27 avril 2007

BARRONS LA ROUTE A SARKOZY !

Après les résultats du 1er tour, rien n’est encore joué.

Aucune voix de bourgeois, aucune voix de patron ne va manquer pour faire élire le candidat Sarkozy, pour porter les coups les plus durs aux salariés, à la jeunesse, aux chômeurs, aux immigrés. Aucune de leur voix ne va manquer pour organiser le renforcement de la police et la restriction des libertés publiques en vue de l’affrontement contre la classe ouvrière.

En face, aucune voix de salarié, de jeune, de tous ceux que la crise du capitalisme entraîne dans la misère ne doit manquer pour barrer la route à Sarkozy.

Pour cela, tous les partis se réclamant du mouvement ouvrier, tous les syndicats, toutes les organisations défendant les droits et libertés publiques doivent appeler clairement, sans hésitation et dans l’unité à la mobilisation générale et au vote pour la candidate du Parti Socialiste.

Ce n’est pas en passant des accords avec l’UDF, en donnant des garanties à la bourgeoisie, mais en dressant le front uni de tous les travailleurs, de toute la jeunesse, avec leurs organisations, que l’on pourra l’emporter.

Malgré l’orientation et malgré le programme défendus par Ségolène Royal, battre Sarkozy signifiera le rejet clair et net de la politique de la bourgeoisie par la classe ouvrière et la jeunesse.

Battre Sarkozy signifiera la volonté de la classe ouvrière, de la jeunesse et de larges couches de la population d'arrêter les attaques et d'obtenir satisfaction sur toutes les revendications.

Parce qu'aucune de ces revendications ne pourra être durablement satisfaite, aucun problème ne sera réglé tant que toute la société sera gérée dans l'intérêt d'une minorité amassant les profits capitalistes contre l'intérêt de la majorité, satisfaire ces revendications exige de s’attaquer au capitalisme qui nous conduit à la misère.

Seul un gouvernement qui représente réellement la classe ouvrière pourra le faire, contrôlé et appuyé par la mobilisation des travailleurs et des jeunes.

POUR UN PROGRAMME DE DEFENSE DES TRAVAILLEURS ET DE LA JEUNESSE !
POUR UN GOUVERNEMENT QUI S’ATTAQUE AU CAPITALISME !

TOUS DANS LA RUE LE 1ER MAI :
A BAS SARKOZY !


Comité Communiste Internationaliste (trotskiste)

Club Liaisons Socialisme Révolution Démocratie

Le Militant

Le 26 avril 2007

25 avril 2007

A bas Sarkozy !

Club Liaisons Socialisme Révolution Démocratie
Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire. Jean Jaurès.

A BAS SARKOZY !
Brève analyse et perspectives après le vote du 22 avril.

LA PARTICIPATION.
Ce dimanche 22 avril, les différentes classes et couches sociales ayant le droit de vote en France se sont toutes fortement mobilisées, engendrant le taux de participation le plus élevé de l'histoire de la V° République.

Celui-ci est pour partie du à la mobilisation de la classe ouvrière (les salariés, actifs, chômeurs, retraités) et des jeunes qui se sont inscrits sur les listes électorales après les émeutes des banlieues de l'automne 2005 et le mouvement contre le CPE du printemps 2006. Mais il est aussi causé par la mobilisation du ban et de l'arrière-ban de l'électorat bourgeois et de l'électorat populaire de la droite, de l'extrême-droite et du "centre".

DEUX VOIES ...
Toutes les classes, toutes les couches de la population, sentent que les enchères montent, que les enjeux sont lourds, qu'il va falloir trancher, en France, dans un sens ou dans l'autre :

- dans le sens des intérêts de la majorité, le sens de la démocratie, abrogeant les lois antisociales des dernières décennies : cette direction a été indiquée par les grèves de 2003, par les élections de 2004, par la victoire du Non à la constitution capitaliste européenne en 2005, par le mouvement contre le CPE en 2006 : s'y engager signifierait rompre avec le capitalisme. C'est la voie de l'intérêt réel de la majorité, la voie du réalisme et de la vraie rupture !

- ou alors on va dans le sens des besoins de l'ordre capitaliste existant, en brisant le Code du travail par le contrat précaire et le licenciement tout au long de la vie, brisant ce qui demeure debout des régimes de retraites par répartition, de la fonction publique et des services publics, maniant la matraque, l'expulsion et le racisme pour constituer des couches surexploitées et effrayer les autres couches de salariés.

... MAIS UNE SEULE CLAIREMENT FORMULEE : CELLE DU CAPITAL, CELLE DE LA DROITE.
La seconde voie, à "droite", la voie de Bush et de Thatcher, a été clairement indiquée par Nicolas Sarkozy, donnant ainsi une perspective à sa classe, la classe capitaliste, malgré une grande inquiétude dans ses propres rangs sur les risques d'affrontement au cas où il serait élu, inquiétude qui a initialement nourri la candidature de F. Bayrou.

Par contre, à "gauche" la première voie, celle de l'issue pour la majorité, allant vers un gouvernement qui représente réellement celle-ci, n'a pas été dessinée ni par S. Royal, candidate investie par le Parti socialiste mais sur une orientation d'union nationale proche de celle de F. Bayrou, ni par les autres candidats de la LCR, du PCF, de LO, de la Gauche antilibérale ou du PT.

Dans ces conditions, la confusion entretenue a favorisé un transfert de voix vers F. Bayrou de secteurs de l'électorat du PS et même de la "gauche de la gauche". Ces électeurs plongés dans la confusion peuvent constater qu'ils ont involontairement fait le jeu de N. Sarkozy qu'ils croyait contrecarrer : en effet, la faiblesse du total "gauche" apparaît comme le principal facteur susceptible de faire gagner celui-ci (précisons que nous ne confondons naturellement pas ces électeurs qui ont été, en somme, trompés, avec les dirigeants tels que Rocard, Kouchner et compagnie qui recherchent sciemment la coalition PS-Verts-UDF).

LA VOIE DE LA VICTOIRE EST TRACEE MALGRE TOUT !
Néanmoins, le fait majeur pour la classe ouvrière, pour l'électorat populaire, pour l'électorat "de gauche", est sa capacité de résistance et de contre-attaque qui s'est manifestée malgré tout avec puissance dans les conditions politiques défavorables de ce premier tour.

En effet, le vote Royal ne correspond pas, ni sociologiquement ni politiquement, à ce que recherchaient à l'origine les promoteurs de sa candidature : ce fut un vote "ouvrier" clair et net, contre Sarkozy, contre Le Pen, contre Bayrou. Alors qu'elle perdait les voix des "bobos" dont l' "opinion" dans les sondage avait servi à la faire investir par le PS, un regroupement de classe s'opérait qui seul lui a permis et d'être au second tour et de réaliser un score conséquent à plus de 25 % :
- celui de l'électorat socialiste traditionnel, composé de travailleurs, de fonctionnaires, d'enseignants, de retraités ...
- celui d'électeurs qui auraient bien aimé pouvoir voter "plus à gauche" mais qui, devant le danger Sarkozy et aussi le danger Bayrou, ont voté Royal dés le 1° tour,
- et celui des jeunes et des familles issues de l'immigration, à Argenteuil, dans le 18°, à Clichy, dans le 93 ... qui considèrent que voter Royal c'est se défendre contre la brute qui veut matraquer leurs enfants et expulser leurs parents et amis.

A ce mouvement, à ce regroupement, s'ajoute le vote d'une partie de la jeunesse pour Olivier Besancenot dont le score, en nombre de voix, dépasse nettement celui de 2002.

La voie de la victoire est ainsi dessinée par le comportement du coeur de la classe ouvrière, de la jeunesse anti-CPE, de l'électorat de gauche.

LA VICTOIRE EST POSSIBLE, EN AVANT !
La victoire contre Sarkozy est naturellement nécessaire : Sarkozy tentera de briser le salariat, de précariser totalement la jeunesse, de rétablir pleinement le régime de la V° République. Sans soutenir le programme de Royal, tous les travailleurs qui savent où est leur intérêt doivent élargir le début de regroupement opéré au 1° tour. Au lieu de se rapprocher de Bayrou, comme S.Royal semble essayer de le faire, la voie de la victoire est celle de la confrontation claire et nette, classe contre classe, "gauche" contre "droite". Les électeurs "de gauche" qui ont voté Bayrou au 1° tour, mais aussi d'autres électeurs du même Bayrou et des électeurs de Le Pen, notamment parmi les ouvriers et employés des petites entreprises et les travailleurs indépendants, agriculteurs et petits commerçants, rejoindront ce regroupement si et seulement si ils sentent une force montante.

PAS DE MAIN TENDUE AU CENTRE, PAS DE GRANDE COALITION AVEC LA DEMOCRATIE-CHRETIENNE !

La voie de la victoire c'est la voie du combat social : que le 1° mai soit une journée anti-Sarkozy, que les organisations syndicales prennent leur responsabilité en indiquant clairement qui il faut battre : ils nous ont bien dit de voter Chirac en 2002, alors qu'ils s'engagent contre Sarkozy cette fois-ci, explicitement, et il sera battu.

A BAS SARKOZY !
Déclaration du 24 avril 2007.

Retrouvez la Lettre de Liaisons et nos publications sur : http://site.voila.fr/bulletin_Liaisons/index.html

Paris : appel à la grande marche de l'amitié...

CONTRE SARKOZY, CONTRE LA GUERRE ENVERS LES ETRANGERS, LES JEUNES ET LES HABITANTS DES QUARTIERS POPULAIRES

TOUS A LA GRANDE MARCHE POUR L’AMITIE AVEC LES ETRANGERS ET LES GENS DES CITES


Paris - Samedi 28 avril 2007 à 15 h métro Belleville

Voir le tract d'appel de l'Association d'Entraide Populaire

Déclaration du 20 avril 2007 du CLSRD

Club Liaisons Socialisme Révolution Démocratie.


A tous les travailleurs, actifs, en formation, au chômage ou à la retraite,

le 22 avril, VOTEZ pour les candidats soutenus par les partis et organisations issus du mouvement ouvrier (Royal, Laguiller, Besancenot, Buffet, Bové, Schivardi).


Nous le savons : aucune de ces candidatures n'est pleinement satisfaisante par les perspectives qu'elle offre et par son programme. Toutes se situent peu ou prou dans le cadre imposé par la V° République qui est toujours le plus malfaisant à l'occasion des élections présidentielles, antidémocratiques par nature.

Mais nous le savons aussi : NOUS SOMMES LA MAJORITE à rejeter massivement la politique des Chirac, du MEDEF, de Sarkozy, de Bayrou, de Le Pen (candidat tout aussi institutionnel que Sarkozy et Bayrou) et NOUS L'AVONS PROUVE :

- par les grèves de 2003,

- par notre vote, déjà, en 2004,

- par le Non à Chirac et à la constitution capitaliste "européenne" en 2005,

- par le mouvement contre le CPE dont nous imposions à Chirac la non-mise en oeuvre voici un an exactement.

Au moyen de l'orientation d'union nationale "gagnant-gagnant" que cherche à imposer Ségolène Royal et de la division des candidatures situées à sa gauche, on veut nous convaincre que nous serions en minorité, que nous serions battus, que nous n'aurions plus qu'à voter tout de suite pour la droite et le patronat en votant Bayrou, etc. Depuis des semaines, cette tentative d'intoxication est à l'oeuvre pour essayer de transformer le souhait du patronat et des médias en réalité ce 22 avril.

Les ouvriers de Citroën à Aulnay qui ont fait grève pendant deux mois pour une hausse de salaires de 300 euros pour tous, les caissières des supermarchés qui vomissent le temps partiel imposé avec des salaires partiels eux aussi, les femmes, les jeunes et les hommes issus de l'immigration dans la classe ouvrière en ont assez du racisme policier et des expulsions, les professeurs qui veulent le retrait des lois et décrets du gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy et le rétablissement des postes supprimés, savent où est leur intérêt :

balayer la droite, toute la droite, tous les candidats du patronat, de la réaction et de la discrimination.

Donc, ce 22 avril, deux objectifs :

1) faire que Ségolène Royal, en tant que candidate présentée par le Parti socialiste et malgré l'orientation qu'elle a cherché à développer tout au long de la campagne, soit au second tour, forte d'un bon score battant Sarkozy, Le Pen et Bayrou dés le 1° tour !

2) faire que le total des voix des candidats présentés par des partis ou organisations issus du mouvement ouvrier fasse mentir les sondages et dépasse le total des voix des candidats que le patronat veut voir en tête.

Ces deux objectifs ne se contredisent pas à partir du moment où les travailleurs, la jeunesse des cités et des quartiers pauvres, la jeunesse qui a manifesté il y a un an contre le CPE, la population laborieuse, vont massivement voter !

C'est au contraire dans le même mouvement que nous placeront Ségolène Royal en tête et Sarkozy-Le Pen-Bayrou-De Villiers en minorité, de façon à écraser l'ennemi Sarkozy, l'homme du licenciement tout au long de la vie, l'homme de la chasse au faciès, l'homme de la pédophilie héréditaire et génétique, le 6 mai, puis à balayer l'assemblée UMP-UDF en juin et engager le combat pour notre programme à nous, nos revendications, à commencer par :

- l'abrogation de toutes les lois anti-sociales de la droite et celles qui lui ont frayé la voie,

- la hausse générale des salaires, l'arrêt des licenciements et le rétablissement des postes supprimés dans la fonction publique,

- la régularisation de tous les sans-papiers.


22 avril 2007

Une introduction à Max Shachtman

Max Shachtman a été l’un des deux plus éminents porte-parole et représentants du mouvement trotskiste aux Etats Unis de la fin des années 20’ au début des années 60. L’autre était James P. Cannon. Mais Shachtman est plus connu pour son rôle dans la scission qui survint dans le mouvement trotskiste au début de la Seconde Guerre Mondiale.

Tandis que les historiens académiques et les journalistes rabaissent de façon routinière les opposants au New Deal de Roosevelt et en particulier à la politique vers la guerre de celui-ci, au rang de « conciliateurs », d’« isolationnistes », de profascistes ou tout simplement de fêlés, en ce temps-là, l’opposition la plus ouverte et la plus efficace à cette administration est venue de la gauche.

Les Partis socialiste et communiste, nouvellement revigorés par la catastrophe de la Grande Dépression, les militants des nouveaux syndicats d’industrie du CIO, les dirigeants de la campagne pour les droits civils des Afro-américains, et même de nombreux libéraux de gauche virent le New Deal comme seulement une tentative pour sauver le capitalisme de la banqueroute en faisant le minimum de réformes nécessaires pour décapiter la révolte. Et les préparatifs de guerre de ce même régime furent vus par ces mêmes forces comme une sinistre tentative de détournement de la révolte anticapitaliste croissante en une répétition sanglante et démoralisante de la Première Guerre Mondiale.

Les trotskistes, bien que peu nombreux, exercèrent une influence considérable sur la gauche parce qu’ils combinèrent un engagement féroce pour la révolution avec un rejet méprisant des chants et de la brutalité du régime de Staline, comme de ses tentatives évidentes de parvenir à des accommodements avec les états capitalistes au moment même où il liquidait non seulement les gains réalisés par la Révolution d’Octobre mais aussi les révolutionnaires eux-mêmes. Les talents de polémiste et d’écrivain deShachtman contribuèrent grandement à cette cause. Son exposé des Procès de Moscou fut l’un des moments phares de la campagne contre la chasse aux sorcières déclenchée contre les dirigeants de la Révolution d’Octobre.

Le pacte Hitler-Staline de 1939 jeta la confusion parmi toutes les tendances politiques mais il fut dévastateur pour le mouvement trotskiste. Trotsky lui-même avait anticipé la possibilité d’une telle alliance avec l’un ou l’autre des grands blocs. Savoir si Staline choisirait l’Axe ou les Alliés serait déterminé par des considérations du moment mais pas de principe. Mais Trotsky avait aussi espéré que cette alliance s’accompagnerait de concessions majeures envers le capitalisme quelque soit l’allié choisi parStaline. Néanmoins, le pacte Hitler-Staline fut accompagné d’une campagne agressive contre la classe capitaliste en Pologne et des tentatives de faire de même en Finlande.

La question devint alors : devons-nous, nous les trotskistes, soutenir ou non ce régime qui exproprie la classe capitaliste et incorpore de nouvelles régions au sein du nouvel ordre collectiviste. Ce régime est-il encore, d’une certaine façon, de «notre côté » ? Shachtman se mit à la tête de ceux qui optèrent pour un «Troisième camp » de la classe ouvrière et des opprimés en général à la fois contre les vieux états capitalistes et contre la nouvelle classe exploiteuse engagée dans la lutte pour la puissance.

Shachtman lui-même n’était pas un innovateur ou un éclaireur dans ces développements politiques. Le vieux trotskiste Joseph Carter et le dirigeant des Jeunesses socialistes qui avait rejoint les trotskistes,Hal Draper, étaient plus affirmés théoriquement et Shachtman eut tendance à les suivre. Mais son prestige en tant que porte-parole dirigeant du mouvement trotskiste aux USA et à l’étranger força à prendre en considération sérieusement ce nouveau mouvement. Et de plus, Shachtman fut toujours un brillant polémiste et popularisateur et sa personnalité énergique fit de lui un formidable opposant.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale et la période MacCarthiste, les adhérents de la tendance du « Troisième Camp » jouèrent un rôle éminent hors de proportion avec leur nombre dans les syndicats, dans les mouvements pour les droits civils, pour les libertés civiles et anti-guerre. En particulier, durant la Seconde Guerre Mondiale, quand les libéraux de concert avec le Parti communiste et sa périphérie devinrent des apologistesacritiques de l’administration Roosevelt et de ses attaques contre l’indépendance syndicale et contre les droits civils, attaques qui jetèrent les bases pour la période MacCathy qui devait venir ensuite, Shachtman et ses camarades furent parmi les rares forces efficaces de dissidence. (1)

Malheureusement, il y a une triste note à la carrière de Shachtman. Au début des années 50, il amorça une évolution vers la droite en réponse au climat décourageant de la Guerre froide. Il termina en tant que supporter de la Guerre froide (Cold Warrior) et en apologiste de l’aile Meany de l’AFL-CIO. Mais ceci ne saurait diminuer la valeur de ses contributions antérieures au mouvement.

Ernest Haberkern (2)
Source : http://www.marxists.org/archive/shachtma/intro.htm

Notes :

1) Le livre de Nelson Lichtenstein
Labor’s War at Home constitue le seul compte-rendu détaillé et sérieux de cette histoire importante en grande partie occultée.

2) Ernest Haberkern est le responsable du Center for Socialist History de Berkeley Sur le web : http://csh.gn.apc.org/

A la veille du premier tour, les sans-papiers prennent la Bastille

Communiqué de collectifs de sans papiers de la région parisienne
COMMUNIQUE 19 avril 2007


A LA VEILLE DU PREMIER TOUR, LES SANS PAPIERS ET LEURS SOUTIENS PRENNENT LA BASTILLE ET (RE)INSTALLENT LEUR Q.G. DE CAMPAGNE


Après avoir inauguré leur premier Q.G. de campagne le vendredi 13 avril et en avoir été expulsés par la police le jour même, les sans papiers et leurs soutiens réinstallent leur Q.G. de campagne à la Bastille à la veille du premier tour des élections présidentielles.

C'est de ce lieu, symbole des grands principes révolutionnaires de liberté, d'égalité et de fraternité, que les sans papiers interpellent les citoyen(ne)s et les candidat(e)s à la présidentielle pour exiger leur régularisation globale.

Les sans papiers doivent être régularisés pour ne plus servir de gibier électoral privilégié permettant à des politiciens démagogues de récupérer les voix anti républicaines et pour sortir une bonne fois pour toutes du carcan de la répression, des discriminations et de l'exploitation.

Les sans papiers doivent être régularisés car leur lutte est l'épicentre de la lutte pour l'égalité des droits et ne peut rester la chasse gardée du ministère de l'intérieur et de son cadre pénal, répressif et gestionnaire.

Les sans papiers doivent être régularisés globalement pour tarir ce réservoir de main-d'œuvre bon marché qui permet au patronat et au gouvernement de déréglementer et flexibiliser par la mise en concurrence de travailleurs sans droits avec d'autres travailleurs toujours plus précarisés.

Les sans papiers doivent être régularisés car ils sont, dans leur écrasante majorité, les petits enfants de celles et ceux, nés sous la colonisation, qui construisirent la France et périrent par dizaines de milliers pour la sauvegarde de sa liberté.

La détermination des sans papiers est intacte.

Cette action en cours comme celles qui suivront doivent faire comprendre au prochain gouvernement que les sans papiers ne lâcheront rien jusqu'à ce qu'il prenne la seule résolution humaine, politique et économique qui redonne sens à un état de droit :

LA REGULARISATION GLOBALE DE TOUS LES SANS PAPIERS.

C'est pourquoi nous, sans papiers, appelons les citoyen(ne)s à agir, comme l'ont déjà fait des dizaines de milliers d'autres, pour préserver les valeurs de la République en soutenant cette exigence.


MAINTENANT, MONSIEUR OU MADAME LE (LA) PRESIDENT(E),
REGULARISEZ !

RASSEMBLEMENT PLACE DE LA BASTILLE (Devant l'Opéra)
SAMEDI 21 AVRIL A 17 H 00


Appel est lancé à tous les collectifs de sans papiers en France pour organiser une action nationale coordonnée pendant l'entre deux tours


LE Q.G. DE CAMPAGNE DES SANS PAPIERS

Contacts : 06.07.80.99.59 - 06.24.65.30.83 - 06.98.48.58.25 - 06.13.77.17.09

Email : qg-des-sans-papiers@no-log.org

Scènes de la vie ordinaire au Sarkozyland...

...ou pourquoi il faut battre la droite le 22 avril et le 6 mai !

La question des sans-papiers va revenir sur le devant de la scéne d'une façon brutale et tragique si la droite gagne les élections de mai-juin 2007. Déjà, dans certaines agglomérations, les directions de foyers de travailleurs immigrés reçoivent des demandes pressantes de la part des préfectures exigeant les listes nominatives exactes de tous leurs locataires. A n'en pas douter, certains préparent déjà des rafles de masse.

Il faut rappeler avec insistance que le but des législations anti-immigrés, celles qui créent des sans-papiers à la chaîne, n'ont pas vocation à arrêter l'immigration comme le prétendent leurs initiateurs. Elles ont comme but de créer toujours plus d'insécurité judirique et policière à l'encontre de la fraction la plus vulnérable de la classe ouvrière, afin d'exercer une pression à la baisse sur le salaire global en tirant vers le bas une fraction incompressible de la classe ouvrière de tous les pays. Vérité valable aussi bien à Aubervilliers qu'à New-York, Lagos ou Tokyo.

C'est pourquoi la responsabilité du mouvement ouvrier est d'assurer la défense de cette couche de travailleurs et de leurs familles et d'obtenir l'égalité des droits pour tous.

La rédaction.



RAFLE BRUTALE DANS UN ATELIER CLANDESTIN A AUBERVILLIERS
Des parents et des enfants arrétés.

APPEL AU RASSEMBLEMENT DE PROTESTATION
vendredi 20 avril 2007 à partir de 17 heures
au métro Quatre chemins à Aubervilliers.

Les faits:
Lundi 16 avril, vers 15 heures, plusieurs dizaines de gendarmes arrivés dans une armada de fourgons sont intervenus de façon extrêmement brutale dans un atelier clandestin de textile rue André Karman à Aubervilliers : portes défoncées, hurlements, cavalcades, poursuites et interpellation violente de ceux qui tentaient d’échapper sous les yeux des enfants du centre de loisirs.

Une femme qui tentait de s’échapper par une échelle est tombée et a dû être hospitalisée. Au moins une vingtaine de personnes, dont plusieurs parents d’enfants scolarisés ont été placés en garde à vue puis en rétention. Deux enfants (10 ans et 1 an) qui habitaient un logement contigu à l’atelier ont été eux aussi arrêtés. Ils sont actuellement au centre de rétention de Oissel avec leurs parents. Deux autres enfants dont les parents ont été placés en rétention ont été recueillis par des amis.

Un bébé de deux mois dont la chambre jouxtait l’atelier est décédé.
Aucun lien n'’est établi pour l’heure entre ce décès et l’intervention de la gendarmerie. La famille demande qu’une enquête médicale détermine de façon certaine les causes du décès de cette fillette.

Appel au rassemblement :
Ce n’est pas la première fois que les forces de l'ordre interviennent "façon rodéo" contre des ateliers clandestins à Aubervilliers. Déjà en septembre dernier, les forces de l'ordre avaient investi un atelier clandestin avec la plus grande brutalité rue Henri Barbusse, faisant plusieurs blessés, dont un tombé d’un toit dans la cour d’une école alors qu’il était poursuivi.

La lutte contre les négriers qui organisent le travail non déclaré et les entreprises ayant pignon sur rue qui en profitent parfois, ne justifie pas de telles méthodes contre les victimes de cette exploitation : les travailleurs clandestins ne sont pas des gangsters contre qui il faut un tel déploiement de forces de l'ordre, l’arme au poing.

La première mesure contre le travail non déclaré serait la régularisation des travailleurs sans papiers que leur condition place sans défense entre les mains de leurs exploiteurs.

Le Comité de vigilance d’Aubervilliers contre les expulsions des élèves et familles sans papiers et le Réseau Education sans frontières demandent :

* La libération immédiate de toutes les personnes interpellées le 16 avril à Aubervilliers et particulièrement celle des enfants retenus à Oissel. La place des enfants est à l’école, pas dans une prison qui ne dit pas son nom.

* La vérité sur les circonstances du décès du bébé.

* Que la lutte nécessaire contre le travail clandestin ne soit pas le prétexte à des reconduites à la frontière et alimente la politique du chiffre.

Ils appellent à un rassemblement de protestation vendredi 20 avril à partir de 17 heures au métro Quatre chemins à Aubervilliers.

Repris de http://www.auber-sans-la-peur.org/index.html

15 avril 2007

Une déclaration de Karel Kostal, militant de Solidarité Socialiste de Prague

Nous publions une contribution de Karel Kostal, militant socialiste tchèque, sur la question de l'Europe, alors que dans l'actuelle campagne présidentielle, rien n'est dit par les "grands" candidats sur ce sujet après le rejet du TCE lors du référendum du 29 mai 2005. Quelque soit le résultat des élections françaises, présidentielles et législatives, la question européenne, celles des alliances avec les USA, de la présence militaire US dirigée contre la Russie et la Chine, vont revenir sur le devant de la scéne et exiger une réaction commune des travailleurs d'Europe, contre les dangers de guerre et contre les attaques sur les droits sociaux et démocratiques.
La rédaction.



DES BASES AMERICAINES DE MISSILES
EN RÉPUBLIQUE TCHÈQUE ET EN POLOGNE !
CONFIRMATION DU BIEN FONDÉ DU « NON »
AU TRAITÉ CONSTITUTIONNEL !


Des fusées américaines en Europe !
Plusieurs informations concernant l’avenir de l’Europe, soigneusement cachées à ses citoyens, ont attiré mon attention depuis quelques jours. Elles concernent la future présidence tchèque de l’Union Européenne de 2009. Ses préparatifs démarrent sur les chapeaux de roues.

Le Premier ministre ultralibéral du gouvernement de la République Tchèque, Mirek Topolanek, chef du Parti civique démocratique (ODS), s’est rendu cette semaine au siège de l’OTAN, à Bruxelles pour dire au Haut Commandement que son gouvernement « répondait favorablement » à la demande de Bush d’installer une base bouclier anti-missiles sur le territoire de la République Tchèque, elle sera la « première tête de pont américaine » de la future Europe.

Il n’est pas superflu de relever que plus de 70% des citoyens tchèques y sont opposés et qu’aucun pays de l’Union Européenne n’a été consulté ni informé. Mirek Topolanek ne s’embarrasse pas de ce genre de détails. Il affirme qu’après l’installation de la base américaine, « l’Europe deviendra une oasis de paix ». Il a également « offert » à la direction de l’OTAN des soldats tchèques pour des « missions » en Afghanistan et au Kosovo. Il a également informé le président de la Commission européenne José Barroso de la création de la « fraction commune » constituée par l’ODS et le Parti conservateur britannique au Parlement européen. Cette future coalition ultralibérale et…« europessimiste » tchéco britannique prêchera à Strasbourg « la concurrence libre et non faussée » ainsi qu’ « une politique étrangère européenne compatible avec l’OTAN ». Ce sera aussi l’occasion entre autre d’expliquer devant l’Assemblée du Parlement que « l’argent sale, ça n’existe pas » et que « l’écologie est une pseudo science ».

Scheffer, secrétaire général de l’OTAN, et Solana, responsable de la diplomatie de l’Union Européenne, affirment tous les deux : « le problème de la base militaire américaine relève exclusivement de la République Tchèque et des Etats-Unis». En d’autres termes, l’Union Européenne ne s’opposera pas à l’installation de bases militaires américaines dans les pays de l’Europe. Ceci signifie que les gouvernements des nouveaux pays membres de l’UE sont désormais « libres » d’établir des « accords bilatéraux » avec les Etats-Unis par-dessus la tête des peuples d’Europe. Ils sont libres également d’ouvrir toutes grandes les portes aux fauteurs de guerre et aux lobbies des fabricants d’armes.

Nous sommes pour une Europe indépendante dont les membres sont solidaires et construisant ensemble leur destinée. La politique internationale et de défense en est un de ses axes majeurs, c’est bien la position que nous avons défendue lors de la campagne référendaire de 2005 et que les Français ont majoritairement soutenue jusque dans les urnes.

En attendant les citoyens chèques sont fermement invités à se taire et à attendre que le ciel leur tombe sur la tête. La presse fait savoir que la Russie se dit menacée par le futur dispositif militaire américain en République Tchèque et en Pologne, et qu’en vertu de la doctrine militaire russe, « les frappes nucléaires préventives » sont d’ores et déjà envisagées et planifiées contre ces deux pays. Face à ces menaces bien réelles, le silence et du gouvernement Chirac et des candidats à la présidentielle française me laisse rêveur.

Il y a quelque temps encore, les citoyens tchèques, épris de paix et de démocratie, tournaient leurs regards vers l’Europe. A présent, l’Union Européenne les regarde avec un œil morne, l’air absent. D’une manière atone et monocorde, les dirigeants européens leur annoncent que le projet américain « ne relève que des relations bilatérales entre les Etats-Unis et les différents pays sollicités par des installations ». Les chefs européens répondent par des pirouettes : les citoyens tchèques, eux n’ont pas été sollicités, aucun pays d’Europe n’a été consulté. C’est cela désormais la construction européenne : des accords bilatéraux entre la droite belliciste de la « nouvelle Europe » et les marchands de canons étatsuniens.

Un Traité constitutionnel qui a la faveur de la droite ultralibérale !

Au sujet de la constitution européenne, le premier ministre tchèque se veut « rassurant ». Il déclare : « La République Tchèque n’a pas l’intention de bloquer le Traité Constitutionnel ». Exclamation de surprise dans les rangs des chefs de la Commission européenne. Le parti du président Klaus a toujours considéré la constitution européenne comme un document inutile, plein de clauses sociales nuisibles. Obnubilés par leur propre brio, les chefs de l’ODS qualifient parfois le traité constitutionnel de document cryptobolchevique (sic) ! Du reste, la droite tchèque considère l’U.E. comme étant sous le contrôle des communistes, des socialistes et des autres syndicalistes.

Alors, pourquoi ce revirement ? Pourquoi le traité constitutionnel serait-il aujourd’hui acceptable ? Pourquoi l’U.E. deviendrait-elle enfin fréquentable? Pourquoi la droite dite eurosceptique est-elle en train de s’accrocher aux wagons des « amis de la constitution » ?

La constitution européenne est certes aux yeux de la droite capitaliste tchèque et européenne encore selon eux « encombrée de clauses sociales inutiles et nuisibles », mais elle est susceptible d’être améliorée, c’est-à-dire rendue plus libérale. Aux yeux du gouvernement Klaus-Topolanek, le document contient aussi quelques valeurs inestimables, par exemple l’article 1-41, qui prévoit que la politique de défense de l’Union Européenne devra être compatible avec la politique de défense arrêtée dans le cadre de l’OTAN. Cette possibilité de soumettre la construction européenne à l’OTAN et aux USA, par l’intermédiaire de la Constitution européenne, n’a assurément pas échappé au gouvernement belliciste de Prague.

La ratification de ce traité ferait basculer par voie de conséquence l’Europe dans la dépendance des USA par la voie de l’OTAN. C’est précisément ce que souhaite la droite ultralibérale de la « nouvelle Europe ». Elle se servira avantageusement, d’une manière ou d’une autre, du traité constitutionnel actuel, pour poursuivre et réaliser ses propres visées bellicistes aux côtés d’un Bush en Europe. Les dirigeants européens couvrent ces activités d’un silence pesant.

Une étape inquiétante : la présidence tchèque de l’Union en 2009

La droite tchèque régnante souhaite ardemment la présence massive de mercenaires américains en République Tchèque d’abord, dans l’Union Européenne ensuite. Elle veut être protégée par les USA et l’OTAN. Le Parti civique démocratique (ODS) est une association de nouveaux riches, parvenus qui se sont enrichis avec les privatisations souvent frauduleuses, par prévarication, vols, malversations qui n’ont pas connu de précédent dans l’histoire de ce pays.

Avec cette coterie au pouvoir, la société tchèque est livrée quotidiennement au pillage et à toutes les horreurs de la corruption généralisée. Cette nouvelle couche sociale, extrêmement soucieuse de son aisance matérielle, veut se placer sous la protection de l’armée américaine et les forces de l’OTAN. La « menace terroriste » iranienne et nord-coréenne vient à propos. Le drapeau américain flottant au-dessus de la base anti-missiles à quelques dizaines de kilomètres de Prague, symboliserait aux yeux de tous les nouveaux possédants de la République Tchèque « la victoire finale du capitalisme » et « la fin de l’Histoire ».

La grande majorité des citoyens tchèques est contre les bases américaines chez eux. Les manifestants, eux, de plus en plus nombreux, exigent que cette question soit soumise à un référendum. Les autorités de Prague nous font savoir « qu’il est trop tard » car le gouvernement et la majorité de droite au Parlement ont eux-mêmes déjà décidé. Si le gouvernement Klaus-Topolanek peut traiter avec un tel mépris l’avis majoritaire des citoyens tchèques, il entendra demain mépriser aussi bien l’opinion des peuples d’Europe lorsqu’il exercera la présidence de l’U.E. en 2009.

Les masques tombent. La présidence tchèque de l’U.E. sera dangereuse pour la démocratie et pour les valeurs européennes, bien au-delà de ce que l’on peut imaginer. Nous ne pouvons et ne voulons effacer de tels faits de la conscience européenne. La droite tchèque, à l’instar de la droite de la « nouvelle Europe », souhaite à présent la désintégration politique du continent européen. Elle souhaite que ce qui peut exister d’Europe politique vole en éclats et que les pays de l’U.E., les uns après les autres, établissent des accords bilatéraux avec les USA. L’Europe des Lumières, de la paix, de la justice sociale, des libertés démocratiques, est menacée par ce qui s’avère être une régression obscurantiste. Laisser à cette droite tchèque, ultralibérale, antidémocratique, antisociale et belliciste, la présidence de l’Union en 2009 est un acte politique grave. Les « élites libérales » européennes vont assurément permettre à la droite tchèque de compromettre gravement la construction de l’U.E. à laquelle aspire la grande majorité des peuples.

Avec le bouclier antimissile américain, à deux étapes de course cycliste de Strasbourg, la construction d’une Europe pacifique et démocratique serait sacrément compromise, je n’hésite pas à le dire.

Se préparer aux nécessaires affrontements à venir : solidarité avec la résistance du peuple tchèque !

Nous, le 29 mai 2005, nous nous sommes prononcés pour une autre Europe. Nous devons encore expliquer ce choix et dire encore sa nécessité. Nous avons le devoir de dire partout et clairement que nous ne voulons pas d’une présidence qui menace la paix en Europe et dans le monde. Sur ce point, je crois utile de rappeler combien le peuple français qui a rejeté ce projet de Traité constitutionnel est parfaitement fondé à manifester un tel refus.

Face à cette droite tchèque qui poussera durant sa présidence, à la domination des USA et à la vassalisation de l’Europe, il faut se préparer lucidement à poser la question de l’illégitimité de la future présidence tchèque, en supposant que l’actuelle coalition de va-t-en guerre soit encore au pouvoir à Prague en 2009. Cette bataille sera obligatoirement une campagne en direction des citoyens français, épris de paix et de démocratie, désemparés aujourd’hui par l’atonie de la gauche du « non ». Agissons donc plutôt que d’attendre qu’un nouvel abîme nucléaire s’ouvre sur nos frontières !

En République tchèque nous assistons à un premier véritable réveil citoyen depuis la chute du mur de Berlin. Tout revient à savoir à présent comment opérer la jonction entre le « non » massif des peuples français et hollandais et le « non » tout aussi massif du peuple tchèque aux fauteurs de guerre en Europe.

Une première rencontre européenne pour une Assemblée Constituante a eu lieu les 23 et 34 février à Paris, à l’initiative de Jean-Luc Mélenchon et de nos amis de PRS. Cette première démarche a posé les jalons d’un durable rapprochement des peuples d’Europe. Notre délégation, venue de Prague, a été reçue fraternellement.

La bataille contre les bases militaires américaines en République Tchèque se présente donc en fait à nous comme une étape vers une prise de conscience authentiquement européenne, en rupture avec la construction européenne antidémocratique actuelle. Les citoyens tchèques doivent s’emparer de cette initiative, mais ils ne peuvent parvenir à leur objectif sans l’appui des autres peuples d’Europe, dans ce qui est finalement l’affaire de tous.

Karel KOSTAL, Solidarité Socialiste Prague, PRS Isère 38
Le 15 mars 2007

22 avril,vote pour battre Sarkozy-Bayrou-Le Pen !

A la veille du premier tour de l’élection présidentielle, nous vous invitons à venir débattre pour s'organiser en vue des prochains combats. Pour un gouvernement de défense des travailleurs et de la jeunesse, qui nous représente réellement, nous voulons chasser les Sarkozy, Bayrou, Le Pen... Beaucoup vont voter Royal pour infliger une première défaite à notre ennemi commun. Beaucoup vont voter Besancenot, Bové, Buffet, Laguiller, Schivardi pour marquer leur volonté d'être réellement représentés. Tous se préparent à un affrontement social central car nous connaissons le programme du patronat et nous savons qu'il tentera de le faire appliquer par le prochain gouvernement. Nous voulons un gouvernement qui combatte ce programme et applique le nôtre, celui des travailleurs, dont il nous faut discuter.

Samedi 21 avril 14h-18h réunion-débat à Paris,
AGECA, 177 rue Charonne (métro Alexandre Dumas)