25 juillet 2006

5000 manifestants à Tel-Aviv contre la guerre

Source : http://zope.gush-shalom.org/home/en

Le mouvement pacifiste israélien Gush Shalom annonce :

« Ils sont venus de tout le pays, Juifs et Arabes, des abris anti-aériens de Haifa et de Nazareth comme des banlieues encore sures de la métropole de Tel-Aviv. La troisième manifestation contre la guerre au Liban a attiré un nombre plus grand que les premières. Tandis que la première a compté 100 participants, et que la seconde a atteint environ 1000, cette fois –ci ( 22 juillet 2006) quelques 5000 ont défilé »

Lire le récit complet et voir les photos ici

22 juillet 2006

la Palestine aux côtés d’Israël ! Israël Hors des Territoires Occupés !

Comité pour 2 Etats : la Palestine aux côtés d’Israël
Israël Hors des Territoires Occupés !


Nous appelons les syndicalistes et autres militants à soutenir l’appel ci-dessous, à travailler avec le Comité pour 2 Etats, et à faire entendre la revendication de « Deux Etats : Israël hors des Territoires Occupés ! » au sein de vos propres organisations.

S’il vous plait : signer cette déclaration et rejoignez le Comité pour 2 Etats. Faites signer cette déclaration et retournez les signatures au Comité pour 2 Etats à l’adresse : PO Box 823, London SE15 4NA.
Tel : 07950 978083. Web : www.links-not-boycott.org.uk.

• Nous dénonçons à la brutalité de l’occupation israélienne dans les Territoires occupés.

• Nous nous opposons à la destruction de la vie économique et politique dans les Territoires occupés.

• Nous voulons le retrait immédiat de l’Etat israélien des Territoires occupés.

• Nous sommes opposés au ciblage et au meurtre de citoyens israéliens innocents par des militants palestiniens.

• Nous sommes opposés aux commandos-suicides islamistes qui se tuent en tuant des civils juifs, nous nous opposons politiquement au Hamas et au Djihad Islamique qui ne combattent pas seulement l’occupation israélienne mais qui visent la destruction d’Israël et l’instauration d’un état théocratique.

• Nous nous prononçons en faveur d’un Etat palestinien complètement indépendant sur la Rive Ouest, à Gaza et à Jérusalem Est, aux côtés d’Israël.

• Nous sommes en faveur d’un traitement généreux d’Israël envers les réfugiés palestiniens, basé sur un accord commun et un compromis entre les deux peuples.

• Nous sommes contre la vision communément répandue dans la gauche britannique qui tente de présenter comme un argument « raisonnable » la destruction d’Israël par la création d’un seul « Etat démocratique et laïque » (en fait arabe).

• Un tel Etat ne peut être créé que par la soumission forcée des Juifs israéliens. Ce qui n’est ni souhaitable, ni raisonnable.

• Un futur commun de ces nations, au sein d’une future fédération démocratique de toute la région, est à désirer. Mais de telles relations ne peuvent s’établir qu’au moyen d’un accord volontaire des peuples concernés. C’est à dire sur la base de la reconnaissance que tous les peuples ont droit à leur propre Etat et le droit de ne pas être incorporé de force dans un autre Etat.

• Nous sommes en faveur de deux Etats pour ces deux peuples car c’est la solution la meilleure et la plus équitable, la solution la plus démocratique possible. C’est le seul compromis concevable pouvant mener à la fin du conflit entre les Juifs israéliens et les Arabes palestiniens.

• Nous sommes pour la paix, la réconciliation et le compromis. Nous sommes contre le chauvinisme et la bigoterie.

• Nous sommes contre l’antisémitisme et la haine anti-musulmane. Rejoignez le Comité et aidez-nous !


Comité pour 2 Etats : www.links-not-boycott.org.uk.


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Adresse :
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Syndicat /0rganisation :
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WAC : Arrêtez cette guerre destructrice !

Arrêtez cette guerre destructrice !
Ce sont les travailleurs de chaque côté qui en paient le prix !
Une déclaration du Centre de soutien aux travailleurs en Israël.

Une déclaration du Centre de soutien aux travailleurs (WAC, Workers Advice Center) en Israël sur l’attaque israélienne au Liban.

Depuis le 12 juillet, Israël mène une guerre meurtrière et disproportionnée au Liban. Il a tué des centaines de civils innocents, dont des familles entières. Il a détruit la plupart des infrastructures au sud du Liban, créant un désastre humanitaire. Ceux qui souffrent le plus de cette situation sont les travailleurs et les pauvres. En même temps, les IDF (Forces de Défense Israéliennes) continuent de matraquer Gaza, tuant ici aussi des civils innocents. Le but au-delà de toutes ces destructions est de restaurer un pouvoir de dissuasion pour ce pays. Il a besoin de ce pouvoir afin de pouvoir continuer à se comporter de manière unilatérale, sans concessions vis-à-vis des Palestiniens ou des Syriens.

Mais dans la guerre présente, Israël aussi a souffert de pertes civiles, des morts et des blessés, parmi le demi million d’habitants qui vit dans les localités juives ou arabes du nord. Les travailleurs de tous les camps de ce conflit n’ont rien à gagner à cette guerre, qu’elle qu’en soit l’issue.

Concernant les milices palestiniennes et libanaises, le WAC, qui représente les travailleurs progressistes arabes et juifs en Israël, ne voit aucune justification à leurs actions militaires, qu’elles ont entrepris sans consulter leur peuple, et qui donnent à Israël le prétexte tant désiré pour une démonstration de force tout en exploitant les divisions au sein du camp arabe.

Nous sommes inquiets de la passivité manifestée par la communauté internationale qui accepte l’usage inconsidéré de la force par les IDF. Nous appelons les partis et les organisations des travailleurs dont les syndicats du monde entier, à exiger un cessez-le-feu et le retrait des forces israéliennes en deçà de la frontière internationale.

Israël justifie ses destructions massives en arguant qu’il a été attaqué en premier. Mais s’il était vraiment intéressé par la paix, il aurait pu arriver à un traité depuis des années avec la Syrie, avec le Liban et, plus important encore, avec le peuple palestinien. Tout ce dont il avait besoin aurait été de se retirer des zones qu’il a conquises en 1967 et de reconnaître les droits légitimes de ces peuples.

Sans un tel retrait israélien, il n’y aura ni paix, ni stabilité. Il est temps d’arrêter les combats et de commencer les négociations sur la base de principes qui garantissent l’indépendance et le développement pour tous les peuples de la région.

Visitez le site www.workersadvicecenter.org

AWL : Arrêtez l'assaut israélien contre Gaza et le Liban !

Israël hors des territoires occupés ! Deux nations, deux Etats ! Laissez les Palestiniens avoir leur propre État indépendant aux côtés d’Israël !

Une fois encore, des actions de guérilla, provocatrices et insensées, à petite échelle, par les milices du Hamas et du Hezbollah contre Israël, ont déclenché une réponse énormément disproportionnée. A Gaza et au Liban, Israël a déployé des attaques militaires brutales entraînant des pertes civiles considérables.

Le gouvernement israélien agit comme s’il voulait rendre impossible tout règlement négocié. Il espère obtenir par la force ce qu’il ne pourrait obtenir par des négociations : l’annexion d’une partie non négligeable du territoire qu’il a conquis lors de la guerre provoquée par l’Égypte et d’autres pays en 1967 et la réduction de tout futur État palestinien à une collection de territoires morcelés.

Le gouvernement israélien tente d’exploiter l’opportunité qui lui a été donnée par la victoire du Hamas lors des élections palestiniennes. L’escalade israélienne a commencé peu après que le Hamas ai à moitié reconnu Israël, faisant marche arrière face à la proposition du président palestinien Mahmoud Abbas de tenir un référendum dans les territoires occupés sur la reconnaissance d’Israël et pour une politique de « Deux États ». Est-ce que le gouvernement israélien craignait que le succès d’Abbas le mette sous pression pour négocier?

Le gouvernement israélien veut agir unilatéralement pour réduire tout « État palestinien » à une série de bouts de territoires entourés par des positions militaires israéliennes – pour rendre impossible un État palestinien indépendant. Inversement, le Hamas ne pouvait que se douter de la réaction qu’il provoquerait par la capture d’un soldat israélien. Mais le Hamas préfère jouer avec la vie des Palestiniens plutôt que de poursuivre la réalisation d’un État palestinien. Pourquoi? Parce que le but explicite à long terme du Hamas est de détruire Israël et d’établir un État islamique gouverné par la loi de la Sharia. Ce but réactionnaire et absurde, s’il est réalisé grace à un pouvoir suffisant, signifierait le génocide des Juifs israéliens.

Le Hezbollah, le mouvement islamiste au Liban, est venu appuyer les purs et durs du Hamas en kidnappant des soldats israéliens. Une fois encore le gouvernement israélien a répondu avec un assaut extrêmement disproportionné contre le Liban, avec des pertes civiles nombreuses et considérables parmi la population libanaise en général.

Les victimes de cette offensive ont été jusqu’à maintenant le peuple du Liban et de Gaza, la classe ouvrière israélienne et la population de la Cisjordanie occupée qui voit le risque accru d’un dépeçage israélien imposé sur son territoire.

La Syrie et l’Iran ont battu les tambours en appui au Hezbollah et se sont révélés eux-mêmes comme les impérialistes régionaux qu’ils sont. Mais ici le pouvoir décisif de détruire, ou de préserver, les possibilités de paix est entre les mains du gouvernement israélien.

Nous appuyons le mouvement pour la paix en Israël et ses manifestations contre cette nouvelle guerre. Nous appuyons les forces laïques et démocratiques dans les territoires occupés et au Liban qui résistent aux attaques israéliennes au nom d’un règlement qui garantirait à chaque nation dans la région – les Arabes palestiniens comme les Juifs israéliens – le droit à l’autodétermination dans la paix.


  • Pour la fin des attaques contre Gaza et le Liban !
  • Non à la réoccupation du Sud Liban !
  • Pour un État palestinien libre et indépendant aux côtés d’Israël !

Alliance for Workers'Liberty, 21 juillet 2006

16 juillet 2006

Guerre au Moyen Orient, un point de vue irakien

Arrêt immédiat des attaques terroristes !

Transmis par Solidarité Irak

Les attaques israéliennes sur le Liban sont un dangereux développement de la guerre entre les deux camps du terrorisme international.

Dans une grave escalade militaire au Moyen-Orient, l'aviation israélienne a, aujourd'hui, jeudi 13 juillet 2006, bombardé la ville de Beyrouth, causant ainsi des dizaines de morts et de blessés parmi les civils et la destruction de routes, de ponts, et de l'aéroport international de la capitale.

Cette escalade militaire se dit être une réponse à l'enlèvement de deux soldats israéliens par les milices paramilitaires du Hezbollah dans le Nord d'Israël et ses tirs de roquettes sur les villes et zones résidentielles. Israël et le Hezbollah continuent mutuellement et de façon barbare de prendre pour cible des villes et des zones d'habitation.

Cette événement dangereux coïncide avec l'invasion de Gaza qui a causé d'énormes destructions et des souffrances humaines, en particulier chez les femmes et les enfants, tout comme avec la terrible détérioration de la sécurité et le cercle vicieux de la guerre sectaire en Irak.

L'actuelle escalade militaire israélienne contre les peuples de Palestine et du Liban est le résultat du nouvel ordre mondial des USA et de sa guerre en Irak. C'est un nouveau front dans la guerre qui fait rage entre les deux pôles du terrorisme : le terrorisme d'Etat des USA et son allié local, l'Etat d'Israël, d'un côté, et les forces de l'Islam Politique du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, de l'autre.

Le terrorisme de l'Etat d'Israël contre les peuples du Liban et de Palestine n'a que faire de sa volonté affichée de libérer les soldats israéliens kidnappés. Son but est de terroriser le peuple de la région par le biais de la politique ignoble des attaques aériennes, semant ainsi la terreur pour des millions de gens, une politique qui a fréquemment été utilisée par l'infâme armée israélienne.

De l'autre côté, les milices et gangs de l'Islam Politique, soutenues par les régimes islamistes ultra-réactionnaires d'Iran et d'Arabie Saoudite, perpétuent leurs actions criminelles au nom du Djihad, de la résistance islamique, de la lutte contre les Juifs et tout l'arsenal idéologique hypocrite de l'Islam Politique afin de se justifier, de reproduire leur mouvement réactionnaire et de renforcer leur main mise sur les sociétés musulmanes par la terreur et le viol des droits humains élémentaires, des libertés et de l'égalité de millions de gens.

Notre parti condamne fermement ses agressions israéliennes et demande qu'elles soient immédiatement arrêtées. Nous condamnons aussi les actions militaires des milices islamistes contre des cibles civiles en Israël. Nous appelons à l'arrêt immédiat de la guerre et au cessez-le-feu. Nous rappelons notre position politique pour résoudre la crise du Moyen-Orient à propos de la question palestinienne, c'est-à-dire la nécessité urgente d'établir un Etat palestinien indépendant, laïque et non-nationaliste avec égalité des droits aux côtés de l'Etat d'Israël.

Nous appelons le peuple du Liban, de Palestine et d'Israël, tous les amis de la liberté, les laïques et progressistes du Moyen-Orient et du monde, à se lever fermement contre les actes terroristes des deux belligérants de ce conflit. Nous rappelons notre position que seul le camp de l'humanité, le troisième camp, peut stopper ce déchaînement de barbaries, résister à ces deux pôles du terrorisme international et les rejeter aux marges de la société.

A bas le terrorisme de l'Etat d'Israël !
A bas le terrorisme islamique !
Pour un Etat palestinien laïque et non-nationaliste !

Parti Communiste-ouvrier de Gauche en Irak, 13 juillet 2006

15 juillet 2006

Passions militantes et rigueur historienne, de Karim Landais est paru !!!

Reprise de Mondialisme.org

L’objectif de ce livre est avant tout de rendre hommage à un ami, Karim Landais, et à sa réflexion théorique et politique essentiellement centrée sur les mouvements trotskystes et libertaires. Cet ouvrage est forcément incomplet puisque l’auteur n’en était qu’au début de ses recherches. De plus, il n’a pu ni choisir les textes des deux volumes ni surtout apporter d’ultimes corrections à ceux qui étaient inédits ou inachevés. Soucieux de rigueur et de précision, peut-être aurait-il refusé que certains textes soient imprimés sous leur forme actuelle. Il nous a semblé néanmoins important que ses travaux universitaires aussi bien que ses articles politiques puissent circuler le plus largement possible, même lorsque ses réflexions étaient encore à l’état d’ébauche et auraient certainement évolué avec le temps et surtout la réflexion.

Ce livre rassemble des textes déjà publiés dans des revues, des brochures ou sur Internet, des articles inédits, des lettres échangées avec des amis - ou des « adversaires » - politiques, etc. Au total, l’ouvrage offre, en creux, un portrait intellectuel assez exact de Karim, du moins sur le plan politique. Ceux qui voudraient connaître d’autres facettes de sa personnalité peuvent consulter le site http://zemadeleines.free.fr Les textes de Karim sont ici regroupés de façon thématique et chronologique au sein de chaque partie. Trois personnes (Ariane Miéville, Nicolas Dessaux et moi-même) ont écrit des introductions plus ou moins longues aux différentes parties et/ou à certains textes. Et nous avons aussi inclus devant chaque texte de l’auteur les présentations de quelques lignes que Karim avait rédigées pour son site Internet personnel. L’objectif de ces différentes contributions extérieures était de présenter quelques aspects du parcours politique et intellectuel de Karim de façon critique. Nous souhaitions dialoguer brièvement avec certaines de ses opinions ou hypothèses, que nous ne partagions pas ou trouvions insuffisamment développées, tout comme l’a fait Ludovic Wolfgang dans son article sur Karim, placé au début du premier tome de Passions militantes et rigueur historienne. A notre sens, un hommage sincère à un historien militant anarchiste ne pouvait s’exprimer par des compliments ampoulés ou des discours complaisants. Sans chercher à polémiquer, il nous semblait nécessaire de saluer le travail réalisé par Karim, tout en indiquant l’énorme boulot qui restait à effectuer - ce dont il était d’ailleurs parfaitement conscient.

Au-delà des tâtonnements, des évolutions de Karim, ses textes montrent bien toute la difficulté aujourd’hui pour un jeune homme - il s’est donné la mort un mois avant son vingt-cinquième anniversaire - de concilier une activité militante « révolutionnaire » et une rigueur scientifique dans l’analyse, plus particulièrement dans le métier d’historien-chercheur qu’il aurait aimé exercer un jour.

Les brèves expériences militantes de Karim, de 1999 à 2005, n’ont pas répondu à ses formidables attentes de fraternité et de changement social. Pire, dans un certain sens, elles ont aggravé ses frustrations personnelles, théoriques et politiques, car son idéal profondément libertaire ne trouvait pas à s’incarner dans la fréquentation quotidienne de « camarades » ou de « compagnons » avec lesquels il aurait pu vraiment trouver un sens à sa vie.

D’un autre côté, sa révolte contre la société capitaliste ne l’a jamais abandonné, ni sa volonté de comprendre pourquoi l’extrême gauche trotskyste et le mouvement libertaire avaient tant de mal à se remettre en question, à avancer dans la compréhension du monde, et surtout à mettre fin à l’exploitation et à l’oppression capitalistes. Espérons que les textes de ce volume aideront un peu les lecteurs à se poser de nouvelles questions... et à trouver de nouvelles réponses pour changer le monde. Yves Coleman

Merci à tous ceux qui ont rendu la parution de ce livre possible, par leurs encouragements et leur aide matérielle, notamment : Ariane, Benjamin, Gianni, Gregory, Guy, J.C., Nadine, Nicole, Nicolas et Violante.

Ainsi que Charles Berg, Christian Béridel, (les héritiers de) Pierre Broué, Vera Daniels, Nicolas Dessaux, Boris Fraenkel, Alexandre Hébert, Charles Huard, Michel Lequenne, Marie-Cécile Plà, Vincent Présumey, Pierre Simon et Ludovic Wolfgang qui ont accepté que leurs interviews soient ici reproduites.

Table des matières du tome 1

Introduction 5

Quelques mots sur Karim Landais

Salut Karim 9 Karim Landais nous a quittés 11 Karim nous manque 20 Karim Landais 22 Une rencontre 24 Présentation du site personnel de Karim Landais 27

Sur le Parti des travailleurs et le trotskysme 31 Présentation du Cahier noir du CCI 33 Cahier noir du CCI 35 Correspondance de Karim avec des militants du PT 67 Eléments pour une socio-histoire des relations de pouvoir ; Introduction à une étude de l’OCI-PCI 99

Interviews Présentation : « Il ne faut pas faire le jeu de l’ennemi de classe » 277 Les trois sœurs du trotskysme français 282 Entretien avec Pierre Broué 291 Entretien avec Michel Lequenne 329 Entretien avec Boris Fraenkel 355 Entretien avec Alexandre Hébert 375 Entretien avec Charles Berg 397 Entretien avec Pierre Simon 423 Entretien avec Vera Daniels 449 Entretien avec Christian Béridel 479 Entretien avec Vincent Présumey 521 Entretien avec Ludovic Wolfgang 565 Réponses de Nicolas Dessaux 613 Lettre de Karim Landais à Charlie Huard 637 Réponses de Charles Huard 638 Réponses de Marie-Cécile Plà 647

Etudes sur l’OCI-PCI Journalisme et histoire du trotskysme

Manipulations et pensée unique : propos sur la fonction du journalisme, Spartacus juin 2003 657 Au parti du mensonge déconcertant, inédit, avril 2005. 665 Le Pärti des travailleurs et l’Europe 672 Correspondance avec le CERMTRI 679 Le lambertisme à la croisée des chemins, février 2005, inédit 686 Présentation critique 711 Militantisme et individualité au sein de l’OCI-PCI, intervention dans le cadre de la Journée d’études du 10 novembre 2004, organisée par l’IHC-UMR CNRS 5605 de l’Université de Bourgogne, parue en octobre 2005 dans les Cahiers d’histoire (revue d’histoire critique) n° 97. 715 Projet de thèse : Autour d’une sociohistoire des relations de pouvoir dans les principales organisations trotskystes françaises 731

La question bureaucratique dans le mouvement ouvrier

Eléments d’une théorie de l’organisation, 2004 741 Prendre parti. Propos sur l’organisation des révolutionnaires (avril 2005). Inédit et incomplet. 785

Glossaire des personnes et organisations évoquées dans les entretiens 791 Bibliographie condensée 816 Table des matières du tome 1 819 Table des matières du tome 2 821 Table des matières du tome 2

Introduction 3

ANARCHIE, ANARCHISME, ANARCHISTES

Une rencontre manquée (Ariane Miéville) 7 Quel socialisme pour les hommes ? (1999-2000) 13 Marxisme libertaire ou théorie de l’aliénation (18 juillet 2000) 50 Mettre à bas nos préjugés sur l’anarchisme (Spartacus, novembre 2001) 54 Lionel Jospin, le capitalisme et l’anarchie (Spartacus, janvier-février 2002) 65 Chefs et liberté, récit d’une inimité (Spartacus, mars-avril 2002) 77 Bové : « Je suis un anarchosyndicaliste » - Pourquoi j’ai mouru de rire (Spartacus, mars-avril 2002) 87 Disperser les idées reçues sur l’anarchisme (septembre 2002) 89 Défendre la République : les anarchistes en première ligne 95 Restructurations à l’ombre des bons sentiments, lettre ouverte à la revue Contretemps (Spartacus n° 4, juin 2003) 98 Les communistes libertaires et le débat avec d’autres courants (réponse de G. d’Avranche) 103 Pour en finir avec la LCR 106 Le nationalisme anarchiste, un fruit des temps qui courent 111 Anarchisme, identité et culture. Essai sur les dérives multiculturelles des révolutionnaires (inédit), octobre 2004 123 Correspondance Lettre au journal francophone Alternative libertaire, été 2001 312 Lettre à la Fédération anarchiste de Lyon (25 mai 2003) 315 Lettre à La Gryffe (24 septembre 2004) 319 Lettre de rupture avec l’UAS(8 octobre 2004) 322 Lettre au Garas, avril 2005 327

SUR L’ALTERMONDIALISME La gauche de la gauche : de l’imposture révolutionnaire à l’utopie régulatrice, avril 2001 333 Millau, ATTAC ou l’imposture révolutionnaire, 2000, Jeunesse et révolution n° 2 385 A Porto Alegre, la « démocratie participative » c’est : 5% de démocratie, Spartacus n° 3, mars-avril 2002 389 RELIGION ET LAÏCITÉ Jacques Roux, un curé libre-penseur, L’Impertinent, février 2001 398 Quelques notes sur le phénomène religieux, novembre 2001 400 La menace musulmane, Spartacus n°3, mars-avril 2002 406

L’AVENTURE DE SPARTACUS (NOVEMBRE 2001-JUIN 2003)

Une revue bimestrielle anticonformiste 411 La revue Spartacus vient de naître 411 Editorial du numéro 1 de Spartacus 413 Sommaire du numéro 1 414 Le vrai visage de Maastricht 415 Considérations sur le problème de la drogue, et du cannabis en particulier 419 Un besoin urgent de théorie 429

Editorial du numéro 2 de Spartacus (janvier-février 2002) 431 Sommaire du numéro 2 433 Travail des enfants, congés maternité : deux exemples de déréglementation 434 En mai, abstention ou Conseil aux non-anarchistes 441 Brèves : De la tolérance à l’indifférence - Bouillie de haricots liquéfiés - Un système de voleurs - Parité et égalité - Du coq à l’âne - Le Grand Ardisson - Du nationalisme au socialisme 444 Faits et méfaits dans l’Education nationale 450 Le mythe de la démocratie lycéenne 454 Enseigner la Révolution française 459 Europe : Comment la démocratie nous échappe 464 Les lois scélérates. Une réponse au Prématuré 473

Editorial du numéro 3 de Spartacus (mars-avril 2002) Erections pestilentielles 476 Sommaire du numéro 3 477 Schtroumpfs verts et verts Schtroumpfs 478 Quel vocabulaire pour la contestation ? 480 La LCR a franchi le Rubicon 484

Editoriaux du numéro 4 de Spartacus (juin 2003) Dernier hommage à Richard 489 Se syndiquer, s’organiser 491 Lettre à une lectrice 494 En guise de conclusion 495 Où va Spartacus ? Dépasser Spartacus (juin 2003) 496 Sommaire du numéro 4................................................496

A PROPOS DU TERRORISME A qui la faute ? (novembre 2000) 500 Terrorisme : Questions et définitions (février 2005) 502 A propos de quelques textes marxistes sur le terrorisme (février 2005) 508 A propos de quelques textes anarchistes sur le terrorisme (février 2005) 510

TEXTES DIVERS

L’offensive de l’Islam politique, texte écrit pour Solidarité Irak 514 Projet de nouvelle plateforme pour Ni patrie ni frontières 518

ECRITS UNIVERSITAIRES

Histoire de la Russie 1880-1917 (2000) 531 Juifs et antisémites dans le Rhône, à la veille de l’affaire Dreyfus 555

Pour toute correspondance, critique ou commande de livres (40 euros les deux tomes, frais d’envoi compris), vous pouvez écrire à

Guy Landais La Bastide des capucins 84 240 Cabrières d’Aigues

La guerre qui rode ...en Europe aussi

Nous reproduisons un appel de militants tchèques relatif à l'installation de missiles US dans leur pays.

Vendredi 14 juillet 2006
Non aux missiles américains
COMMUNIQUE CONTRE LE PROJET D’INSTALLATION DES MISSILES AMERICAINS EN REPUBLIQUE TCHEQUE



L’opinion démocratique française et européenne sera bientôt étonnée d’apprendre que le gouvernement américain attend en septembre prochain la réponse du gouvernement tchèque, au sujet d’installation des bases militaires américaines sur le sol tchèque. Le gouvernement américain est d’ores et déjà persuadé que la réponse sera « positive », alors que l’opinion tchèque na savait même pas, il y a quinze jours, que les négociations étaient en cours entre le gouvernement Bush et la direction du Parti civique démocratique (ODS), alors dans l’opposition. Le vainqueur de justesse des élections législatives du 3 juin, l’ultralibéral chef de l’ODS et future premier ministre Mirek Topolanek, avait déjà dit oui à Bush et aux missiles antimissiles sur le territoire tchèque, avant même les élections. La République Tchèque est, semble-t-il, à l’heure qu’il est, menacée par les missiles iraniens. La distance entre Prague et Téhéran est de 3500 kilomètres. A la menace iranienne s’ajoute avantageusement depuis quelques jours la menace nord-coréenne. Les missiles nord-coréens visent l’Alaska et Honolulu, mais ils peuvent dévier de leurs trajectoires !


Pour les chefs du « parti du président Klaus » (ODS), la présence militaire américaine est « légitime » partout dans le monde, car elle est au service et au profit de la lutte contre les « rouges » et les « socialo-communistes » partout dans le monde. Du reste, la complicité de l’ODS avec les fauteurs de guerre américains en Europe et dans le monde est absolue et n’a aucun besoin des missiles iraniens ou nord-coréens pour se justifier.

L’ODS est le membre le plus pernicieux de la droite ultralibérale et antieuropéenne d’Europe de l’Est. Son mépris pour les droits de l’homme et les conquêtes démocratiques européennes est absolu, sa haine des conquêtes sociales est totale et fanatique. Les dirigeants de l’ODS, avec en tête le président Klaus, dénoncent l’Union Européenne comme un « repaire de rouges » et la constitution européenne comme un document « cryptobolchevik ». Dans l’Union Européenne, les lois sociales « poussent comme une mauvaise herbe », et la constitution est un document « encombré de clauses sociales inutiles » et qui « nuisent à la libre concurrence ». L’Union Européenne « socialo-communiste » et « infestée de syndicalistes » a donc besoin d’être « surveillée » par les bases militaires américaines. La droite ultralibérale totalitaire tchèque offre généreusement cette partie de l’Europe aux militaires américains, sans débat, sans referendum, sans consultation populaire.

Nous ne l’acceptons pas, et nous devons le dire !

Dès l’annonce de cette information, nous avons reçu de nos amis de Prague ce message : « Il faut agir vite, il y a péril en la demeure. Le temps presse. Amis, compagnons, camarades. Nous commémorons actuellement le quinzième anniversaire du départ des troupes soviétiques, et aujourd’hui, il y a des groupes de pression, des lobbys, qui veulent qu’un autre empire vienne s’installer chez nous. Si les Américains parviennent à installer leurs bases militaires chez nous, nous ne nous en débarrasserons jamais de notre vivant, quel que soit le futur gouvernement américain. Nous devons dire clairement que nous n’en voulons pas. Nous devons reprendre nos esprits de suite. Nous devons nous organises, nous devons organiser la résistance. Tous ensemble. Nous attendons vos propositions. Le temps presse. »

Apportons clairement notre soutien aux amis et camarades tchèques qui s’opposent à l’installation de missiles US sur leur sol, condamnons la mainmise de l’OTAN sur une Europe que nous voulons sociale, démocratique, pacifique et opposée à tous les impérialismes notamment US.

Nous sommes rassemblés depuis le 29 mai 2005 pour une autre Europe. Dans cette Europe-là, les fauteurs de guerre n’ont pas de place.

Karel Kostal
Cercle Socialiste de Prague
Merci de vos commentaires et de votre soutien

De droles de marxistes...

Chaque année, le SWP de Grande Bretagne organise une université d'été qui attire du monde en rapport avec la surface de cette organisation. On connait l'orientation stratégique poursuivie par le SWP en direction de l'islamisme, considérée comme une forme acceptable et déformée d'anti-impérialisme. En GB, cela se traduit par la construction de Respect, qui n'est nullement une alternative socialiste et ouvrière au blairisme, mais plutot un "front unique" (en langage vieux trotsk' on dirait plus précisément un Front Populaire, sans les virugules car c'est bien de cela qu'il s'agit...) avec des forces communautaristes islamistes. Respect a pour figure de proue le politicien aventurier Georges Galloway, un homme bien introduit auprès du défunt régime baasiste de Saddam Hussein. Un homme pour les beaux yeux de qui, le SWP a repoussé le mot d'ordre "un salaire moyen de salarié pour les députés" lors de sa discussion à la conférence de feu la Socialist Alliance, liquidée depuis au profit de Respect. Un homme qui porte haut ses convictions religieuses et se proclame adversaire de l'avortement. Un homme qui déclare que "Respect est le parti des musulmans". Un politicien qui spécule maintenant sur l'éclatement du SSP (Scottish Socialist Party), proposant à Tommy Sheridan de laisser tomber le SSP pour une variante écossaise de Respect ..

Ne reculant devant aucun sacrifice pour attirer un public pieux et pratiquant, cette année, à l'édition 2006 de Marxism, il y avait 2 salles de prière pour les croyants de confession musulmane : une pour les hommes et une pour les femmes !

Faut-il rajouter de longs commentaires sur ce fait et sa portée politique ?

Précision pour éviter tout faux débat :
- que des croyants, de quelque obédience religieuse, fassent leurs prières est une affaire qui relève de la stricte sphère privée et doit donc se dérouler dans la sphère privée.
- qu'un groupe se prétendant marxiste, révolutionnaire, déroule les tapis de prière pour un exercice publique d'une foi religieuse, qui plus est, en acceptant la ségrégation sexiste propagée par une religion particulière ...là ce n'est pas de la subversion de l'ordre ancien, c'est de la défense rapprochée d'une des forces réactionnaires contemporaines les plus sournoises !

09 juillet 2006

Le Congrès des libertés en Irak et les syndicats du pétrole appelent à la grève contre l’occupation


Communiqué repris du site de Solidarité Irak


A l’issue d’une rencontre le 1er juillet Le Congrès des libertés en Irak (IFC) et la direction du Syndicat du pétrole ont annoncé, en conclusion, que parler de sécurité n’a aucun sens tant que l’occupation et son régime fantoche continuent.

Cette rencontre a réuni Samir Adil, président, ainsi que Saeed Nima, Ali Abbas, Abdalkareem Abdalsada, Abdalzahra Abdalhassan et Ryadh Kakasheen pour le bureau exécutif du Conseil central de l’IFC, le secrétaire du Syndicat du pétrole du sud, Falih Abood et le représentant du Syndicat des ouvriers du pétrole de Basra, Abdullah Almaliki.

Les participants ont également conclu que la « réconciliation nationale » n’était été ait une initiative états-unienne pour légitimer l’occupation et son gouvernement ethno-religieux. Ils ont insisté sur l’urgence de concentrer tous leurs efforts pour en finir avec la violence et construire des Forces de sécurité capable de protéger le peuple.

La situation de la société irakienne est telle que le gouvernement actuel est incapable de restaurer la loi et la sécurité. De nombreuses entreprises ont été contraintes de fermer, d’où un taux de chômage de plus de 65%. Le congrès des libertés en Irak (IFC), dont 40% de la direction est constituée de représentants ouvriers, préconise deux stratégies contre les meurtres d’ouvriers et le bain de sang quotidien.

1) La Force de sécurité doit être organisée et instruire les ouvriers pour leur autodéfense.

2) Le pétrole est le seul secteur de l’économie Irakienne qui fonctionne encore au maximum de ses capacités. Il est le nerf de l’économie d’occupation. Une grève dans ce secteur est un coup porté au cœur de l’occupation. Elle forcera les milices armées gouvernementales pro-occupation à battre en retraite et à cesser les massacres.

La discussion a porté sur l’organisation de la grève, son impact politique et social, et la logistique nécessaire. Les participants ont unanimement voté en faveur de la grève et demandé au Congrès des libertés en Irak (IFC) de mobiliser pour la grève.

Le bureau exécutif a aussitôt demandé aux organisations du Congrès et aux membres individuels de soutenir la grève par tous les moyens.

IFC Media Centre, 1er juillet 2006


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08 juillet 2006

Pour en finir avec la V° République

Nous signalons à l'attention de nos lecteurs l'article de Gérard Combes paru dans Avanti Numero 34 de mai 2006 :
http://www.avanti-lcr.org/bulletin/html/34pourenfinir.html

Nous n'aurons qu'une remarque à formuler : comment dans la LCR les camarades d'Avanti font-ils pour, d'un côté, formuler la revendication juste du mot d'ordre d'assemblée constituante entendu comme "une consigne d’agitation pour tout de suite et pas comme un des volets institutionnels pour un catalogue électoral" et de l'autre, trouver un caractère positif au déroulement de la dernière conférence nationale de la LCR (24 et 25 juin 2006) dont la principale conclusion a été la décision de présenter Olivier Besancenot avec l'idée essentielle de "battre le libéralisme et le social-libéralisme" mais surtout pas "d'en finir avec la 5ème République" ?

Et ici, nous n'aurons même pas l'outrecuidance de rappeler le besoin d'un retour critique de la LCR sur son vote Chirac du 5 mai 2002...En l'état des discussions dans la LCR, rien ne préserve d'une consigne de 2ème tour "voter Sarko pour barrer la route à Le Pen" tandis que semble acquis le fait de "ne (surtout) pas voter pour le social-libéralisme".

Restons en au fait que les camarades d'Avanti sont les seuls dans la LCR à mettre en cause la légitimité du régime et à exiger le départ immédiat de Chirac, de son gouvernement et de sa majorité parlementaire UMP. Bon point pour eux.

02 juillet 2006

Quand Fillon intime à Hollande l’ordre de rompre avec l’extrême gauche.

Par sa contribution intitulée Complaisance zéro pour l’extrême gauche ! (Le Monde du 28 juin 2006), François Fillon nous donne un aperçu des craintes de la bourgeoisie française.

Fillon, gaulliste de toujours dans sa vie politique, a rompu avec Chirac et a choisi le camp de Sarkozy. Son actif gouvernemental compte notamment la réforme des retraites en 2003, portant tous les salariés à 40 annuités de cotisations alors que les fonctionnaires étaient encore au régime des 37,5 annuités. Cette victoire contre les travailleurs lui a été acquise grâce à la complicité des dirigeants syndicaux, Chérèque en tête, qui ont refusé d’organiser la grève générale jusqu’à satisfaction des revendications alors que les conditions le permettaient en avril-mai 2003. Puis en 2004, il s’est attaqué à une nouvelle réforme libérale de l’enseignement. Son ralliement à Sarkozy signe le choix de l’affrontement direct, sans faiblesse, avec la classe ouvrière.

Avec un tel capital d’expériences, Fillon sait très bien ce que la bourgeoisie française doit aux dirigeants de la gauche politique et syndicale. Il sait très bien que Jospin a souscrit avec Chirac à l’engagement de Barcelone en 2002 de porter à 65 ans l’age du départ en retraite. Il sait très bien ce que le gouvernement de la gauche plurielle sous la direction de Jospin, avec la participation du PS, du PCF, des Verts et du MDC, a réalisé en matière de privatisations, de flexibilité. Pourtant dans cette tribune, Fillon ordonne à François Hollande, premier secrétaire du PS, de rompre avec l’extrême gauche et de tenir une attitude hostile à son égard, la comparant à l’extrême droite.

Fillon rêve de rééditer la configuration de 2002, d’abord celle du 1er tour. Le gouvernement Jospin venait de passer 5 ans à appliquer le programme de la droite en tournant le dos aux espoirs de sa base sociale, de ceux qui l’avait élu en 1997 pour se débarrasser de Juppé. Ce faisant, la politique du gouvernement Jospin avait suscité une forte abstention dans l’électorat de gauche, un fort mécontentement chez ceux qui continuaient à voter pour la gauche et une montée des suffrages en faveur de l’extrême gauche. Ainsi, la politique de la gauche plurielle avait permis de détruire la représentation politique des travailleurs incarnée dans la majorité parlementaire de gauche issue des urnes en juin 1997.En faisant la politique de la droite, elle avait ramené Chirac.

On sait le succès de cette orientation pour la bourgeoisie qui avait abouti au recul de tous les candidats associés à la gestion gouvernementale de la gauche plurielle et à l’élimination de tout candidat de la gauche pour le 2ème tour.

Lorsque Fillon appelle à « un face à face décapant, transparent et constructif entre les deux formations susceptibles de gouverner la France : l’UMP et le PS » , c’est cela qu’il a en tête : avoir la garantie que le PS s’il revient au pouvoir, se maintienne dans sa tradition de gérant loyal du capitalisme mais surtout, l’espoir de Fillon, c’est que le PS se grille suffisamment vis-à-vis des espoirs populaires, alors qu’un très fort mécontentement social s’est accumulé contre la droite depuis 2002, afin que le candidat du PS soit éliminé dès le soir du premier tour.

Or le PS, n’en déplaise aux gauchistes, reste un parti ouvrier bourgeois. Certes le caractère bourgeois de celui-ci s’est clairement illustré et affirmé ces 25 dernière années, notamment lors des périodes de gouvernance PS, certes le personnel dirigeant des sommets du PS est de plus en plus issu de l’ENA et a de moins en moins le caractère de « lieutenants ouvriers de la bourgeoisie » qu’avaient les dirigeants sociaux démocrates d’antan, mais le PS reste un parti attaché au mouvement ouvrier, à la gauche par l’histoire et par ce qu’en font les salariés.

Lorsque les électeurs ont sanctionné la droite aux élections régionales et cantonales de mars 2004 et aux européennes de juin 2004, en votant massivement pour le PS, ils n’ont pas adhéré en masse au « social-libéralisme », ils n’ont pas été « intoxiqués » par les idées contre-réformistes des sociaux-libéraux, ils se sont servis de ce qu’ils pensaient être leur parti. De même, lorsque le PS fait des dizaines de milliers d’adhésions ces derniers mois, ce n’est pas qu’à cause de la cotisation au rabais à 20 euros, c’est d’abord parce que ces nouveaux adhérents espèrent disposer d’un outil contre la droite et ses attaques anti-sociales et anti-démocratiques.

Aussi lorsque Hollande rencontre Besancenot sur un plateau de télé et passe un long moment à dire que les aspirations des électeurs, telles que le facteur les porte, à sa façon avec un vocable radical, sont parfaitement légitimes, cela donne des frayeurs à Fillon.

Fillon rêve à voix haute : il évoque le Labour britannique qui « s’est approprié les réformes de Margaret Thatcher ». Le bilan de Jospin ne lui suffit pas, il veut un PS qui affronte les aspirations sociales maintenant. Fillon, en politicien bourgeois avisé, sait que le basculement de la majorité de l’électorat socialiste en faveur du NON malgré la campagne ouiouiste du sommet, tout comme le positionnement de la CGT au CCN de février 2005, en dépit des souhaits de Thibault-Le Duigou, a assuré la victoire du Non le 29 mai 2005. Fillon sait que la perspective du vote utile, du vote contre la droite menace l’UMP et la 5ème République, comme résultat de la haine et de la frustration sociale générées par les attaques anti-sociales du gouvernement UMP et du MEDEF.

En un mot, Fillon souhaite que le PS se détruise maintenant en tant que parti ouvrier. Pour cela, il y a Ségolène. La candidature Ségolène est le meilleur espoir de la droite de rayer la possibilité d’une présence d’un candidat de gauche au second tour de la présidentielle.

Mais Fillon sait aussi que rien n’est joué : Ségolène n’a pas encore gagné son titre de fossoyeur de la gauche dés le premier tour. Pour cela, il intime l’ordre à Hollande de rompre avec l’extrême gauche, de la traiter en pestiférée. Pourtant Fillon, en homme de Chirac et de l’UMP, sait combien la bourgeoisie doit à « l’extrême gauche », à la LCR pour son appel à voter Chirac le 5 mai 2002. Il sait combien il lui est redevable de sa tactique électorale refusant de se désister sans condition au deuxième tour pour le candidat de gauche restant face à la droite. Mais cela reste des moyens dont la bourgeoisie préfère n’avoir recours qu’en dernière instance. Ce que la bourgeoisie veut, c’est l’élimination de toute représentation politique, même très déformée, des espoirs des travailleurs dès le soir du premier tour.

Pour cela, la bourgeoisie a besoin de deux repoussoirs : une Ségolène ou son clone pour susciter le maximum de rejet du coté de la gauche « radicale » ou l’abstention de l’électeur populaire « lambda », et d’un effet repoussoir vis-à-vis de l’extrême gauche en la diabolisant.

Pour atteindre ce deuxième objectif, Fillon, diplômé de droit public et de sciences politiques, a recours aux moyens dont usaient les staliniens d’antan, l’amalgame et la calomnie. D’une part, Fillon amalgame le rejet de l’économie de marché à l’apologie de la terreur et de la dictature. Si tu es pour l’appropriation collective des moyens de production, tu n’es pas fréquentable !

Retournons à Fillon son mensonge grossier : le maintien du système capitaliste au vingtième siècle a nécessité deux guerres mondiales et leurs millions de morts, une crise économique et sociale terrible à partir du krach de 1929, l’arrivée au pouvoir du nazisme et l’extermination industrielle du peuple juif d’Europe, le développement de l’arme nucléaire, les guerres coloniales dont celle de la France en Indochine et en Algérie, la répression massive du mouvement ouvrier en Italie, en Espagne, au Portugal, en Allemagne et partout où les régimes réactionnaires et fascistes ont pu le faire et enfin, last but not least, l’extermination de l’avant-garde révolutionnaire par les staliniens : des procès de Moscou contre la vieille garde du parti bolchévik à l’élimination des trotskistes vietnamiens dont le gouvernement français, à participation socialiste et communiste, sous la houlette du général de Gaule n’a pas eu à se plaindre.

Fillon, tout comme l’ensemble de la bourgeoisie française, est orphelin du stalinisme, du bon vieux temps où Thorez, sur ordres de Moscou, proclamait « Un seul Etat, une seule armée, une seule police » et où de Gaulle pouvait lancer la reconstruction de l’Etat bourgeois avec toute garantie de paix sociale de la part du stalinisme.

Contrairement à Fillon et ses pairs qui ont reçu en héritage le sang des deux guerres mondiales, des guerres coloniales et de la répression anti-ouvrière du siècle passé, les misères sociales de générations de prolétaires, le mouvement trotskiste a, lui, un héritage bien plus digne : celui des Communards fusillés en masse par Thiers et Gallifet, celui de l’opposition internationaliste à la boucherie mondiale, incarnée par Lénine, Trotsky, Liebknecht, Rosa Luxembourg, Rosmer, l’opposition à l’oppression coloniale, la solidarité avec les combattants algériens et indochinois pour l’indépendance, le soutien et la participation à la grève générale de juin 1936, à celle de 1953, à mai-juin 1968, celui de l’opposition au stalinisme au prix des calomnies de la presse stalinienne, des coups du SO stalinien et des balles dans la nuque du NKVD.

Enfin, retournons à Fillon le dernier de ses mensonges, celui que ses prédécesseurs des années 30, 40, 50 partageaient avec les dirigeants staliniens, celui de l’assimilation de l’URSS sous la férule des bureaucrates avec le socialisme, le communisme. Ce gros mensonge arrangeait bien les capitalistes car il leur permettait d’effrayer certaines couches des travailleurs avec les horreurs du Goulag, et d’organiser la division entre travailleurs communistes et socialistes. Les staliniens, de leur coté, pouvaient claironner : la preuve par la propagande bourgeoise que « l’URSS c’est vraiment le communisme » permettait de faire avaler bien des couleuvres à des millions de prolétaires sincères qui aspiraient à changer le monde et se retrouvaient fourvoyés par des faussaires affublés de drapeaux rouges, de masques de Lénine, qui singeaient les mœurs et coutumes des origines du mouvement révolutionnaire né d’Octobre 1917.

Pour Fillon et les siens, les offres de bons services de l’appareil du PS ne paraissent pas suffisantes. Qu’un Hollande tente d’amadouer l’électorat d’extrême gauche en débattant avec le « facteur » n’apporte pas assez de garantie de sa capacité à sauvegarder le système.

Fillon veut gagner en 2007 dès le premier tour, tenons-nous le pour dit ! Ne laissons pas Ségolène Royal et François Hollande offrir ce plaisir à la droite, organisons-nous pour virer la droite le plus tôt possible et imposer une politique favorable aux travailleurs.

La solidité de cette organisation passera par son indépendance vis-à-vis de la course aux présidentiables au sein du PS comme vis-à-vis de l’imbroglio au sein de la « gauche antilibérale » entre les candidatures Arlette, Besancenot, Buffet, Bové…Mais qui dit indépendance ne dit pas nécessairement insouciance à l’égard de ce qui se passe dans les « organisations traditionnelles » PS, PC, LO, LCR…

90ème anniversaire de la bataille de la Somme

Ce samedi 1er juillet 2006 a été célébré le quatre-vingt-dixième anniversaire de la bataille de la Somme. Commencée le 1er juillet 1916 et achevée en novembre 1916, cette bataille aura coûté la vie ou la santé à près de 1,2 millions d’hommes. Un million et deux cent mille jeunes hommes ont été passés au hachoir de la boucherie capitaliste en quatre mois sur un territoire grand comme un département français !

Pour les militants ouvriers, il est bon de mettre sous le nez des dirigeants bourgeois les horreurs incontestablement produites par les crises du système capitaliste. Aussi quand un François Fillon tance sévèrement François Hollande (cf. Le Monde du 28 juin) pour cause de complaisance envers l’extrême gauche, au motif que celle-ci « s’inspire d’une idéologie qui a enfanté la terreur et la misère », nous nous faisons un plaisir de rappeler à la mémoire du sieur Fillon les grandes réalisations humaines du capitalisme au vingtième siècle.

L’extrême gauche peut et doit porter le souvenir de ces faits matériels et proclamait fièrement sa filiation avec l’aile internationaliste du mouvement ouvrier qui, loin de se vautrer dans la cohabitation, on disait alors « l’Union sacrée », pour la défense des intérêts capitalistes, a opposé le refus de la boucherie, la solidarité internationale des travailleurs contre tous les capitalistes.

Cette aile internationaliste, marginalisée au début de la guerre par la trahison des principaux dirigeants du mouvement ouvrier, sociaux démocrates et syndicalistes, gagnera en audience et en influence au fur et à mesure que les masses secoueront le carcan de la militarisation. Cette aile internationaliste sera le creuset de la Troisième Internationale. Elle tentera de changer le monde durant la vague révolutionnaire de 1917-1923.

01 juillet 2006

Pour la régularisation de tous les sans-papiers !

Appel pour une régularisation globale et immédiate de tous les sans papiers en France

Alors que des centaines de sans papiers, présents parfois depuis de longues années en France, revendiquent le droit de vivre dignement en situation régulière,

Alors que les politiques mises en œuvre par le Gouvernement à leur encontre ne sont faites que de répression, rafles, rétention, condamnations, expulsions, ce qui fait vivre des conditions inhumaines à de nombreuses familles,

Alors qu’en Europe l’Espagne, la Suède, l’Italie, l’Angleterre ont décidé ou annoncé des opérations de régularisation globale de sans papiers, que d’autres pays demain peut-être suivront cette voie et que de nombreuses personnalités, en France même, ont exprimé leur accord avec cette perspective,

Les associations, syndicats, partis, ci-après signataires, appellent à une régularisation globale et immédiate de tous les sans papiers en France.

Lancé le 21 juin 2006

Signatures : Association populaire d’entraide, Droits Devant !, Les Verts, MRAP, Ligue Communiste Révolutionnaire

Pour vous joindre à cet appel : voie.populaire@noos.fr

La rédaction d'APS appelle ses lecteurs à soutenir et répercuter cet appel.