13 juin 2007

Tract du CCI (t) pour les législatives

A bas le gouvernement Sarkozy !

Pour une solution ouvrière

Pour un gouvernement ouvrier


La bourgeoisie a pu défendre son programme,

la classe ouvrière n’a pas pu défendre le sien

Sarkozy a remporté l’élection présidentielle en prônant la « rupture » avec les « demi-mesures » des gouvernements précédents.

Pour restaurer le taux de profit, préserver les parts de marchés, il a défendu résolument les solutions politiques de la fraction la plus déterminée de la bourgeoisie française : rétablir l’ordre économique capitaliste, rétablir l’ordre tout court, mettre au pas la classe ouvrière et la jeunesse pour s’attaquer le plus loin possible au droit du travail, aux salaires, aux fonctionnaires et aux services publics, à la Sécurité sociale, à l’Ecole, aux immigrés…

En face, le PS et sa candidate ont continué à prôner une politique qui, refusant de s’attaquer au capitalisme, a déjà montré à tous qu’elle était capable au mieux d’accompagner la descente aux enfers.

Les travailleurs et les jeunes dans leur grande majorité ont fait bloc sur le vote PS, sans illusion sur son programme, mais pour tenter d’écarter le danger Sarkozy. Celui‑ci a ressemblé derrière lui les voix traditionnelles de la droite, une bonne partie de celles de l’extrême droite, mais aussi de tous ceux qui, victimes à un titre ou un autre de la dégradation sociale et économique entraînée par la crise du capitalisme, n’ont vu dans le vote PS aucune raison pour que leur sort change.

Dans ces élections présidentielles, la bourgeoisie a défendu son programme, mais la classe ouvrière et la jeunesse n’ont pas pu défendre leurs solutions. Voilà la raison de la victoire de Sarkozy.

Des intérêts de classe inconciliables

Pour la classe ouvrière, la défense vitale de ses simples conditions d’existence se heurte de plein fouet aux exigences tout aussi vitales de la bourgeoisie.

Il s’agit d’un conflit irréductible d’intérêts où il n’y a place pour aucune trêve. Ou eux, ou nous. Dans ces conditions, toute entreprise, tout programme réformistes, même s’ils sont sincères et qu'ils partent de l’illusion que « quand même, ils pourraient bien partager ! » mènent à une impasse mortelle.

Mais aujourd'hui le réformisme n’est le plus souvent que l’expression de la servile intégration des dirigeants des partis et syndicats ouvriers au système capitaliste.

· Quelle réforme améliorant le sort de la population la bourgeoisie peut-elle accepter ? Aucune, à moins d’être menacée de tout perdre par la mobilisation révolutionnaire des masses, c’est à dire de perdre le pouvoir politique d’organiser et de régenter toute la société à son profit.

· Quelle augmentation générale des salaires, qui nuirait immédiatement à la rentabilité de son capital ? Aucune, à moins encore d’être menacée de tout perdre.

· Quelle réquisition des dizaines de milliers de logements laissés vacants pour des besoins de spéculation immobilière, sauf à imposer la remise en cause de son droit de propriété ? Etc. Etc.

Et quand bien même la bourgeoisie aura dû céder sur tel ou tel point, elle engagera immédiatement le combat pour reprendre au centuple ce qu’elle aura lâché, comme elle est en train de le faire aujourd'hui.

La lutte pour la défense de la classe ouvrière ne peut être efficace que si elle se fait sous le drapeau de la lutte pour la prise du pouvoir par les masses, pour l’expropriation des principaux intérêts capitalistes, pour réorganiser toute la société, la production, les échanges, les conditions de vie et de travail, les études etc. selon les besoins de la population et non la dictature du profit pour quelques-uns.

Elle n’a de sens que dans la perspective d’un autre gouvernement, GOUVERNEMENT OUVRIER, gouvernement des classes exploitées et opprimées.

Des présidentielles aux législatives

La classe ouvrière et la jeunesse ont subi une défaite dans ces élections, mais leurs forces restent intactes.

On leur avait dit, on nous avait dit : « Il faut attendre 2007. » On nous dit aujourd’hui : « Respectez le verdict des urnes ! Attendez 2012 ! » Et comme Sarkozy, pour faire passer ses plans, a besoin de s’appuyer sur les dirigeants politiques et syndicaux qui tiennent ce discours, il organise les discussions, concertations, groupes de travail, négociations sur le service minimum, la liquidation des régimes spéciaux de retraites, l’autonomie des Universités, la fin du contrat de travail à durée indéterminée… Tous se précipitent, louant la volonté de « dialogue » du gouvernement !

Dans le même temps, les dirigeants du PS, du PCF et d’autres appellent, par les élections législatives, à « équilibrer » le poids de Sarkozy et de sa politique.

En clair, on négocie les plans de Sarkozy et on en prend pour 5 ans ! Nous n’acceptons pas !

A coup sûr, les travailleurs peuvent et doivent encore se saisir des législatives pour manifester leur rejet de Sarkozy, de son gouvernement, de ses députés aux ordres.

Pour cela une seule possibilité, un vote de Front unique :

· Voter au premier tour pour un candidat de son choix parmi ceux des partis se réclamant du mouvement ouvrier : PS, PCF, LO, LCR, PT…

· Au deuxième tour, voter pour celui d’entre eux qui restera en lice, à l’exclusion de tout soutien aux candidats bourgeois, UMP, Modem et autres.

Mais les législatives ne peuvent être autre chose pour la classe ouvrière qu’une occasion de marquer son refus de Sarkozy et de son gouvernement.

La lutte de classe ne se limite pas aux élections

La classe ouvrière garde ses forces : nul ne peut oublier les preuves qu’elle en a donné en 1995, 1997, 2003, 2004, 2005, 2006, en grève et dans la rue ou même lors des échéances électorales (régionales, Non au référendum). C’est sur ces acquis, sur ces forces que peuvent s’appuyer tous ceux

· qui n’acceptent pas la remise en cause du droit de grève, du CDI, la baisse déguisée des salaires par l’exonération des charges sur les heures supplémentaires et les nouveaux cadeaux faits aux patrons, la casse des Universités, la chasse aux travailleurs sans papiers et leurs enfants…

· qui n’acceptent pas l’amplification des attaques contre les salariés, les jeunes et les immigrés, conduisant inexorablement à une misère et une précarité plus grande encore, à la perte de droits économiques, sociaux et politiques,

· qui n’acceptent pas que les dirigeants de la classe ouvrière n’ouvrent pas d’autre perspective que de subir Sarkozy et d’encaisser les coups.

Dès maintenant s’organiser !

Pour engager la mobilisation contre la politique de Sarkozy, obliger les dirigeants syndicaux à quitter la table des négociations et leur imposer, ainsi qu’aux dirigeants du PS, du PCF, etc… une opposition frontale à Sarkozy,

Pour engager et organiser cette mobilisation pour chasser Sarkozy et son gouvernement,

Les travailleurs, les jeunes, les étudiants s’organiseront à nouveau en Comités et Collectifs, réunissant syndiqués et non syndiqués, membres ou non de tous les partis et groupes se réclamant du mouvement ouvrier.

Dès maintenant, sans attendre, il faut préparer ces combats, par exemple en constituant

DES COMITES D’ACTION CONTRE LE GOUVERNEMENT SARKOZY

Pour un gouvernement ouvrier des délégués des travailleurs et des jeunes qui sauront prendre toutes les mesures nécessaires, en s’attaquant au capitalisme, pour satisfaire les revendications et réorganiser la société en fonction des besoins et non du profit.

C’est la proposition que fait le Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste), qui organise à cet effet une REUNION PUBLIQUE LE MERCREDI 13 JUIN 2007 A 20h00 au 44 rue Saint-Georges MAISON DES PASSAGES / LYON 5e