droits dont doivent bénéficier tous les travailleurs avec ou sans papiers ;
- Pour répondre aux lois racistes du gouvernement ;
- Pour s’informer sur la « politique de régularisation par le travail » et la circulaire du 7 janvier 2008 ;
- Pour ne pas rester isolé face aux patrons et aux préfectures ;
- Pour affirmer l’engagement des syndicalistes aux côtés des sans-papiers

Grande réunion publique
Dimanche 10 février 2008
14 heures
Bourse du Travail de Saint Denis
9-11 rue Génin
(M° Saint Denis Porte de Paris)

Respect des droits
et régularisation de tous
les travailleurs et travailleuses sans-papiers

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 23 janvier à la Bourse du travail de Paris, des organisations syndicales et le collectif « Uni(e)s contre une immigration jetable » ont lancé une campagne d’information sur les droits des travailleurs Sans-Papiers et un appel à la mobilisation pour obtenir leur régularisation.

Si la grande majorité des Sans-Papiers travaillent, cotisent, paient des impôts, ils sont encore trop nombreux à penser que le droit du travail ne les concerne pas en raison de leur situation irrégulière. Pourtant, qu’il s’agisse de santé, de conditions de travail, de rémunération, de congés ou de licenciement, les travailleurs Sans-Papiers ont les mêmes droits que les autres, dès lors que la situation de travail est avérée, et même si elle n'est pas déclarée.

Un quatre pages intitulé « Sans-papiers, défendons nos droits de travailleurs ! » a déjà été réalisé pour faire connaître leurs droits aux travailleurs Sans-Papiers et les inciter à se rapprocher d’un syndicat.

Ceci est particulièrement crucial dans la période actuelle marquée par une vague de licenciements sans précédent, suite à l’obligation faite aux employeurs de saisir les préfectures avant toute nouvelle embauche, pour vérification de leur document de séjour et de travail. Les entreprises qui ont employé de manière plus ou moins consciente des Sans-Papiers s’appuient sur ce décret du 1er juillet 2007 pour procéder à leur licenciement, sans respecter leurs droits.

Ne pas rester seul, prendre conseil auprès d’un syndicat ou d’une association, c’est également la consigne à donner à tous ceux qui envisagent de se présenter en préfecture pour solliciter une régularisation par le travail dans le cadre de la circulaire du 20 décembre 2007. Le dispositif est en effet extrêmement restrictif et les risques sont importants pour ceux qui ne remplissent pas les critères. La circulaire du 20 décembre 2007 s’appuie sur une liste de 30 métiers qualifiés alors qu’en publiant une liste de 150 métiers accessibles aux nouveaux communautaires le gouvernement reconnaît des besoins de main d’œuvre beaucoup plus larges. La nouvelle mesure n’est pas seulement discriminatoire, elle est inefficace d’un point de vue économique et place les étrangers dans une situation de dépendance inacceptable vis-à-vis de leur patron.

Il est donc essentiel que les syndicats se mobilisent massivement pour défendre les droits des travailleurs Sans-Papiers et obtenir leur régularisation. Laisser perdurer les inégalités entre travailleurs c'est affaiblir l'ensemble du monde du travail.

Pour informer les travailleurs Sans-Papiers sur leurs droits et sensibiliser les syndicats à ces enjeux, la réunion publique du dimanche 10 février est organisée...


à l’initiative des syndicats
CGT (Confédération Générale du Travail)
CNT Construction et CNT nettoyage
FSU (Fédération Syndicale Unitaire)
Union Syndicale Solidaires
CGT SETE (Inspection du Travail, des Transports et de l’Agriculture)
SNU TEFI (Travail-Emploi-Formation-Insertion)
Sud Travail

avec les Collectifs de sans-papiers et les autres organisations d’
Uni(e)s Contre une Immigration Jetable

MILITANT
(“association populaire d’entraide”)
18 rue Victor Massé
75009 Paris
http://www.le-militant.org

04 février 2008

A propos du licenciement d'Orlando Chirino

Qui est Orlando Chirino ?

C'est un militant syndical, responsable national de l'Union National des Travailleurs au Venezuela, animateur d'un courant lutte de classes en son sein (C-CURA). C'est aussi un militant politique trotskiste, animateur et fondateur du PRS (Parti de la Révolution Socialiste), parti disparu depuis son éclatement en 2006 entre partisans de l'adhésion au parti lancé par Chavez, le PSUV, et partisans, comme Chirino de l'indépendance de classe face au chavisme.

Aujourd'hui, Chirino fait partie du comité d'animation et d'impulsion du Mouvement Pour la Construction d'un Parti des Travailleurs.

Chirino fait partie du secteur de la gauche qui refuse de se fondre dans le chavisme et qui a appelé à l'abstention au moment du referendum constitutionnel du 2 décembre 2007 en soulignant que le projet défendu par Chavez ne permettait pas d'aller au socialisme et présentait aussi des dangers pour les libertés et l'indépendance syndicales.

C'est vraisemblablement en raison de ce positionnement que la direction de l'entreprise publique PDVSA a procédé au licenciement d'Orlando Chirino en janvier.

APS appelle les militants du mouvement ouvrier à exiger la réintégration immédiate de Chirino, un militant ouvrier dont le parcours atteste de plusieurs décennies d'activité militante et qui a toujours combattu l'impérialisme et les golpistes.


Plus d'informations sur Chirino et le Venezuela :

http://www.aporrea.org/trabajadores/a50371.html
Dirigente sindical despedido de la Asamblea Nacional se solidariza con Orlando Chirino
Por: William Díaz (Sindicato Bolivariano UNTRAELAN)
Fecha de publicación: 02/02/08


http://www.aporrea.org/trabajadores/n108394.html
"Trabajadores del mundo unidos"
Trabajadores de todo el país se concentran en el Ateneo de Caracas, en solidaridad con Orlando Chirino
Por: Prensa / CCURA
Fecha de publicación: 31/01/08


http://www.aporrea.org/trabajadores/n108342.html
Stalin Pérez Borges, Rubén Linares y otros dirigentes de Marea Socialista se solidarizan con Orlando Chirino
Por: Prensa Marea Socialista
Fecha de publicación: 30/01/08

http://www.venezuelanalysis.com/news/3111
Controversial Labor Leader is Fired from State Oil Company
January 30th 2008, by Kiraz Janicke - Venezuelanalysis.com

http://www.aporrea.org/trabajadores/n108300.html
Corriente internacional Socialismo o Barbarie se solidariza con Orlando Chirino
Por: Roberto Ramírez
Fecha de publicación: 29/01/08

http://www.aporrea.org/trabajadores/n108284.html
“Con el despido de Chirino de PDVSA se pretende intimidar a dirigentes clasistas y trabajadores petroleros”, afirma Iván Freites, dirigente de C-CURA Petróleo
Por: Prensa / CCURA
Fecha de publicación: 29/01/08

http://www.aporrea.org/trabajadores/n108245.html
Iniciarán Campaña Nacional por el reintegro de Chirino a PDVSA
“Es cuestión de honor la lucha por el reintegro a PDVSA de Orlando Chirino” según dirigente petrolero José Bodas
Por: Movimiento por la Construcción de un Partido de los Trabajadores
Fecha de publicación: 28/01/08

http://www.aporrea.org/trabajadores/n108231.html
Como “discriminación y persecución política”, califica Orlando Chirino su despido de PDVSA
Por: Movimiento por la Construcción de un Partido de los Trabajadores
Fecha de publicación: 28/01/08

Pétition pour la réintégration d'Orlando Chirino

Pour faire remonter votre signature aux initiateurs de cet appel, envoyez-la à l'adresse suivante : lacommune@lacommune.org



Pétition

A M. Rafael Ramirez

Ministre de l’Energie et du Pétrole, Président de Pétroles du Venezuela.

Et aux membres de la Direction de PDVSA

Les soussignés s’adressent à vous pour obtenir la réintégration immédiate à son poste de travail d’Orlando Chirino, coordinateur national de l’Union Nationale des Travailleurs (UNT), qui a joué un rôle déterminant contre le coup d’état d’avril 2002 et dans la défense de l’industrie pétrolière contre le lock-out patronal fomenté contre PDVSA cette même année.

Orlando Chirino a été licencié injustement de PDVSA alors qu’il est sous la protection de la Loi organique du travail concernant les droits syndicaux comme membre de la direction de Sinutrapetrol (Syndicat unique des travailleurs du pétrole), avec la responsabilité de Secrétaire à l’hygiène et à la sécurité et comme coordinateur national de l’UNT.

Pour ces raisons et en relation avec le parcours militant d’Orlando Chirino, qui depuis plus de 30 ans s’est consacré au service de la classe ouvrière vénézuelienne en tant que dirigeant syndical reconnu par des milliers de travailleurs, et indépendamment de ses positions politiques et idéologiques nous nous adressons à vous pour obtenir sa réintégration à son poste de travail.

Recevez nos salutations ouvrières et démocratiques.

Le samedi 2 février 2008

Nom, Prénom

Syndicat

ou/et Parti

Responsabilité

Ville et département

03 janvier 2008

Biographie de Pierre Brouè : texte disponible en anglais

A l'occasion de la parution du dernier numéro de la revue en langue anglaise Revolutionary History consacrée à Pierre Brouè, nous signalons à nos lecteurs anglophones comme aux autres que ce numéro comporte une traduction du texte de Vincent Présumey, disponible par ailleurs en français sur le site de la Lettre de Liaisons dans la page documents.

Au passage, nous signalons toujours à l'attention de nos amis anglophones la traduction récente (35 ans après l'original en français !!!) de La Révolution allemande : The German Revolution (1917-1923) chez Revolutionary History Books. C'est un must pour tous les militants ouvriers qui veulent comprendre le 20ième siècle et les échecs de la révolution dont est issue l'émergence du stalinisme comme facteur essentiel de préservation du capitalisme durant 70 ans.
APS



Revolutionary History, Volume 9, no 4


Pierre Broué: Revolutionary Historian


The latest issue of Revolutionary History is devoted to the memory of Professor Pierre Broué, the Trotskyist historian. Pierre Broué was a prolific writer, and was the author of many substantial books, including biographies of Leon Trotsky and Christian Rakovsky, and histories of the Soviet Communist Party, the Communist International, and Germany during 1918-23. He was also the editor of the prestigious Cahiers Léon Trotsky.

Only a small proportion of Broué’s material has been available in an English translation. This issue of Revolutionary History presents a range of his articles, along with a lengthy biographical essay on Broué, all of which are rendered into English for the first time.

ISBN 0 9551127 3 7, ISSN 0953 2382

Contents:

Editorial

Vincent Présumey, Pierre Broué (a biographical essay)

Articles by Pierre Broué

1. Remarks on the History of the Bolshevik Party

2. Spartacism, Bolshevism and Ultra-Leftism in Face of the Problems of
the Proletarian Revolution in Germany (1918-1923)

3. Five Years On (the Bolshevisation of the Comintern)

4. The ‘Bloc’ of the Oppositions against Stalin in the USSR in 1932

5. The Socialist Youth in Spain (1934-1936)

6. Kurt Landau

7. In Germany for the International (Leon Sedov’s work in Germany)

8. Jean Van Heijenoort

Obituaries (Ted Grant, Meryl Fernando, Peter Fryer, Mary Stanley Low, Sydney Wanasinghe, Wesley Muttiah, Yves Dechezelles)

Work in Progress

Reviews

Charles Wesley Ervin, Tomorrow is Ours: The Trotskyist Movement in India and Ceylon, 1935-48 (Chris Gray)

Jean-René Chauvin, Un Trotskiste dans l’enfer nazi (Ian Birchall)

Guy Debord, Panegyric (JJ Plant)

Sobhanlal Datta Gupta, Comintern and the Destiny of Communism in India 1919 -1943 (Mike Jones)

Julien Papp, La Hongrie libérée; Etat, pouvoir et société après la défaite du nazisme (Septembre 1944- Septembre 1947) (Balazs Nagy)

Rick Kuhn, Henryk Grossman and the Recovery of Marxism (David Renton)

Alter Litvin and John Keep, Stalinism: Russian and Western Views at the Turn of the Millenium (Ian D Thatcher)

Jean-François Fayet, Karl Radek (1885-1939) (Reiner Tosstorff)

Eros Francescangeli, L’incudine e il Martello. Aspetti pubblici e privati del trockismo italiano tra antifascismo e antistalinismo, 1929-1939 (Tom Behan)

Prices are as follows (including postage): UK: Pounds 12.00, Europe:
Pounds 14.00 (Euros 17.00), rest of the world is Pounds 17.00.

Please order from Barry Buitekant at Barry.Buitekant@tesco.net

Website: www.revolutionary-history.co.uk

Socialist Platform Ltd, BCM 7646, London WC1N 3XX