17 février 2007

Arrêter les déportations vers l'Irak !

COALITION TO STOP DEPORTATIONS TO IRAQ

Communiqué de presse du 13 février 2007

Plusieurs informations sont au moins parvenues sur le sort des demandeurs d’asile renvoyés de force en Irak le 12 février depuis la base de la RAF de Brize Norton.

Nous comprenons d’après des sources en provenance d’Erbil que l’avion a atterri non pas au terminal habituellement destiné aux voyageurs mais dans une zone destiné au fret et que les journalistes ainsi que la plupart des employés de l’aéroport ont été tenus à l’écart de cette zone.

Dashty Jamal, représentant de la Fédération Internationale des Réfugiés Irakiens, a téléphoné à deux des déportés ce soir. Les déportés ont dit qu’ils avaient été accueillis à leur arrivée par de nombreux agents de la police spéciale du PDK (Parti démocratique du Kurdistan) (les Asayish) qui cernaient l’avion. Plusieurs des déportés ont été frappés par les gardes présents dans l’avion lors de leur descente puis dans le car où ils sont montés. Ils ont ensuite été emmenés dans un hôtel qui était sous le contrôle des Asayish. Quelques uns ont été autorisés à quitter l’hôtel avec leur famille, mais ceux qui n’avaient pas de familles les attendant à l’arrivée sont toujours consignés dans l’hôtel. On nous a rapporté que les agents des forces spéciales du PDK interdisent à quiconque de rendre visite aux déportés présents dans l’hôtel.

La Fédération Internationale des Réfugiés Irakiens et la Coalition pour l’arrêt des déportations en Irak sont très inquiets de la volonté du gouvernement britannique de maintenir les déportations de personnes vers le Kurdistan où celles-ci seront renvoyées de force par des avions militaires. Les familles de ces personnes à Erbil n’ont pas su pendant plusieurs heures où se trouvaient leurs proches. Nous sommes aussi inquiets que le Gouvernement Régional du Kurdistan a facilité l’atterrissage de cet avion et a permis que les déportés soient battus, même si la presse au Kurdistan est remplie de démentis de l’UPK et du PDK depuis plusieurs jours, ces derniers niant avoir passé un accord avec le gouvernement britannique pour accepter le retour de personnes renvoyées de force.

Nous craignons que ces démentis, en plus du secret et de l’embargo à l’encontre des médias à l’aéroport d’Erbil, soient destinés au moins pour partie à décevoir le peuple du Kurdistan sur la politique vraiment suivie concernant les personnes rapatriées de force. Nous comprenons aussi d’après une lettre du Home Office adressée aux juges le 2 février, que le Home Office s’est en fait inquiété d’une possible attaque terroriste à l’aéroport d’Erbil, ce qui contredit leur affirmation que les trois provinces du nord de l’Irak sont des endroits surs permettant le renvoi de personnes.

Pour plus d’informations au fur et à mesure de leur arrivée, prendre contact avec
Dashty Jamal au 0785-603-2991 ou d.jamal@ntlworld.com, ou Sarah Parker au 0208-809-0633.

Lire le tract de compte-rendu des manifestations en Grande Bretagne des 9 et 10 février contre les déportations ici