30 mai 2007

Unison: boycott avant le boycott

L’exécutif du syndicat des services publics UNISON [0] a rejeté une proposition d’une instance appropriée du syndicat de donner de l’argent au site Web syndical international LabourStart, sur la base qu’une des personnes impliquées dans le fonctionnement de Labourstart est un « sioniste ».

Cela constitue une sorte de “boycott avant le boycott”, une application préemptive de la motion 54 pour la conférence de l’UNISON [1], qui propose un boycott de toutes les institutions israéliennes.

Labourstart fournit une source incomparable d’informations sur les lutes des travailleurs et sur les organisations de travailleurs à travers le monde, y compris dans les Territoires Occupés [2].

A la réunion de l’Exécutif, personne n’a fait d’objection sur la couverture médiatique réalisée par Labourstart. L’objection était dirigée contre l’éditeur fondateur du site, Eric Lee. Eric est maintenant l’un seulement parmi les 79 contributeurs à l’échelle internationale de Labourstart.

Mais – et cela était suffisant pour condamner le projet tout entier aux yeux de l’Exécutif – Eric est un sioniste. Il est et a été associé avec des partis sionistes de gauche en Israël, comme le Mapam et le Meretz.

Personne n’a proposé de se pencher sur les opinions des 78 autres contributeurs de Labourstart.

L’argument de base est que le syndicat ne peut pas apporter de soutien à des projets, quelque soit leur intérêt, si les gens qui les animent sont Juifs. Des partisans du « boycott » de Labourstart répondront que l’objection ne porte pas sur le fait que des gens comme Eric Lee soient Juifs mais qu’ils sont « sionistes ». Mais marquer ainsi au fer rouge des sionistes de gauche comme Eric, comme extérieur au cercle des personnes avec lesquelles on peut travailler, revient à « boycotter » presque tous les Juifs à travers le monde.




Source URL:
http://www.workersliberty.org/node/8555